(( ootd )) Etait-ce une joyeuse cacophonie ? Un bordel absolument pas maîtrisé ? Tu n’en avais aucune réelle idée. Mieux encore, tu t’en foutais.
« Tu danses ? » que tu demandes. « Tu danses si je chante ? » Un rire éclate d’entre tes lèvres, alors que tu montes un peu la musique. « Passing all the red lights, tryna get to youuuuu. » entames-tu, tout en te dandinant. « I hope you ready? Ready! » poursuis-tu, tout en te tortillant encore. Tes yeux sont rivés sur la gamine. Petiote qui s’agite, assise sur son tapis d’éveil. Son sourire laisse apparaitre deux incisives minuscules – nouveauté des derniers jours, qui avait amené Haena à pleurer pendant une bonne partie de la nuit.
Peut-être que c’était pour ça que tu finissais par avoir des moments de folies. Peut-être que c’était pour ça que tu te retrouvais à danser au milieu de ton salon en hurlant. (Tes yeux cernés trahissaient ton épuisement.)
Pourtant, ça t’allait. Tu aurais pu râler que l’enfant vienne ainsi perturber une éventuelle grasse matinée offerte par le weekend. Tu aurais peut-être dû, mais il fallait croire que tu avais oublié comment faire.
Au lieu de ça, tu trainais en jogging, à jouer avec ta fille. (Les chats s’en étaient allés dans la chambre de ton aîné, fatigués par le bordel que tu faisais.)

« Put your favorite jackets on, camera is on the roll! Baby! » Tu ris. Tu te marres, alors que ta petite continue de se trémousser. Les mouvements sont peut-être un peu hachés, mais elle avait le mérite de se remuer.

En entendant la sonnette de l’entrée, tu hésites presque à monter un peu plus le son. Était-ce encore la voisine à moitié coincée ? (Tu n’avais pas besoin d’être Einstein pour capter qu’elle ne te portait pas en haute estime.) Plus d’une fois, elle était venue se plaindre de Haena. Ses pleurs l’insupportaient. Plus d’une fois, tu avais croisé son regard désapprobateur. Était-ce parce que tu étais un père célibataire ? Était-ce parce que tu ne t’y prenais pas comme il le fallait ? (Était-ce tout simplement parce que ta tête ne lui revenait pas ?)
Tu avais parfois des moments de déprime en l’écoutant, tu ne finissais par lui donner raison, par moments. Tu te souvenais d’avoir longuement discuté avec ton frère. De lui avoir demandé s’il fallait que tu t’en ailles. Même s’il l’avait toujours nié, au fond de toi, tu savais que c’était sans doute la meilleure chose à faire. Qu’il était grand temps que tu prennes ton indépendance, que tu le laisses tranquille. (Tu ne parvenais à t’y résoudre.)

Est-ce que ça insiste ? Est-ce qu’il faut que tu te déplaces ? Tu soupires. « Je reviens .. » grimaces-tu, avant de t’avancer jusqu’à la porte d’entrée.
Ce n’était pas la sonnette du couloir, mais celle de l’interphone. « Mmmh ? » commences-tu, avant de détailler la silhouette qui se dessinait sur l’écran. Il y avait quelque chose en elle qui te semblait vaguement familier. « Sae Ra ? » t’entends-tu articuler, alors que ton cerveau aligne enfin ses deux neurones. Qu’est-ce que c’était que ce bordel encore ? « Tu veux quoi ? » Que tu lui ouvres, peut-être. Sans doute. Tu soupires sans t’en cacher, déverrouilles tout de même la porte du bas de l’immeuble. « Monte, alors. » ronchonnes-tu, avant d’aller baisser un peu la musique, sous le regard d’une Haena perplexe. Et maintenant ? Qu’est-ce que tu allais faire, avec le retour de sa maman ?

