Lee Su Hwan ne va pas mentir, il fait partie des petits chanceux de ce Monde.
Parce que pour compenser sa famille pauvre en nombre, et en pas mal de choses, on a mis sur sa route non pas un, mais deux tontons...
Le petit veinard ?
Il le pense parfois. La plupart du temps même, qu'il est bon ce jedi.
Mais y'a des jours, à de très rares moments, où il se dit que dans la solitude se trouve parfois le bonheur du vrai bienheureux.
Est-ce qu'il le pense aujourd'hui ? A s'engager dans un parc, sur un bon rythme de footing, en compagnie de son oncle avec lequel il ne partage aucun pourcentage d'adn et qui prend la moitié de la largeur du Monde ? ça dépend... en général, il l'admet, il préfère répondre à cette question après le moment familial. Il n'est pas devin mais du genre optimiste ? Celui qui laisse une chance à.... à quoi au juste ?

Cet oncle-là, celui qui court et affiche une silhouette de leveur de fonte... il doit bien l'admettre, il a le cerveau plus développé que le tonton du sang (de la veine).
Mais des fois, et on entend Monsieur Muscles s'insurger, il lui trouve un petit côté Kronk... le genre de génie incompris...
Alors il y a une réserve à garder. Une prudence où il faut s'accrocher. Parce qu'à tout moment, l'homme sort une dinguerie qui viendra troubler ce moment de paix et de sueur. Moment matinal ô combien sacré pour l'étudiant qui y voit le moyen de saluer son corps dans la bonne rosée du matin, de le respecter mieux qu'un JCVD.
Si concentré sur sa tâche le jedi que lui ne remarque pas les quelques regards détournés. Il est focus, il a un objectif, un parcours qu'il n'a pas renouvelé depuis quelques temps et qu'il a partagé avec Cain à plusieurs reprises.

Le maton s'attend donc à le voir s'arrêter pile à cet endroit, face aux différentes machines mises à disposition. Lui ne se soucie pas des deux mamies sur le banc en face. Pas plus de celle de droite, qui donne des coups de coude avec insistance à sa camarade pour montrer celui que celle de gauche qualifie de gros morceau.
D'un autre côté, il ne voit pas non plus les deux demoiselles, impeccables, pas une goutte de sueur sur le front, tenue de sports plus tendances que pratiques, qui se redressent à leurs approches pour s'étirer dans une genre de parade féline.
Non lui, il reprend la conversation commencée 3 rues plus haut « ça sert à rien qu'on lui organise un enterrement de vie de garçon. On sait tous les deux que c'est pas la bonne non plus. » et heureusement ? Oh ça, il le pense, mais ne le dit pas. Parce qu'il n'est pas certain qu'il soit très défendable lui-même niveau ex « En décembre il était amoureux d'un Anya, alors aujourd'hui j'ai du mal à croire en Jessica même s'il t'as envoyé des bagues. »

Une corrida à Séoul ? La foire de l’agriculture ? Who let the bovin out ?
Question légitime lors de son jogging quotidien. Les regards se détournent, stupéfaits de découvrir que les frigidaires pouvaient non seulement marcher mais aussi se mouvoir au pas de course. Pourtant, peu sont remarqués par le réfrigérateur de la marque Candy Daddy. L’homme est concentré sur son souffle et sur ses mouvements. Il profite de la chaleur des muscles qui s’échauffent et de ce léger rayon de soleil hivernale a l’horizon.
Et dans son cœur ?
Le plaisir de partager cette course avec un neveu.
Un neveu adopté mais quelque part, la famille qu’il a choisi. Pour le plus grand bonheur du jeune Leon Kennedy … ou pas ? Le pessimisme, le jugement et la méfiance, il les laisse à son cadet. De toute façon, il est trop tard pour le renier ? Il fallait faire ça au jour deux de leur rencontre, le délai est largement dépassé. Lee Su Hwan est condamné.

