(( ootd )) Cela la hantait depuis quelques temps et pourtant, la réponse restait toujours en suspens : Est-ce qu’ils s’étaient vraiment compris ?
Un troisième date devrait annoncer quelque chose de bien. Un truc comme des papillons dans le ventre, les mains moites, les oiseaux qui chantent, de l’excitation … Oh de l’excitation, elle en a bien et c’est justement ça le problème : c’est que jusqu’alors, il n’y a que les verres qui ont claqués.
Alors certes, Dowan était une très charmante compagnie et il serait mentir que de dire qu’elle n’a pas passé de bons moments avec lui mais … pas assez d’actions ?
Le genre d’action de Manuel Ferrara, pas celui de Bruce Wayne bien qu’elle n’ait rien contre les costumes. Et certainement pas le genre de Leonardo DiCaprio non plus. Elle ne comptait pas plus le laisser crever que d’avoir une romance avec lui.
Dans toute cette histoire, elle craignait de s’être embourbée dans un début de relation de couple alors que s’engager ne fait clairement pas parti de ses projets. Dans le sens où … pourquoi faire ?
A choisir, elle préférait s’amuser, jouir de sa liberté tant qu’elle le pouvait.
Et si elle s’attendait à vivre le sixième mot de la phrase précédente après le dessert, elle n’avait jusqu’alors elle n’avait eu le droit qu’à des baisers langoureux … et c’est tout ?
Pourtant, elle était persuadée d’avoir été particulièrement explicite … mais visiblement, pas assez ?
Elle n’en savait rien, elle n’était persuadée de pas grand-chose. La seule chose dont elle était certaine c’est que ce soir, ce grand voile serait levé d’une manière ou d’une autre.

« Tu as bien aimé alors ? » Elle désignait alors d’un signe de tête le manège dont il sortait tout juste après avoir pris quelques secondes pour se recoiffer avant d’annoncer avec un large sourire. « Personnellement, j’adore les sensations. M’envoyer en l’air, tout ça … »
On en était là ?
Oui.
Les phrases adressées aux bons entendeurs allaient de bon train ce soir et les plans se faisaient de plus en plus machiavélique. « Tu as pas envie de manger un truc ? Je meurs de faim. » Un soupire feint afin de le laisser sous-entendre qu’il n’a pas vraiment le choix avant d’ajouter. « Des churros, une sucette … ou je sais pas ? » Le regard prétendument interrogateur en disait long.

(( ootd )) Se plier aux coutumes de la gente féminine est devenu une habitude pour Shin Dowan, au point de se demander si ce n’est pas lui qui a instauré cette règle des trois rencards. Lui qui n’aime pas forcément respecter le règlement, il a aussi conscience que son comportement change en fonction de différents facteurs externes. Le premier est forcément en rapport avec la relation qu’il a pu établir avec sa potentielle partenaire. Le deuxième est lié à leur lieu de rencontre. Le troisième renvoie à ses propres envies. Alors, la question maintenant, c’est de savoir si Saphyr Landers intéressait réellement Dowan.

Sa taille marquée par une belle ceinture, un top à la fois mignon et sexy, bien qu’il regrette le manque de garniture… Il aimait bien ses épaules et d’autant plus ses cheveux soigneusement attachés. Beaucoup trop soigneusement pour le démon plutôt pervers qui perd patience dans sa tête depuis leur premier rencard. Au fond, Dowan le comprenait mais parfois attendre vaut le détour. A condition que personne ne soit victime de nausée à la sortie de cette nouvelle attraction.

