Un méfait de la plus haute importance vient d’être commis à l’encontre de sa magnifique personne. Cet acte a été prémédité et a amplifié cette trahison.  Elle n’est pas à son premier coup d’essai, celle qui se caractérise comme son amie. Yerin devrait avoir honte et le garçon n’est pas prêt de lui adresser de nouveau la parole. Son flow a été la cible d’une violente attaque, bien plus violente que toute la saison une de Game of Thrones, ce qui relève de l’exploit. Enfonçant sa main dans son ancienne chevelure noire, son visage continue de se décomposer devant cette indignation. Il existe toujours des gens plus laids que lui, c’est évident mais une multitude de questions s’enchaîne  : combien de shampoings vont être nécessaires pour virer cette merde de sa tête ? Dowan pense avoir trouvé la lumière après avoir hurlé le nom de cette peste dans son appartement. Celle-ci a évidemment pris la fuite. Les hommes sont souvent qualifiés de lâches mais les femmes n’ont rien à leur envier…

Frottant ses cheveux dans tous les sens, il ne décolère pas. Bientôt, il sera à deux doigts de s’arracher toute son implantation. A t-il envie de devenir Mr Propre ? Même pour le service militaire, il n’atteint pas un résultat aussi ridicule. Une demi-heure plus tard, Shin Dowan abandonne et détourne ses yeux de son reflet. Doit-il accepter cette sentence ? Pourquoi est-il victime de ses folies alors qu’il ne lui a strictement rien fait ? Non, il ne peut pas se comporter comme un parfait égoïste. Et si Yerin finit par confirmer les rumeurs… Et si Yerin est finalement une serial killer, elle est peut-être en direction de son prochain martyr. Ses yeux fixent le vêtement d’un de ses meilleurs amis. L’odeur de Dd pourrait le réconforter mais au lieu de s'apitoyer sur son sort, Charlie devient le héros. Seul, sans drôles de dames puisque les femmes sont toutes des pestes. Il embarque la veste, un bonnet sur sa tête en plein printemps. Mais courir avec une bonne gueule de bois demande de l’expérience et de l’entraînement. Il appelle Dd, essaye en tout cas car seule sa messagerie semble vouloir faire la discussion avec sa personne.

Il ne se décourage pas pour autant. Shin Dowan devient le héros d’un shonen et finit par utiliser ses dernières forces pour frapper à la porte de son ami. “ DD !! Ouvre-moi. “ Fuis de cette salle de bain tant qu’il est encore temps ! Ne laisse pas ce serpent t’embobiner ! Un rôle parfaitement exécuté l’incite à chuchoter d’un ton mélodramatique. “ Dd… “ Et il regarde cette veste de son ami qu’il serre un peu plus dans ses bras… Après avoir brisé tant de coeurs, Dowan espère que Daesu ne le rejettera pas… Cheveux verts ou non. Qu’importe son sort, le principal est de le sauver…

Lui, il n’a pas conscience du drame.
Lui, humain dans l’ignorance qui vit pourtant au coeur même des enfers, ne sait pas qu’on a intenté à la beauté faite de perfection d’un Shin Dowan que même l’Olympe nous envie.
Apollon Who ?
S’il devait y avoir un vote franc dans le trio, Dae Su savait déjà que sa main se lèverait pour désigner leur Dowan comme égérie de leur beauté.
Jaki représentant bien évidemment les muscles.
Et lui le cerveau ?
…
Damn… quand celui qui jouait au con se chargeait de la partie neuronale, on était en droit de se demander comment leur survie était toujours à conjuguer au présent.