L’arrêt devant les machines de sport était naturel. Reprendre une conversation avec gros délai de tard ?
Aussi.
Il avait soupiré. Parfois, c’était un rôle ingrat d’être le frère de coeur de quelqu’un. Il fallait le défendre aux yeux du monde entier quoiqu’il arrive: prendre son parti quand Leon n’a pas tout à fait tort, lui faire confiance là où les autres ne le font pas … « Mais t’as jamais été amoureux ? L’amour irraisonné, incontrôlable, celui qui rend complètement stupide et t’empêche de réfléchir correctement ? » Le monde s’insurge. Il est aussi sexy que poète ? « Bah ton oncle ça lui arrive tous les quatre matins. Il est amoureux du fait de tomber amoureux. » Ouais, son bro est grand romantique, un immense sentimental. Les bretelles de son sac à dos sont retirées une à une pour qu’il puisse y chercher une bouteille avant de se redresser comme pour donner un poids à son argument. « Alors on va lui faire son enterrement de vie de garçon. » La bouteille est tendue au neveu. « Parce que j’ai besoin de faire un enterrement de vie de garçon. On en a raté combien depuis la dernière fois ? » Combien avaient été annulés au dernier moment comme ces fameux mariages ? Trop, beaucoup trop.
Et ce silence, ce n’était pas parce qu’il comptait. Non, il réfléchissait aux paroles du jeune homme. « Comment ça Jessica ? » L’interrogation sur son visage n’est pas une plaisanterie. « Jessica c’est pas celle là, si ? »
…
Oui bon, il parait qu’on a plusieurs vies dans une vie alors son bro en l’occurrence, il a les meufs qui va avec …
Jessica, c’est peut être même le prénom d’une de ces barbie sportive. Jessica qui se donne énormément de mal pour être remarquée. C’est donc vers Jessica que l’homme qui peut porter la terre d’une seule main avait guidé la tête d’un Suhwan qui ne sait visiblement pas voir des signaux quand ils y en a tout en affirmant. « Quand on est poli, on regarde furtivement au moins. » Le plus c’est le petit signe de main courtois qu’il leur avait fait avant de se diriger vers une première machine. « Elles passent environs minimum 30 minutes dans la salle de bain soit le double des hommes juste pour qu’on les regarde. »

Est-ce qu’il a déjà été amoureux ?
Quand il réfléchit, il a envie de répondre que non.
Mais une partie de lui sait que son coeur s’est entraîné à cette dangereuse pratique beaucoup plus jeune, et avec plus de kilos.
Il s’en souvient encore. Un amour de jeunesse, ça ne s’oublie pas, c’est ce qu’on dit.
Même quand on est le seul à le vivre.
Mais de là à se fiancer tous les 4 matins, il en est loin.
Il y a pourtant bien une demoiselle à qui il pense différemment parfois. Un peu compliqué de la demander en mariage quand on ne l’a jamais vu, c’est sûr.
« Parce que faut absolument que ça rende con ?  » petit rabat-joie de jedi va… « Et il est un peu trop amoureux du concept si tu veux mon avis. Un jour ça va le foutre dedans.  » ouais, le jour où il ramènera une femme qu’il a rencontré en venant voir son frère de coeur à son boulot. Et on ne parle pas ici d’une collègue de travail.
Allez Su Hwan, il n’y en a pas que des mauvaises femmes incarcérées.
De toute manière, il le sait. Il n’aura pas le dernier mot. Il est la voix de la raison, et il n’a pas d’écho comme celle de Cain. Il est tout seul sur ce coup-là.
Alors il soupire, et pose sa main sur la barre « Un ou deux, j’en sais rien ?  » bien plus que ça, et il le sait. Les plaintes sont légitimes, il est le rabat-joie du lot « T’y tiens à ce point là ?  » et il cède déjà du terrain « On pourrait aussi sortir tous les trois. Manger un bout, faire un truc posé ?  » fais attention Su Hwan, les charentaises ne sont pas loin.
Et les troubles de la mémoire non plus pour Cain « Avant il était avec Anya. Maintenant c’est Jessica, et oui il était déjà avec une Jessica y’a… 3 mois ? Mais il a rompu et après il s’est mis avec Natasha. Il l’a pas demandé en mariage celle-ci. Par contre Tina oui, celle avant Anya. » et ça faisait beaucoup de demandes plantées. Point positif à noter cependant, son oncle fait travailler sa mémoire.

Et le second sa sociabilisation ?
Qu’il est gentil ce neveu, à lancer un regard, sourire poliment… puis prendre enfin la bouteille tendue par son oncle de coeur pour en prendre plusieurs gorgées « Tu sais, des fois elles veulent être tranquilles même quand elles se font jolies.  » puis il repose l’hydratation et se lance sur la barre pour faire quelques tractions. Appliqué, il ne se soucie déjà plus d’être une source de télévision. Faut bien l’admettre, Cain est plus doué que lui pour proposer un programme de qualité. Quand il retouche pied au sol, il croise cependant un regard de l’audimat qui lui adresse un petit signe de main. Poli, il sourit, et ne commente pas l’air de mater un steak charal que l’autre adresse à son oncle « Et toi le boulot ça va ces temps-ci ?  »