Garder la tête froide, garder la tête sur les épaules pour continuer de profiter de cette fête foraine en ces derniers jours du mois de septembre, garder tout ce self-control jusqu’au premier dérapage. Dowan a bien aimé ce manège, peut-être pas autant que Saphyr qui utilise une belle image. “ C’était sympa mais il y a moyen de faire mieux. “ Comme s’envoyer réellement en l’air avec lui. En tout cas,  ses intentions sont plus évidentes et semblent en adéquation avec les siennes. Ce point n’était pas si frappant lors de leurs deux précédents rendez-vous. Quant à ce soir, les allusions n’en sont plus vraiment. Il plante son regard dans le sien, un sourire amusé sur ses lèvres. Dowan est satisfait. Et si c’était le moment de jouer ? “ Une simple sucette ne serait pas suffisante pour te rassasier, je pense. “ Il vaut mieux pour elle si Saphyr ne tient pas à s’étouffer dans les prochaines heures. Toutefois, Dowan marque un temps d’hésitation. Que devrait-il lui acheter ? Des churros ? Ou une glace ? Autant lécher que mordre. “ Si tu veux, je peux t’offrir un cornet de glace mais après, je te montre comment je sais tirer ! “ Finesse, nuance… Et ça fait rire ce grand gamin, qui lui fait signe de la suivre vers un marchand de glace. Puis, il pose la question fatidique : “ Combien de boules ? “ Franchement, elle aurait pu jouer à la femme libérée avant.

(( ootd )) Faire mieux.
Oh oui, il y avait clairement moyen de faire mieux niveau sensation, elle se devait bien de lui accorder … mais en l’occurrence, elle n’était pas tout à fait certaine qu’ils parlent réellement de la même chose.
C’est le problème majeur des sous entendus dont elle semble maîtresse aujourd’hui. S’envoyer en l’air, de la nourriture dont la forme est allongée … Elle commençait presque à se sentir pathétique, cette image désespérée ne lui correspondait pas plus qu’elle ne le lui convenait mais à choisir, elle préférait encore ce nuage de la honte au dessus d’elle plutôt que de devoir lui tendre un mouchoir pour essuyer les larmes de deuil d’une relation dans laquelle elle n’a jamais voulu mettre les pieds.

Pendant un instant cependant, elle eut l’impression qu’ils étaient au moins d’accord sur la finalité de la soirée. Probablement quelque chose en rapport avec le sourire qu’il avait affiché en lui parlant de sucette … mais comment en être sûr avec des phrase à double sens ? « Je dirai que ça dépend de la taille, ou de la manière dont on la mange. » Haussement d’épaules innocent pendant que son sourire l’est bien moins.
Alors oui, cette réplique n’avançait à rien mais elle commençait à trouver la situation plutôt amusante. « Hm. » Elle l’avait rapidement regardé de haut en bas avant d’afficher un large sourire. « J’espère que tu ne me décevras pas alors. »
Pour le coup, peu importe la signification de ses paroles. Qu’il brille dans un stand du tir ou dans une chambre à coucher, elle ne refusait pas une peluche non plus.

Leurs pas les menaient donc devant le marchant de glace. « Deux, c’est la base de toute façon non ? » Deux s’était ni trop, ni pas assez, bien qu’elle ne soit pas certaine qu’il y ait un quelconque problème à ce qu’il n’y en ait qu’une seule ?
Pas le temps d’effectuer des recherches à ce sujet. Son regard analysait longuement les saveurs proposées. Le choix était cornélien, il y en avait tellement et pourtant, celui qu’elle aurait pris n’était pas sur la carte. Triste vie ? « Et je prendrai à la cerise. » Conclusion faite après quelques instants de réflexion avant que son regard ne retrouve celui du principal intéressé. « Mais tu sais, je ne t’en voudrais pas si tu ne retiens pas mon parfum préféré. » Il n’avait pas besoin de se donner cette peine. Cette information ne lui sera probablement jamais utile alors autant qu’il garde de l’espace libre dans sa mémoire.