(( ootd )) Lourd moment de réflexion, énorme sentiment de doute tandis que son regard fixe ce pauvre morse en peluche berceuse.  Peut-être qu’elle aurait dû prendre le classique ourson ? Non.
Bien qu’un tel animal soit un choix bien discutable, très loin des formes standards de doudou pour enfant … ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
C’est la première fois depuis qu’elle l’a laissée que Sae Ra va revoir sa fille. La première fois en bien … cinq mois ? Jusqu’alors, elle n’avait jamais eu le courage de le faire, tout comme elle n’avait pas eu plus le courage d’appeler pour prendre de ses nouvelles. Peut-être bien que dans le fond, les choses étaient mieux ainsi ou du moins, elles étaient plus simples pour elle ...
Mais récemment, elle avait du mal à trouver le sommeil. Quelque chose à voir avec des pensées, des questionnements incessants qui lui tournaient en tête et une dose infinie de culpabilité. La fameuse excuse du « Je ne l’ai pas faite toute seule » s’était très largement retournée contre elle. En soit, elle ne regrettait pas le fait de l’avoir laissée à Seo Jin, elle restait persuadée que c’était la meilleure décision à prendre. Néanmoins, elle avait été rattrapée par les remords dans sa décision de sortir complètement de sa vie. Alors afin de soulager sa conscience et prouver à ses pensées que Haena allait bien, elle avait décidé de passer … à l’improviste ?
Ce n’était sûrement pas l’idée du siècle.
Encore moins lorsqu’on a apprit à ce fameux père qu’il était papa le jour où on lui a refourgué la gosse.
Encore moins lorsque l’univers s’acharne pour vous dire c’est une mauvaise idée : la fiente de pigeon sur les fringues immédiatement après avoir mis un pied dehors (je vous rassure, elle s’est changée), le chauffeur uber qui conduit si lentement qu’elle pourrait sauter de la voiture alors qu’elle roule sans se blesser et le fait qu’elle ne cesse de voir des panneaux publicitaires avec la mention non, étaient des indices sans doute considérables. Indices définitivement et complètement ignorés lorsqu’on la voit descendre du véhicule. … C’est à ses risques et périls ? Mais surtout, est-ce que sa théorie du : Si je met cet outfit, je serai canon. Si je suis canon, on aura des scrupules à m’engueuler, est vraie ?
C’est donc au nom de la science qu’elle avait poussé un soupire comme pour évacuer la pression avant d’appuyer sur l’interphone.
…
Qu’est-ce qu’il fout ?
Elle insistait alors encore, ne songeant pas un seul instant qu’il pouvait juste ne pas être là ou qu’elle pouvait réveiller la petite … jusqu’à ce qu’on lui répondre.
« Salut, tu peux m’ouvrir ? » Paroles balancées comme s’ils s’étaient quittés hier, comme si rien n’était arrivé depuis … Et le pire, c’est qu’elle avait levé les yeux au ciel lorsqu’il lui avait demandé ce qu’elle voulait. « Faire une partie de bowling ? » Alors non, mettre un objet lourd et pouvant te tuer avec un seul coup dans ses mains n’est pas vraiment une bonne idée … « Bon, tu m’ouvres ? » Impatience non dissimulée et une mauvaise humeur non dissimulée en l’entendant soupirer … « Sans déconner ... » Paroles chuchotées à elle-même alors qu’elle tirait la porte du bâtiment. Il n’est pas trop tard pour faire demi-tour ?
Il l’est cependant au fur et à mesure qu’elle grimpait les marches. Définitivement lorsqu’elle se mit à cogner à la porte puis à attendre qu’il lui ouvre.
Bon Hunger Game à tous.

(( ootd )) Qu’est-ce que tu étais supposé faire ? Sa tronche sur l’écran de l’interphone suffisait à te mettre en rogne. Qu’est-ce qu’elle te voulait ? Qu’est-ce qu’elle cherchait, encore ? Tu peinais à voir ce que tu pouvais lui apporter, à présent. Tu peinais à comprendre ce que tu pouvais encore avoir d’intéressant.

Une partie de bowling. Sérieusement ? Elle n’avait pas d’autres occupations, dans sa vie ? Tu fronces un instant les sourcils, essaies de savoir si c’était du lard ou du cochon, alors qu’elle te demande encore de lui ouvrir. « Ouais, oh, c’est bon. » grognes-tu, tout en soupirant bruyamment. Tu lui déverrouilles la porte de l’immeuble, avant d’aller baisser un peu la musique qui braillait.

Et voilà qu’on frappe au battant. Dernière barrière entre vous et elle. Dernier obstacle avant une guerre potentielle. Tu soupires encore. Visiblement, elle ne s’était pas tordu la cheville avant d’arriver. Tu viens actionner la poignée, pour découvrir un canari chaussé de bottes en cuir. (Si en temps normal, tu n’aurais même pas relevé, aujourd’hui, c’est ta mauvaise foi qui parle.) « T’es venue m’en ramener un deuxième ? » t’entends-tu prononcer. Te voilà loin d’avoir envie de faire des efforts. Désagréable à souhait, tu finis tout de même par lui ouvrir la porte en un peu plus grand, pour qu’elle puisse pénétrer dans l’appartement. « Referme derrière toi, s’il te plait. Sinon, tu seras bonne pour aller rechercher les chats. » Hors de question que tu passes vingt minutes à leur courir après dans le couloir alors que ce serait de sa faute s’ils décidaient de se faire la malle.