Les épaules avaient été haussée dans un élan naturel, un effort surhumain du point de vu des spectateurs. « Con c’est peut-être un grand mot mais généralement, on se découvre des pensées et des actions irréfléchies qu’on n’aurait pas soupçonnées oui … Et ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose ? » Il est pas beau là, avec ces quelques perles de sueur, philosophant sur l’amour ?
Contrairement à ce frère d’une autre mère, il n’est pas un spécialiste. A vrai dire, il est plutôt réticent à ce sujet, avec gré et contre lui ? Son véritable intérêt est dur à saisir mais encore plus à conserver. Il n’a pas le cœur facile et pourtant, il donne tout dans son rôle d’avocat du diable … Est-ce qu’il ne mériterait pas une super bière au goût de payée par le bro après tout ça ? Oh si …
« Ou pas ? Peut-être qu’il finira par rencontrer quelqu’un avec qui il finira ses vieux jours … » Et il le regardait, hochant la tête, acquiesçant ses propres paroles comme pour se convaincre lui-même … « Ou ça finira par le mettre dedans ouais … » L’aveu est fait entre les dents, les sourcils haussés dans un élan révélateur. Il ne pouvait pas mentir, la balance penchait davantage de ce côté-là … Celui des problèmes, des parloirs ou dans le pire des cas, de quatre planches de pin vernis … Pour l’heure, aucune psychopathe avaot été ramenée mais qui sait de quoi demain sera fait ?
Ne pas y penser.
Ne plus y penser.
Ne garder que le positif. Les enterrements de vie de garçon ? « Une ou deux dizaines plutôt ? » Bon soit. Su Hwan minimisait très clairement le nombre de ces actes manqués tandis que Cain exagérait littéralement. … Il exagérait, pas vrai … ?
Les mains posées sur les hanches, la tête qui penchait légèrement sur le côté, l’air désapprobateur, c’est avec la gueule du daron qui s’apprêtait à sermonner son gosse qu’il s’était arrêté pour le regarder. « Evidemment et je suis très déçu que cela ne soit pas ton cas. » Déçu mais peu surpris, comment pouvait-il ignorer qui est son neveu préféré ? Il devrait être habitué à cet esprit tranquille, depuis le temps et pourtant les paroles qui avaient suivi lui avait fait l’effet d’un coup sec à l’arrière de la nuque.
« Manger un bout. » Oui c’est ce qu’il a dit ? « Faire un truc posé. » Excusez moi, quelqu’un a commandé un perroquet ? Il l’avait fixé quelques instants, dans un silence subitement lourd, la désapprobation parfaitement inscrite sur ses traits. « De mon vivant, jamais Lee Su Hwan. »
Il s’était approché pour appuyer une de ses mains sur une barre de la machine, comme ces types dans les films qui s’apprêtent à avoir une conversation aussi secrète que sérieuse. « Enterrement, mise en bière. Bière, alcool. » Qu’est-ce qu’il raconte ? « Alcool, fête, club. Filles ? » Il joue au scrabble ? « Il est hors de question d’enfiler des perles ou de parler littératures ce soir-là. Parce qu’après cette soirée-là, tu ne seras plus jamais le même. » … Négativement parlant ou … ? Attend, c’était censé être rassurant ?

Su Hwan devait lui faire confiance. Pour la soirée mais visiblement, pas pour suivre la vie sentimentale de son oncle pour le coup. Le schéma lui avait été de nouveau exposé, le court de l’histoire à nouveau expliqué et pourtant … « Hm. » Il n’avait toujours rien pigé. Quelle importance ? Il n’avait pas encore de discours de mariage à faire, il pouvait encore être sauvé.

Et vraisemblablement, celui de son neveu n’était pas d’actualité non plus …
Cette tendance à ignorer les signaux féminins, il l’avait déjà remarquée. « Certes, mais à en voir leur attitude, ce n’est pas leur cas. Il y a des femmes qui aiment être regardées. » Pouvait-il lui jeter la pierre pour être un gamin correct et bien élevé ? L’inverse le gênerait davantage. Dans le fond, il ne le changerait pour rien au monde, il aime juste un peu trop le bousculer.
Les pauses de l’hydratation puis celle de la politesse prisent, il fallait bien entrer dans le vif du sujet ou plutôt de l’action ? Le corps déjà bien échauffé par la course, il commençait à s’adonner à quelques développés couchés. Les mouvements sont minutieux, l’esprit est concentré. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il avait laissé sa question en suspend, le temps de quelques répétitions avant de reposer la barre pour répondre. « Comme un type qui n’est pas condamné mais qui passe ses journées en prison. » Un sadomasochiste ? « C’est plutôt calme en ce moment. Le fait que le dernier évadé se soit fait descendre les a un peu modérés. » Il y a de quoi ? Cain lui il serait plutôt d’avis à les re-motiver  si ça lui donne l’occasion de faire un tour à la morgue plus souvent.
Mais la pensée est problématique, il le sait et ne sera nullement tolérée par son cadet. Alors il préférait retourner la question plutôt que se retrouver de l’autre côté de la porte de la cellule. « Et toi les études ? Quelque chose de nouveau en général ? » Il avait récupéré la barre pour se lancer dans de nouvelles répétitions après avoir demandé: « Pas d’orage sous les tropiques ? »