Résignée à attendre leurs tours, elle avait fini par se mettre devant lui, se rapprochant davantage. Elle avait ensuite levé une de ses main pour replacer correctement quelques mèches de cheveux du jeune homme. « Et toi ? Tu comptes prendre quelque chose ? » Elle avait fini par faire glisser sa main sur son épaule tandis qu’elle avait approché son visage pour glisser à son oreille. « Maintenant à ce stand ou plus tard dans un endroit plus privé ? »

(( ootd )) Dans une fête foraine, il y a du public de tout âge. Ils ont intérêt à continuer dans les sous-entendus afin de ne pas heurter la sensibilité des enfants. Mais, quand la jeune femme évoque les différentes possibilités de manger une sucette, Dowan s’inquiète pour sa propre sensibilité. “ Hmm… Je crois qu’il faut éviter de croquer dedans. “ Sauf si elle veut en finir au plus vite et avoir deux morts sur la conscience. Non, il souhaite que cette soirée se termine sur de meilleures hospices. Et apparemment, tous les deux prennent la même direction. Ils pourraient alors emprunter la voie de secours ou un raccourci mais l'événement reste agréable à ses yeux. Pour l’instant, il arrive à garder sa patience malgré l'ambiguïté dont la belle fait preuve. Elle devrait en être fière. D’habitude, quand Dowan joue un match de football, il aime bien plier le game pour s’offrir une bonne séance de penalty. Il a du mal à se retenir de rire quand Saphyr ne fait pas dans la dentelle. “ Mince, c’est bien la première fois que j’aurais pu retenir le parfum préféré de quelqu’un. “ Rares sont les femmes qui commandent un snack de cette manière. “ Quelles informations je dois garder en tête alors ? “ En dehors de ses allusions. Il n’a pas besoin d’un dessin, surtout quand elle décide de se rapprocher de lui. Un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Pourquoi il a l’impression d’avoir gagné le gros lot sans avoir besoin de jouer ? C’était presque trop facile. Enfin tout est relatif quand on voit qu’il a dû passer par la case rencard pour obtenir son dû. Il glisse son bras derrière la taille de la demoiselle, histoire qu’elle ne trébuche pas en s’amusant à lui chuchoter quelques mots à l’oreille. “ Je n’ai pas envie de grand-chose dans l’immédiat. “ Et il la tire légèrement contre elle avec un sourire en coin sur les lèvres. Il caresse légèrement la nuque de Saphyr et ramène son pouce vers la commissure de ses lèvres, comme s’il voulait avoir un avant goût de la marchandise. Comparaison peu glorieuse. “ Mais si j’ai un petit creux, tu me laisseras goûter ? “ A quoi ? A ses lèvres ? Hm, peut-être. “ A ta glace, bien sûr. “ Mais vu la malice dans son regard, difficile de le croire. C’est finalement à leur tour de réclamer la commande et Dowan, grand prince, avance les frais sans savoir qu’il est le seul pauvre ici. “ Pour la grande gourmande. “ Elle a bien mérité sa pause fraîcheur. “ Tu me diras si elle vaut le détour. “

(( ootd )) L’espoir qui renaît et avec lui, son sourire
L’impression d’avoir enfin été comprise ou au moins, d’avoir été entendue. Quel intérêt de se refuser à croquer dans une sucette ? Saphyr n’a jamais été la plus patiente. Lorsqu’il s’agit du bonbon au moins, elle n’hésite pas à utiliser les dents. Pour d’autres images, celle qu’il employait en l’occurrence, elle sait s'abstenir.

Tout comme il pouvait s’abstenir de retenir son parfum préféré. Du moins, il le pouvait si cela lui faisait plaisir, qu’il s’amusait de collectionner les parfums toutes les personnes qu’il connaît ou qu’il croise dans sa vie … Ah non, même pas. « Peut être parce que je t’ai spécifiquement dit de ne pas le retenir, tu vas le faire. » Elle avait pouffé de rire avant d’ajouter. « Ça serait donc ça, le secret pour vous faire retenir des choses depuis tout ce temps ? » Quant à ce qu’il devait réellement mémoriser … elle ne savait pas trop sur le moment. « Je te le dirai quand ce seront des informations importantes.  » Elle ne savait pas comment cette soirée allait se dérouler alors comment pouvait-elle imaginer demain ? Si demain est absent, il n’aurait probablement rien à retenir mis à part son prénom … Elle n’est pas la nana la plus chiante que la Terre ait portée mais il y avait au moins un minimum de respect ?