L’heure n’est toutefois pas à la distribution.
Mais bien au drame.
Lui, il est là, posé dans sa chambre, à enregistrer le chapitre d’un livre dont le héros n’a pas les cheveux verts. Il pose l’histoire de sa douce voix de conteur et laisse son gosier s’assécher sur les pages qui n’en finissent plus…
Jusqu’à la délivrance, ou au drame qui lui fera recommencer une partie.
Qu’importe, la voix qu’il reconnaît dans la détresse ne le fait bien sûr pas pester. Injustice, mais Shin Dowan a tous les droits. Ou trop de droits selon certaine.
Il repose tout en vrac et quitte sans attendre son antre pour ouvrir la porte à un Dowan visiblement dans la tourmente. Déduction amenée par une voix remplie de déstresse et non par ce style fort peu saisonnier qu’il ne commente pas tout de suite, préférant se décaler pour laisser l’homme de ses pensées entrer.

« Y’a un problème ? » si tu savais.
Il est responsable.
Par amour, il a risqué sa vie capillaire.
Par pur égoïsme, il les avait exposés au courroux de son +1 d’un séjour qui aurait pourtant dû contenter la caractérielle habitante de ces lieux nommés maison.
« T’as pas chaud avec ça ? » de l’index, il désigne le bonnet qui cache le crime. Peut-être un problème de cheveux trop sauvages aujourd’hui « Tu sais, pour moi t’es bg même décoiffé. ça te donne un p’tit côté hotty sexy. » génial. Bah heureusement que Yerin n’est pas à la maison, sinon il condamnait définitivement le Charlie à mourir dans d’atroces souffrances.

Devant la porte de Daesu, le jeune homme reprend son souffle. C’est en tout cas l’impression donnée quand sa main s’appuie contre le mur. Pour être honnête, son sens de l’équilibre est encore en perdition comme ses boyaux sont encore agités. Malgré ces symptômes évidents d’une gueule de bois, Dowan parvient à se concentrer sur son principal objectif : protéger ses proches avant de passer à l’offensive. Il ignore s’il est apte à pardonner Yerin d’avoir commis une telle atrocité. Mais il s’en occupera plus tard, quand il sera apte à aligner deux pas correctement. Heureusement pour le musicien, sa vision n’est plus troublée. Ainsi, quand Daesu daigne ouvrir la porte, il peut admirer sa beauté sans précédent. Sa veste blottie contre son torse, il ne cache pas son soulagement quand il voit ses cheveux en bon état. Et tout le reste d’ailleurs. L’homme est frais comme un gardon, un gardon qu’on aimerait pêcher à volonté. Toutefois, ce constat ne permet pas de calmer le nouveau paranoïaque. S’il déteste se rendre à l’appartement de Jaki pour des faits évidents, il ne sent pas non plus en lieu sûr dans ce couloir, ni chez son ami. Il jette un coup d'œil à droite et à gauche. Et si cette peste était dans les parages ? Il entre dans le logement avec méfiance et répond à la question de DD par une autre. “ Tu es tout seul ? “ Le ton est sérieux. Peut-être qu’au lieu de se faire chier à ouvrir un bar, il devrait devenir policier. Le problème dans cette éventuelle reconversion, c’est que beaucoup de femmes se mettraient à commettre des délits pour avoir le droit d’être menottées par Shin Dowan… Tant de crimes pour quelque chose qu’elles pourraient avoir gratuitement, sous réserve d’être sacrément bonnes. Là aussi, il aurait un œil d’expert. Il quadrille la zone, se permet de fermer une fenêtre car cette conversation se doit d’être confidentielle. “ Arf, ça va me manquer de t’entendre dire ça. “ Être son petit hotty sexy. Dowan n’a pas besoin de plus au final, dans sa petite vie. Il relève néanmoins le visage vers Daesu, après avoir posé sa veste sur une chaise. “ Je suis content que tu ailles bien, mon frère. “ Et sans donner plus d’explication, il décide de le serrer dans ses bras. Son parfum est celui qu’on peut retrouver sur sa veste. Au moins, cette peste n’a pas changé le contenu de son gel douche ou de son eau de toilette. Il n’en sait trop rien, en fait, le garçon. “ Aujourd’hui,  quelque chose de grave s’est produit, DD. Aujourd’hui, on a porté atteinte à ma personne… Et c’est pas grave d’être le premier de sa liste… J’essaye de la relativiser même si ça va conduire à mon abstinence forcée pendant trois semaines, peut-être plus… Je ne sais pas, j’en ai aucune idée… “ Son histoire est peut-être le futur synopsis de Mission Impossible. Il laisse Dd respirer avant d’ajouter : “ Qu’importe. Tant que je suis le dernier aussi. “ Sa main se dirige vers le fameux bonnet. “ Tu te sens prêt ? “ Il ne voudrait pas être à l’origine d’une crise cardiaque mais qu’importe. Après avoir attendu son feu vert (lol), il dévoile ses cheveux teintés de cette nouvelle couleur inédite. “ Voici la dernière œuvre d’art de Yerin. “  