Tonton Cain a le mérite d’être plus positif que lui.
Ou alors, il s’est fait user plus vite par les nombreuses relations de son oncle de son côté. Peut-être rapport au fait qu’il est généralement celui qui recolle les pots cassés.
Un soupir lui échappe mais au moins il écoute et étudie la remarque de son aîné qui prend le rôle d’avocat du Casanova de l’équipe « Oui enfin, j’te rappelle que j’ai déjà été le chercher en garde à vue et je vois pas en quoi c’est une bonne chose. » faut dire qu’avoir le coup de foudre pour une flic qui n’avait pas apprécié sa prose de dragueur, ça n’avait pas été sa meilleure idée. Un peu trop de lourdeur d’un côté, un manque de patience de l’autre, et il s’était retrouvé à devoir récupérer tonton au poste qui clamait haut et fort qu’il refusait de partir avec lui, étant donné que sa dulcinée travaillait ici… il préférait qu’elle soit sa geôlière plutôt qu’une étrangère dans sa vie.
Nouveau soupir au rappel de ce souvenir et il ajoute « Je sais pas comment tu fais pour toujours le défendre. » c’est le job de Cain. Il est l’avocat. Lui le réparateur. C’est pour ça que son oncle se tient toujours debout aujourd’hui, parce qu’il a une bonne équipe.
« Viens on ne parie pas, j’ai la flemme de le gagner celui-ci. »… parce qu’évidemment, de son point de vue, ça le foutrait obligatoirement dans la merde.

« T’exagères ! 5 à la limite ! » le chiffre correct est un 8. Si on prend en compte les promises qu’ils n’ont jamais connues, on tombe en revanche à un chiffre proche de la quinzaine.
Conclusion, ni l’un, ni l’autre n’a raison.
Et pour aujourd’hui, il lui serait impossible de rajouter un chiffre à l’oubli.
Cain y tient trop. Lui finira par céder. Alors il soupire et se décide à perdre le combat d’avance en tentant la proposition d’un plan plus chill.
Que ne fait-il pas là ?
A priori, il se rend coupable d’un crime grave envers l’humanité à en juger la réaction du maton « Bah quoi ? Y’a rien de terrible à ça nan ? » quand on a l’occasion de vivre des enterrements à répétition, pourquoi ne pas en profiter pour varier les genres… au lieu de faire dans les classiques comme l’exige, et non le propose, son oncle.
Le voilà, le nouveau soupir.
« Fais comme tu veux alors. Tant que je vous recup pas en garde à vue à la fin de la soirée. » oh non Lee Su Hwan, ta présence sera obligatoire et tu le sais.

Les tractions, voilà une excellente fuite à la conversation… et aux demoiselles qui semblent l’intéresser trop peu de son côté
« J’te laisse regarder pour deux alors. » une troisième traction, un brin de politesse, et il lance une nouvelle série qu’il coupe d’une question. Il récupère son souffle, puis la barre tandis que son oncle lui répond « J’vais peut-être accompagner tonton à son prochain taffe, tu devrais venir avec nous, ça te ferait prendre un peu l’air. » et quitter l’environnement morbide ? A chacun son boulot « T’en as connu beaucoup des évasions depuis que tu fais ce boulot ? » peut-être que celui de son oncle de coeur est plus passionnant que le sien, c’est même certain à en juger par l’ambiance au boulot en ce moment.
Un soupir et il pose pied à terre pour prendre l’eau qu’il ouvre en commençant l’histoire de son petit orage « Les études ça va mais y’a un des architectes de ma boîte qui me prend la tête en ce moment. J’me le suis mis à dos et depuis il ne me lâche plus. Le moindre prétexte est bon, même une petite tâche d’encre d’un millimètre faite par la photocopieuse ça suffit à me refaire faire tout le dossier. J’sais pas si j’vais pas me chercher un autre cabinet du coup. Celui-ci m’ouvrait pas mal de portes et j’ai l’impression de céder si j’me barre. » et céder aux cons, c’était un truc qu’il se refusait de faire dans sa nouvelle vie.