L’attente jusqu’à demain était longue et pour manger une glace aussi. Dowan est une charmante compagnie, il serait dommage de ne pas en profiter ? Alors elle le recoiffait, minaudait un peu et lui chuchotait des paroles rendant cette question légitime: est-ce que la glace ne va pas fondre dès qu’elle la saisira ? Probablement. Encore plus quand il passait son bras derrière elle pour la rapprocher encore plus. Il sentait bon, il était hot et soudainement, toutes les raisons pour lesquelles elle persistait, même après trois rendez-vous sans la finition espérée, prenait tout leur sens.
Devrait-elle ajouter taquin ?
Pendant un quart de seconde, elle avait manqué de se vexer. Un quart de seconde et sa mine n’avait même pas eu le temps de changer que le rien avait été brillamment rattrapé. Un certain Im et un certain Kim hurleraient très probablement: quel artiste ! Un artiste qui voit ses paroles acquiescer par un signe de tête, les yeux pétillants et malicieux: « Évidemment. » Evidemment sa glace … « Et à tout ce que tu voudras. » C’est dangereux ce genre de chose non ? Lui promettre tout ce qu’il veut et surtout jouer à ce genre de petit jeu en public ?
Dieu merci, sauvé par le gong. Sauvé par le vendeur de glace ? Dans le fond, c’est grâce à lui que les passant n’ont plus eu à supporter cette tension qu’il y a entre eux. Les corps sont séparés, la glace est récupérée.
« Tu veux aller au stand de tir maintenant ? » Elle avait froncé un peu les sourcils en regardant les environs. « Je crois qu’il était par là, on est passés devant tout à l’heure. » L’allée est pointée et par extension, la foule qui s’y bousculait aussi. Un léger soupir s’était échappé avant qu’elle ne commence à se diriger vers une allée quasi-déserte, probablement moins fréquentée puisque illuminée mais qui semblait leur permettre de se rendre au même endroit. « On devrait y arriver plus vite par là ? » Lui laisses-tu vraiment le choix quand tu as déjà commencé à prendre cette direction Saphyr ?
Pas vraiment.
Tout comme est-ce vraiment par hasard que tu le regardes droit dans les yeux en léchant ta glace ? Non plus.
« Tu en veux ? » L’innocente qui ne l’est pas lui avait même tendu le cornet.

(( ootd )) Son raisonnement est contradictoire, il en a conscience. “ Tu sais, c’est comme quand on te demande de ne pas regarder et c’est au final la première chose que tu fais. “ Il hausse les épaules. C’est un bon argument pour établir sa défense, ça et ce petit sourire en coin sur ses lèvres. La jeune femme n’arrête pas de faire des sous-entendus et il n’est pas mieux de son côté. Forcément, la conversation l’intéresse bien plus. Il n’est pas certain d’avoir autant de concentration si la demoiselle se lançait à parler chiffons. Toutefois, lui en faire part n’est pas idéal. “ Chuuut. Je ne voudrais pas que mes copains m’en veulent d’avoir tout révélé au grand jour. “ Il existe la solidarité féminine mais les hommes ne sont pas en reste. Eux, ils n’ont pas besoin de faire toute une liste pour se comprendre. Ils sont du même sang, de la même lignée et ils se trahissent beaucoup moins que les femmes. C’est certainement l’avantage quand on a le mérite d’être honnête. Toutefois, il doit bien avouer qu’il existe un bro code tacite avec ses deux autres copains. Oh ! Dowan pourrait en dire des choses sur eux mais le secret professionnel l’emporte sur le reste. Elle s’en remettra, il sait très bien comment l’occuper. Quoi que, c’est bien elle la première qui commence à brûler les étapes ou à lancer officiellement l’échauffement. Il faut savoir s’accrocher au bon moment, suivre son rythme sans trop se perturber. Lieu public oblige, surtout avec des enfants autour. Alors que bon sang, il se demande bien de quoi elle serait capable avec sa langue.