Seul. Oui. Un hochement de tête pour le confirmer. Il comprend l’origine de la question… mais en réalité pas dans sa totalité niveau frayeurs.
Il sent son mâle tendu… trop tendu quand même un compliment justifié ne semble pas le dérider. ça sent pas bon. ça sent les ennuis, les problèmes… il y a une odeur de drame dans l’air et ça commence même à l’angoisser aussi. Il a beau rendre son étreinte à son copain, il sent qu’il est en train de vivre l’un de ces moments avant la tempête qui va envoler une bonne partie de sa vie.
« Toi ça va pas par contre. » ce n’est même pas une question à ce stade. Son Dowan, il le connait trop bien. Et il a presque envie de lui demander si quelqu’un est mort.
…
Alors il écoute… et se tait.
Il écoute et attend le moment de la révélation… il attend que le couperet tombe
« Merde mec tu me fais peur là. » parce qu’une abstinence forcée pendant trois semaines, ça ne peut pas être autre chose que quelque chose de grave, de très grave même.
Alors doucement, il hoche la tête. Il avale sa salive avec difficulté… et il sent que leur vie est sur le point de basculer dans…
« … » une phase très écolo ?
…
…
Dis quelque chose Kim Dae Su par pitié, rassure ton mec.
« Oh merde… »
…
quelque chose de mieux que “oh merde” peut être.

…
Il ose le toucher au moins, ça saura sans doute remonter le moral à son Dowan que de voir ses doigts se tendre pour toucher une mèche verte et assimiler la réalité.
…
Réalité provoquée par la démone qui vit en ses lieux…
…
MAIS POURQUOI ?
Juste question : Pourquoi Lee Yerin a commis un tel crime ? Elle est tombée sur la tête ?
Plus juste question encore, on lui accorde.

« Ok honey, on va garder notre calme. Assis toi. Là. ça va aller, je suis là. » Le Dowan, il l’installe sur son canapé et il semble lui mimer de respirer un bon coup de par son attitude.
Lui mentir, cependant, il n’en n’est pas capable.
« D’accord, c’est horrible… Et attention, non pas que j’te trouve moche parce que tu resteras à jamais l’être suprême comme Leeloo Dallas dans mon coeur ok ? Genre y’a clairement toi et les autres ok ?
Mais c’est clairement pas ta meilleure coupe. C’est la pire. Et saccager ainsi une oeuvre d’art, c’est un crime. Maintenant, on respire, et explique moi pourquoi Yerin a décidé de porter atteinte à ta divine personne afin que je sache pourquoi moi maintenant je fais mes valises. »