Des détails ?
Il fallait admettre que ce détour en garde à vue n’en était pas un qu’on pourrait qualifier de négligeable. Mais … Il avait réfléchi à une défense. Il avait essayé de trouver un truc béton que Lee Suhwan ne pourrait pas paraît. Un genre d’argument qui lui ferait perdre ses mots, qui le laisserait sans voix. Alors il avait ouvert la bouche, quelques instants, comme si il s’apprêtait à dire quelque chose avant de la refaire sans n’avoir rien dit. Non parce que … que pouvait-il dire ? « Au moins, tu as visité le commissariat. »
…
Par exemple ?
« On a fait un pacte. » Bonne ou mauvaise, une défense est une défense. Et depuis qu’il a rencontré ce frère d’un autre sang, c’est envers et contre tous. Alors oui, il se doit d’aller au charbon même lorsque ses actions sont plus que discutable. Il doit aller au charbon même quand ses pauvres arguments sortis des profondeurs de la terre n’ont aucun sens. Et pour parier avec un Jedi que ça ne le mettra pas dedans ?
…
Théoriquement, cela pouvait. Dans les faits, ce scénario pouvait arriver juste l’espace d’un temps, le temps que ses acolytes Kennedy viennent le sauver ? Mais dans les termes stricts de l’énoncer … Il valait mieux ne pas parier.

Il y avait des paris bien moins risqués que celui-ci. Le nombre d’enterrement de vie de garçon par exemple ? Il y avait débat. « Non, tu minimises vachement les faits. J’peux déjà t’en nommer six de nanas ! » Alors oui, il pouvait. Cela aurait pu être possible s’il avait au moins retenu leurs noms ? Il avait déjà bien du mal à suivre la cadence actuelle alors jeter un coup d’œil dans le passé … C’était trop demandé ?

Et une soirée un peu plus calme aussi ?
Quel sacrilège venait de faire là ce pauvre Jedi ? Cela aurait pu être une bonne idée, en soit, mais … non. Parce que beaucoup trop de ces soirées ont été vendues à ce pauvre Cain. Des soirées incroyables, fabuleuses, sans qu’elle ne voit jamais le jour. Et aucunes d’entre elles ne comportait un petit point littérature. Aucune. « On pourra se faire ça un vendredi soir si tu veux, on a toute la vie pour une soirée posée, mais pas à un enterrement de vie de garçon non. » Il était intransigeant sur la question. Sur celle-ci et sur la présence obligatoire de son neveu.
Un rire s’était extirpé de ses lèvres. Le genre qui n’engage rien de bon ? « J’vois pas comment tu pourrais nous récupérer alors que tu seras avec nous. N’essaye pas de t’échapper. »
Comme ces demoiselles, il ne le quittera pas d’un œil lors de cette soirée.

Les négociations terminées, la séance pouvait finalement démarrer. Un peu de sérieux s’il vous plait ? En tout cas, cette barre représentait davantage de nouveauté que sa vie professionnelle en ce moment. « Vous allez où ? » Dans le fond, ce serait compliqué de trouver une destination plus morose qu’un centre pénitentiaire … « Vraies évasions ? peut-être deux, et heureusement, je ne serai pas là sinon ? » Il avait pris une pause pour ajouter. « Les tentatives sont un peu plus courantes mais il n’y en a pas des masses non plus. » Elles ne mènent jamais bien loin généralement … Les échecs sont plus grands que la réussite.
Si les répétitions avaient été reprises, le maton écoutait pourtant son neveu avec une grande attention. D’autant plus que quelqu’un l’embêtait dans la cour de récréation ? Hm. La barre est reposée bien qu’il ne soit pas allé à bout de son projet et le haut de son corps s’était redressé. « C’est qui ? Tu veux qu’on aille lui faire la peau ? » Une bouteille d’eau est attrapée. « Qu’est ce que t’as fait pour te le mettre à dos ? T’as fait tomber un bâtiment ? Fait un mauvais calcul ? » Oh si tu savais Cain … Tu serais bien plus fier que fâché … « Tu vas pas partir à cause d’un trou du cul. » Ce n’est pas une question ? « Il te reste encore combien à tirer ? » C’est pas une déformation professionnelle ça ? « T’es plus intelligent que ça Su Hwan. »