Saphyr n’a pas l’air de faire dans le chichi (sans mauvais jeu de mots). C’est agréable de faire face à une femme aussi confiante et déterminée. Il doit contrôler son énergie et la sienne pour éviter tout débordement. Sa réponse aurait pu la dérouter mais à vrai dire, il se considérait déjà très chanceux de se faire allumer par une nana de son genre. Il saura se montrer encore patient. Alors oui, il n’a besoin de rien d’autre pour le moment. Pour autant, est-ce que Shin Dowan est du genre à garder son calme ? C’est vrai qu’il ne faudrait pas la refroidir. Alors, il laisse son corps s’exprimer un peu plus, jouant avec ses lèvres du bout de ses doigts au lieu de les embrasser sans tarder. Le flirt, c’est toujours amusant. Et eux deux ? Ils ne sont plus à ça près, surtout qu’elle lui mange presque dans la main. Incroyable sensation, interrompue par la remise de la commande. Une glace pour elle, un coca pour lui.

“ Allons-y, je te suis. “ Elle a l’air d’avoir pris le temps de se repérer malgré le monde dans les allées. Saphyr se permet même un détour ou un raccourci. Le calme ne fait pas de mal et il ouvre sa canette de coca d’une main avant de s’hydrater un peu. Oh le charmant garçon évite de boire une trop grosse gorgée d’un coup. Il ne faudrait pas être impoli. Les rots n’ont rien d’élégant dans de telles situations. Et puis, il ne faudrait pas couper l’appétit de cette gourmande. Surtout que parfois, l’appétit vient en mangeant. Ils marchent au ralenti. Il regarde brièvement les stands proposés mais c’est souvent le derrière des installations dont ils sont témoins. Ils ne vont pas s’arrêter ici. Enfin, c’est que ce naïf pense avant de voir la belle s’illustrer. “ C’est si gentiment proposé. “ Il regarde son rencard, puis la glace qui est à sa portée. Dowan se rapproche une nouvelle fois d’elle et serre sa main libre sur son poignet pour la tirer contre lui. Puis, ses yeux semblent faire mine d’hésiter. “ La proposition tient toujours ? “ Ce n’est pas le moment de changer d’avis quand il goûte à sa façon la fameuse glace devenant un mélange de cherry coke. Bien qu’il ne soit plus sûr qu’il reste grand-chose à manger quand il l’embrasse langoureusement.

(( ootd ))  Les hommes ne sont-ils pas une espèce incroyable ? L’entendre dire qu’elle ne devrait pas l’ébruiter parce qu’il ne veut pas se mettre ses amis à dos l’avait fait sourire. L’air était au féminisme cependant, elle ne pouvait pas s’empêcher que la solidarité masculine est bien plus forte que ne le sera jamais la féminine. Ils n’ont jamais eu à la clamer, la leur est toujours venue naturellement là où les femmes ont davantage tendances à se crêper le chignon. « Je garderai ton secret. » Le clin d’œil se veut complice et l’air amusé, sûrement naïvement porté par l’ignorance que les dit copains l’aurait probablement écartelée sur place en la voyant autant d’approcher.