Shin Dowan n’a pas mille refuges dans sa vie. Il n’a pas une grande liste d’amis sincères. Pire encore aujourd’hui, il est convaincu de devoir rayer un nom sur cette même liste. Son coeur se brise. Cette mauvaise blague va ruiner les prochaines semaines du garçon qui déteste se plonger dans la solitude. Personne ne lui proposera de sortie sauf si c’est pour assister à un numéro de cirque où il serait lui-même le clown. Comment va-t-il expliquer son allure au travail ? Les clients vont croire que le style punk est de nouveau à la mode. Demain, il prendra un rendez-vous chez le coiffeur pour sauver son apparence ou qui sait, se faire un iroquois. Enfin, Shin Dowan ne peut plus compter sur grand-monde dans sa vie, mais qu’importe, il n’est pas vraiment surpris. Yerin est une femme excessive quand Jaki et DD sont les prunelles de ses yeux. Le rockeur n’a pas besoin de mettre son clignotant pour que son ami comprenne son état d’alerte et que son moral est en berne. Une vraie âme sœur, une vraie âme frère dans laquelle il cherche du réconfort. Mais ce n’est pas tout. S’il est ici, c’est aussi pour le protéger de futures dérives. Il serre fort son copain car c’est peut-être la dernière fois qu’il voudra de lui… Sortez les mouchoirs, pas ceux à la menthe forte pour éviter de se moquer de sa situation. “ Je préfère te préparer comme il faut… Tu… sais, j’ai senti que mon cœur allait me lâcher tout à l’heure. “ Dowan n’aurait pas pu appeler les secours… Une mort ridicule pour un être aussi exceptionnel. Est-ce que Yerin serait allée profaner sa tombe ? Elle vient de ruiner sa vie. Maintenant, le musicien se fout du reste et de son triste sort.

Pourtant, quand il retire son bonnet, il comprend peut-être un peu les femmes. Leur besoin d’être constamment rassurées, d’être complimentées, d’avoir le soutien de leur compagnon. Et cette déception dans laquelle elles s’enferment quand ce dernier répond une nouvelle fois de côté. Dans un monde, Dowan espérait que sa belle gueule pouvait tout porter, que finalement il arrivait à faire honneur au vert mais apparemment, c’était sans espoir. Ses yeux fixent ceux de son frère et ils s’embuent légèrement… Non, un vrai bonhomme ne pleure pas Charlie, y compris quand la punition est sévère. La panique l’envahit quand Daesu lui conseille de garder son calme. “ Oh mon dieu, oh mon dieu. C’est encore pire que j’imaginais. Mon sex appeal est en infini négatif ? J’ai jamais été bon en maths mais ça, je sais que c’est une formule qui pue… Putain DD, j’ai pas la thune pour me payer un abonnement à des chaînes de X ! J’ai plus quatorze ans ! “ Un air ahuri sur le visage, il se laisse traîner jusqu’au canapé. Il soupire fortement et pose ses mains sur sa tête. Si ça suffisait pour cacher l’horreur. “ Je ne sais pas pourquoi… Elle m’a piégé, elle s’est barrée sans dire un mot avant de découvrir l’ampleur des dégâts. “ Il relève la tête et le regarde. “ Je pensais que t’allais pouvoir me donner un indice ou deux… Elle m’a dit que tu voulais récupérer tes affaires que tu avais laissées chez moi.. J’ai pas trop compris pourquoi mais je peux comprendre que tu veuilles ton indépendance. “ C’est quoi ? Une rupture ? Il a appris cette nouvelle avec le coeur brisé. “ Elle t’a parlé de moi récemment ? Genre d’un truc de travers que j’aurais pu faire ? Enfin si c’est possible. “ Parce que Dowan, il se trouvait parfait jusqu’à aujourd’hui. “ J’ai peur pour toi. Imagine si c’est gratuit ? Peut-être qu’elle est jalouse de notre charisme ? Et qu’elle lutte pour l’égalité des chances ? J’en sais rien mais plus jamais je veux la voir. “ Il pose sa main sur celle de Dd. “ Elle doit connaître le code de ma porte… Je ne sais pas, elle m’a dit que j'avais oublié de fermer la porte en rentrant ce matin… Mais comment la croire avec ce qu’elle vient de faire ? C’était forcément prémédité… J’ai peur que tu ne sois pas en sécurité chez moi, Daesu… Mais tu n’es pas en sécurité ici non plus. “