Et ils ne seraient probablement pas au bout de leurs peines quand elles s’amusaient à attirer ce pauvre Charlie à l’écart de tous ? Pour sa défense, initialement, elle souhaitait réellement prendre un raccourci. La foule se bousculant dans l’allée l’avait quelque peu dissuadée de prendre la voie officielle. Après pour ce qui est de lécher un cornet en le regardant droit dans les yeux … Un jour, une grande sage a dit : Il n’y a que les voies du seigneur qui sont impénétrables. Et elle n’est pas le seigneur, encore moins avec un date aussi canon ? Encore moins quand il sait ouvrir une canette à une seule main ? Que savait-il faire d’autre de ses doigts ? Elle aurait probablement dû avaler sa glace entière pour se remettre les idées en place plutôt que de lui en proposer mais les magiciens ne dévoilent jamais leurs tours trop tôt.
Et puis, que pouvait-elle faire quand il s’approchait d’elle ainsi ?
Elle était loin de craindre cette proximité. Elle la réclamait ? Le baiser était évidemment rendu. Ce n’était pas leur premier mais probablement pour l’heure, l’un des plus brûlant ? Rien pour les enfants quand bien même aucun geste inapproprié n’avait été engagé. Et dans le fond, c’est peut-être la raison pour laquelle elle avait fini par y mettre fin. Un dérapage est si vite arrivé ?
« J’étais persuadée que l’astuce pour viser correctement était de garder la tête froide. » Elle avait alors laissé glisser sa main doucement sur son torse pendant qu’une légère moue peinée guidait ses traits. « Je m’en veux un peu maintenant … » Assurée que quiconque ne verrait quoique ce soit dans cette ruelle désertique, elle avait fait glisser sa main au niveau de sa poche droite dans une proximité loin d’être innocente avec d’autres organes pendant qu’elle lui chuchotait à l’oreille. « J’espère que tu sauras me pardonner … » Un moment aussi discret qu’éphémère à l’image de la peine rapidement changée en un sourire malin. Sur ces dernières paroles, elle avait continué à avancer. Qu’est-ce qu’on avait dit déjà ? Un dérapage est si vite arrivé ?
Et elle, elle n’a pas trop chaud ?
La glace est plus que la bienvenue dans cette ambiance caniculaire. Elle l’avait d’ailleurs bien entamée en arrivant au stand ou du moins, l’un d’entre eux. « Tu veux faire celui-ci ? »

(( ootd )) Cette glace n’est pas un prétexte pour pouvoir s’offrir un moment d’intimité avec elle. Dowan s’amuse juste des circonstances pour en tirer profit. A vrai dire, les deux sont sur la même longueur d’ondes, bien qu’ils aient mis du temps pour le comprendre. Ils n’ont pourtant pas l’air spécialement doués pour se montrer implicites. Comme quoi, tout peut arriver même aux plus grands experts du jeu. Quoi qu’il en soit, il passe un bon moment avec elle. Cette petite sortie tous les deux à la fête foraine, c’est toujours l’occasion de s’éclater d’une façon ou d’une autre. Et pour le coup, il prend un malin plaisir à flirter avec elle, à jouer avec le chaud et le froid. Dowan affiche un sourire amusé à la réflexion de son rencard. Ses doigts s’amusent à chatouiller sa lèvre inférieure, celle-ci qui ne compte pas épargner dans l’heure qui suit. “ Saphyr… Tu sais très bien que c’est difficile de garder la tête froide quand t’es dans les parages. Et tu prends un malin plaisir à le faire. “ On pourrait presque l’entendre s’en plaindre s’il n’aimait pas tant la voir jouer avec l’ambiguïté. Lui ? Il est sûrement victime de son sort mais il accepte la sentence avec plaisir. Il la regarde caresser son torse, avec un sourire en coin dessiné sur ses lèvres. “ Je vois que tu regrettes, oui… “ A d’autres. Dowan prend ensuite un air faussement pensif, se demandant s’il était prêt à lui accorder le pardon si facilement. Pour autant, quand elle glisse sa main dans sa poche, le garçon semble avoir une autre idée en tête. Peut-être qu’il a bien envie de réfléchir à une sentence, d’autant plus que la demoiselle n’attend pas sa réponse pour continuer sa marche. Terrible erreur dont il se souviendra, quand il finit par la suivre jusqu’au stand de tir. “ Il y a bien des choses que j’ai envie de faire… Mais oui, celui-ci est pas mal. “ Il jette un coup d’oeil aux récompenses avant de glisser quelques billets au patron du stand. Maintenant, doit-il frimer en visant le plus gros lot ? C’est qu’à force, il maîtrise ce stand comme personne. Sans vouloir offenser Saphyr, elle n’est pas la première avec laquelle il s’arrête devant une telle activité. “ Un petit mot d’encouragement ? Ou tu me laisses seul face à mon destin ? “ Il saisit le fusil et décide de faire son premier tir… Loupé. Ah le karma est peut-être venu le provoquer un peu. Pour autant, il continue d’afficher ce sourire suffisant. Il tourne la tête vers Saphyr. “ Tu vois que c’est compliqué de garder la tête froide… Surtout quand tu me regardes, ça me rend timide. “ Il a envie de pouffer de rire, peut-être qu’on l’entend ricaner bêtement avant de se concentrer de nouveau sur son objectif. “ Finis vite ta glace, tu vas bientôt avoir les mains pleines. “ Oh avec une peluche, rien d’autre pour le moment. Enfin, malgré son excès de confiance, la réussite ouvre ses portes au grand Dowan. “ Alors ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? “ Il chuchote. “ Bien que je te donnerais d’autres façons de penser à moi. “

(( ootd ))  Après réflexion, s’éloigner de la foule lui avait semblé autant une bonne qu’une mauvaise idée.
C’était une bonne idée parce que le moment allait bien au-delà de ses espérances. Dowan était un expert, elle le sentait et l’avait plus que constaté. Elle n’avait encore jamais ressenti autant de désir que lors de ce troisième date. C’est probablement son instinct qui l’avait poussé à ne pas se lasser et visiblement, il ne s’était pas trompé ? Pour l’heure, il ne lui donnait pas tord du moins. Elle espérait au moins qu’il soit au moins aussi chaud, agréable et appliqué que ses baisers dans cette autre circonstance qu’elle quémande.

Parce qu’elle n’est pas faite de glace non plus ? En réalité, elle est même bouillante. Quand il lui avait mentionné qu’il était compliqué de garder la tête froide en sa présence et qu’elle le savait, elle s’était uniquement contentée de sourire. Il est difficile de nier lorsqu’on a des mains aussi baladeuses que les siennes ? Elle plaidait coupable volontiers, était prête à accepter toute sentence aussi lorsque le bourreau est aussi sexy.

Et puis, c’était également une mauvaise idée parce qu’elle avait envie de ce plus, là, maintenant, tout de suite. Pourtant, c’est bien elle qui avait coupé court brutalement. Dieu sait seulement ce qui peut arriver en laissant ces deux là sans surveillance ?  Elle n’avait recommencé à avancer en direction des festivités que parce qu’elle pensait que ce stand de tir lui tenait à cœur. Peut-être que secrètement, elle voulait de cette fameuse peluche aussi … Dans tous les cas, elle n’avait pas envie de s’éterniser encore un moment. Elle avait envie qu’il décroche ce prix rapidement afin qu’ils puissent expérimenter d’autres montagnes russes ailleurs.
Un sourire avait glissé sur ses lèvres en l’entendant acquiescer son avis dans un sous-entendu. « Ne les oublie pas, j’aimerai te voir appliquer tes idées. » Finalement, est-ce qu’ils ne devraient pas rentrer immédiatement ?
Il était trop tard pour reculer dès lors que les billets étaient tendus au forain.
Pour les encouragements, elle avait la sensation d’être un peu prise de court. « Bon courage ? » Elle s’était mise à rire légèrement, consciente qu’elle était la supportrice la plus éclatée de l’histoire. « Je saurai mieux te remercier que t’encourager. » Ça, elle n’en doutait pas une seule seconde …
C’est peut-être parce que son encouragement était nul que le premier tir était raté ? Allez savoir, peut-être qu’elle lui a filer la poisse … Pourtant, il n’avait pas l’air de s’en vexer ce qui l’étonnait, encore plus que ses paroles. « Timide ? Toi ? Vraiment ? » Malgré le sourcil haussé, elle avait souri d’un air amusé. Timide, il ne l’était pas dans l’allée isolée … Et elle espérait qu’il ne le devienne pas réellement ?
A sa demande, la glace avait rapidement été terminée. Dans le fond, elle avait presque regretté qu’il ne puisse pas la voir à l’œuvre mais ce n’était finalement que partie remise.
Les points s’enchainaient et malgré un départ raté, il remportait le premier prix. Quel homme, que dis-je, quel roi ?
Bien des têtes acquiescerai ces paroles. Tout comme elle acquiesçait ces paroles chuchotées. « D’autres compétences de tir tu veux dire ? » Putain Saphyr, t’es aussi beauf que son trio …
Son regard avait parcouru les prix pendant quelques instants. Le choix était difficile, elles étaient toutes aussi mignonne les unes que les autres … Mais elle n’avait pas l’éternité devant elle … « Celle-ci ? » Le doigt était pointé en direction de la peluche en question.
Une immense peluche d’un dinosaure cochon ? Vraiment Saphyr ?
Oh, oui.
La peluche finalement entre ses mains ou plutôt, ses bras, elle l’avait admirée d’un air complètement enjoué avant de lever à nouveau les yeux vers lui. « Tu n’avais pas menti, tu es vraiment le roi du stand de tir. Merci ! » Son sourire prenait ensuite d’autre sous-entendus. « Par contre, j’ai dû mal à la porter, il faut que je la dépose chez moi … » C’est quoi cette fausse mine affligée ? « Tu m’accompagnes ? Elle est trop lourde et j’ai un champion à remercier … » Si vous voulez mon avis, ce sourire et ce clin d’œil n'ont rien de ceux d’un enfant de chœur !