C’est terrible. Il a l’impression de voir l’anarchie saccager un peu l'art.
Aucune exagération là-dedans, le Dowan est magnifique, personne ne pourrait le nier. Sa crinière est un atout… qui perd un peu de sa splendeur de sa couleur à la fois trop proche de la nature et pas assez.
« Il peut pas être en infini négatif, sois réaliste deux minutes. Si t’es en infini négatif, la mocheté est universelle. » pourtant oh merde, c’est bien le premier truc qu’il a dit en voyant son état non ?
Ok… il aurait pu difficilement s’attendre à pire.
Disons qu’il trouvait que la simplicité allait mieux à son meilleur ami que l’excentricité. Il n’avait pas besoin de fioriture pour être parfait son Charlie.
Mais à présent, il a besoin d’un ami qui lui apporte son soutien pour traverser cette douloureuse épreuve.

Non, il n’y a aucun drama digne d’une queen là-dedans.
Le crime est réel et mérite punition.
Seulement, encore faut-il comprendre le pourquoi de l’impardonnable.
Face à lui, il s'assoit et tapote sa cuisse à plusieurs reprises dans un geste rassurant tout en écoutant la suite. A plusieurs reprises, il hoche la tête, pourtant les infos sont minces et le contraignent à adopter l’air de la réflexion.
Pourquoi Lee Ye Rin aurait-elle commis pareil péché à l’encontre d’un ami ?
« Bah là, comme ça, le seul truc que j’vois c’est cette fois à la neige. Parce qu’elle avait l’air pas mal fâchée genre level rouge tu vois.» c’était peut-être même bien un code noir… la chevelure de Dowan criait le code noir « Mais est-ce que ça vaut de te niquer les cheveux ? Clairement pas.» oui mais… Lee Ye Rin n’est-elle pas une personne un brin excessive ?
…
…
Ok, potentiellement, il tenait une piste.
« Elle est rusée, très rusée. Tu devrais faire venir une société de sécu.» et pour lui ?
Lui, il voulait pousser sa chance de survie jusqu’à avoir une petite conversation avec le démon qu’il nourrissait, chouchoutait et protégeait depuis des années. Il avait arrosé la graine du mal… et il était en partie responsable du tragique accident capillaire que subissait son Dowan.
Et oui… une société de sécurité n’était sans doute pas suffisante pour contrer Lee Ye Rin.
« Je peux pas laisser passer ça. Même si elle me tond. J’pourrais plus me regarder dans le miroir si j’laisse son crime impuni.» et pourtant, il le trouvait pas dégueulasse son reflet.