(( ootd )) Les billets passent d’une main à une autre, réglant la somme au gérant du stand du tir. Avant de se concentrer sur sa nouvelle tâche, le jeune homme réclame quelques encouragements à Saphyr, pompom-girl du soir. Ils feraient un joli couple d’américain entre le propriétaire de l’arme et la cheerleader surexcitée. Un sourire amusé se dessine naturellement sur ses lèvres. L’ambiguïté de la jeune femme est une douce mélodie qui est très agréable à ses oreilles. Dowan imagine facilement qu’elle serait tout aussi agréable ailleurs. Ah ce n’est pas le moment de rêvasser alors qu’il a une carabine entre les mains. Il a hâte d’avoir le droit à ses remerciements ou félicitations. Finalement, elle a réussi à trouver les bons mots pour l’encourager. Cependant, il s’abstient de tout commentaire, ne voulant pas lui manger dans la main non plus. Dowan, ça rime pas avec canard. Dowan, ça rime avec victoire. Enfin, c’est ce qu’il pensait jusqu’à rencontrer son premier échec. Il ne doit pas paniquer. Il doit simplement se remettre dans le bain en visant correctement. Et ce, en gardant la face auprès de la demoiselle, qui doit attendre sa peluche avec impatience. “ Quoi ? J’ai une carapace pour protéger mon petit cœur. “ A force de rire, on pourrait mourir étouffé. Quel humoriste ce Charlie !

PAN.  Il déverrouille un nouveau succès et la récompense doit être choisie par l’élue de la soirée. “ Par exemple. “ Il lui laisse la voie libre après que le gérant indique les choix de peluches possibles. Celles-ci sont plutôt grandes et vont donc être encombrantes. Heureusement qu’ils ont fait le tour de la fête foraine avant. Ça aurait été pénible d’accéder à certains manèges. “ Elle a l’air de te plaire. “ Il esquisse un sourire. “ Comment on appelle ce truc ? Un cochonaure ? “ C’est bien la première fois qu’il tombe sur une telle créature. Et elle va penser à lui avec ce truc ? Hm… De toute façon, peu importe la dénomination de cette chose, Dowan a d’autres chats à fouetter. Qu’elle continue donc de le charmer, cette sirène ! Il est à deux doigts de dire amen à tout. “ J’imagine qu’elle est curieuse de découvrir son nouveau chez elle. “ Et lui aussi. “ Tu habites loin ? “ Il glisse son bras derrière son dos et sa main s’arrête finalement sur une hanche.