Il voit bien que son copain tente de se reprendre. Il apprécie l’effort, moins le manque de sincérité. La tension est à son maximum et ici, il pense être au bon endroit pour s’offrir un moment de répit. Pour autant, le jeune homme balance tout ce qu’il peut avoir sur le cœur. Peut-être qu’il a manqué de discernement mais ce qui est pire, à ses yeux, c’est manquer de flow. Et en agissant ainsi, Yerin lui a privé de sa liberté. Maintenant, il faut comprendre pourquoi, à condition qu’il existe au minimum une raison. Quant à la validité de cette dernière, ils l’examineront dans un second temps. “ Elle m’avait regardé méchamment ce week-end là. Drôle de façon de dire bonjour, d’ailleurs. “ Dowan s’interroge alors. “ Tu sais pourquoi toi ? Qu’est-ce qui s’est passé lors du séjour ? “ Pas très observateur pour s’en rendre tout seul, le petit Charlie. Pour sa défense, le trio de choc avait pas mal consommé le soir de leur arrivée. Et les femmes, de façon générale, sont difficiles à cerner. C’est pire avec cette hystérique de Yerin car il n’y a pas d’autres mots pour la décrire. Quoi que en y réfléchissant, voici une petite liste de surnoms : monstre, démon, horreur de la nature, sorcière, mst aussi… Il ne faut pas compter sur Dowan pour la complimenter sur sa ruse. “ Tu vas voir si elle est rusée quand je vais demander aux flics de regarder les caméras de surveillance. “ Comme si les forces de l’ordre n’ont pas d’autres chats à fouetter.  Le pauvre garçon est encore énervé même s’il trouve une source de réconfort en la présence de Daesu. “ Qu’est ce qu’on fait alors ? On demande une injonction d’éloignement ? “ Il soupire en se redressant. “ D’un côté, j’ai envie de la piéger, qu’elle passe aux aveux mais une part de moi me dit qu’elle est très fière d’elle. Ça ne va pas rassasier ma soif de vengeance… “  Il cogite beaucoup trop par rapport à d’habitude. Le système est en surchauffe. “ Faut que je prévienne Jaki aussi. Peut-être qu’on serait à l’abri chez lui… Enfin si on oublie son histoire de fantôme… Ouais non… Je peux pas. J’arriverais pas à fermer les yeux et je refuse d’avoir des poches sous les yeux ! Au moins, je peux mettre un bonnet pour cacher l’horreur. “ Il pense à haute voix avant que ses yeux croisent de nouveau ceux de son ami. “ Tu es sûr de vouloir partir avec moi ? A quelle heure elle va revenir ? “

Oui, elle l’avait regardé mechamment.
Et lui, quand il repense, son regard ne rimait-il pas avec : je vais vais mettre trois jours à vous tuer puis je vous maudirai toute votre descendance ?
Si… mais comme ils ne comptaient pas avoir de descendance dans l’immédiat, elle avait choisi la sublime chevelure. Coup dur.
« Bah je lui avais vendu le truc comme un week-end à deux, j’pense que quand elle vous a vu, ça lui a pas plu. » tu penses toi ? « J’aurais dû lui dire que vous seriez d’la partie. Pardon love, c’est de ma faute.» il avait attiré la malédiction sur sa chevelure.
Qu’est-ce qu’elle allait faire à Jaki ?
Il fallait absolument le prévenir avant qu’il ne soit trop tard pour lui. Il fallait l’éloigner du danger et le mettre à l’abri.

« Tu vois le velociraptor dans Jurassic Park ? Il est comme elle, et les caméras de surveillances ne l’arrêteront pas.» en d’autres mots, il n’y a rien à faire.
Pourtant, il dégaine néanmoins son téléphone pour commencer l’étape deux de la guerre.
Il ne peut pas rester là sans rien faire.
Il a envie d’être un ami que Dowan mérite d’avoir. Et son soutien ne peut se faire de manière silencieuse.
« Tu penses à quoi niveau vengeance ?» mauvaise idée, très mauvaise idée. Sauf s’ils veulent crever dans le mois qui suit. Lui, il a peut-être une chance de survie. Mais pour Dowan, c’est mort.

« Faut prévenir Jaki oui, il peut lui arriver quelque chose d’horrible à tout moment et il vit dans l'insouciance la plus totale. » et pour ce qui est de son fantôme ? On ne peut pas faire subir ça à Dowan. Mais ils ne peuvent pas rester là non plus « On a encore une bonne heure devant nous je pense. » il regarde l’heure sur son téléphone, réfléchit, puis finit par proposer « J’vais réserver un hôtel, on réfléchira au calme. » et voilà comment il va dans sa chambre pour fourrer des affaires dans un sac. Oh Ye Rin ne sera pas malheureuse, il y a des barquettes au frigo, son linge est frais et repassé, l’appartement est totalement lustré… mais sa rage n’aura sans doute pas d’égale. Il est con, évidemment que ça le peine de la laisser seule parce qu’il sait que ça lui en fera.
Mais il sait aujourd’hui qu’il est l’heure de dire stop.