Tu lui tournes le dos, pour aller rejoindre ta – votre – petiote. L’enfant semblait être occupée à secouer dans tous les sens Dadou la girafe. Lorsque la peluche lui échappe, elle la contemple un instant, avant de relever la tête. Deux billes noires viennent fixer Sae Ra.
Qu’est-ce que tu devrais dire ?
Qu’est-ce que tu peux lui dire ? Que c’était sa mère ? Si elle s’en souvenait ? Tu sais, celle qui t’a délaissée. La nana que tu n’as pas vue depuis cinq mois. « Haena ? Tu fais coucou à ta maman ? » tentes-tu finalement. Ce n’était pas que tu baissais déjà les armes. C’était juste que tu pensais que l’enfant n’avait pas besoin d’être dès à présent au milieu de votre conflit imminant.
Voilà que le bébé t’observe, bascule sa petite tête entre vous deux, avant de porter une main à sa bouche. « Je reviens. » souffles-tu, avant de te diriger jusqu’à la cuisine. Sae Ra allait bien réussir à s’en occuper trente secondes, non ? Tu viens ouvrir le réfrigérateur, pour en extraire un anneau de dentition. Tu le ramènes jusqu’à la petite, t’accroupis, pour lui donner l’objet. « Tu veux ça, petit chat ? » Ce serait peut-être toujours mieux que de manger ses doigts.

« Tu voulais quoi ? » reprends-tu finalement, en jetant un regard à la fameuse maman. « J’ai pas souvenir d’avoir entendu parler de toi au cours des cinq derniers mois, là. »

(( ootd )) La théorie s’annonçait déjà compromise mais ne nous précipitons pas, il n’a pas encore vu cet outfit hommage aux Simpsons. Peut-être que quelque part, il s’agit de son dessin animé préféré et qu’il n’osera pas levé le ton contre celle dont la doudoune fait concurrence au teint de Marge ?
Hm, peut-être qu’elle y croyait encore un peu en escaladant les marches.
Plus du tout lorsqu’il lui a ouvert la porte.
Un deuxième ? Enfant, non. Soupire agacé, oui. Elle avait fait rouler ses yeux d’un air excédé avant de répliquer : « Pitié, ne te surestime pas. ». Il aurait sûrement été plus sage de ne pas répliquer, surtout lorsqu’on est pas vraiment en situation de pouvoir comme présentement … Mais Sae Ra ne l’est pas. Et puis, gosse ou pas, elle était très loin d’être étrangère aux engueulades avec Seo Jin. Finalement, d’une certaine manière, on pouvait presque affirmer que tout se passe bien … ?
Alors malgré cette ambiance électrique dès les premières secondes, elle était tout de même entrée sans hésiter. Non pas que le stress ait totalement disparu mais parce qu’elle ne voulait pas lui faire le plaisir de rester sur le pas de la porte. Peut-être qu’elle avait même songé à l’emmerder quant à sa demande concernant la porte mais elle ne doutait pas du fait qu’il la fasse cavaler. De quoi aurait-elle l’air de Haena ? Donc quoi, si jamais elle lui fait un dessin, elle la représentera couverte de sueur ? Elle le refusait. Elle, vivante ? Jamais.
Mais pour avoir des dessins, il faut être présent.
Et pendant qu’elle retirait ses chaussures, elle a cru sentir son cœur bondir lorsqu’elle l’a entendu prononcer son prénom avant de le sentir s’arrêter en voyant qu’elle la regardait. Depuis quand un simple bambin peut-être aussi impressionnant ?
Haena la regardait et elle se sentait subitement stupide. Voilà, tu l’as fait Sae Ra, Haena est là … et maintenant ? Elle n’en savait rien, son imagination ne l’avait pas portée jusque-là. Alors face à ces deux iris, elle ne sait pas vraiment quoi faire. Le stress avait sûrement atteint son paroxysme lorsqu’elle lui a fait un petit signe de la main de loin.
En tout cas, il avait atteint un level inimaginable quand Seo Jin s’est éloigné pendant un tout petit instant. Cela aurait sûrement été l’occasion de s’approcher, de la prendre dans ses bras un petit instant ou quelque chose comme ça mais … ses jambes ne répondaient pas. Alors elle était restée là, comme deux ronds de flan, priant pour qu’elle ne se mette pas à hurler soudainement.
Elle avait regardé le jeune homme sortir quelque chose du frigidaire pour le donner à l’enfant. Le fait qu’elle n’aurait probablement pas compris ce qu’elle voulait lui a traversé l’esprit et aucune de ses pensées ne pouvait le contredire.
« Quoi ? » Les paroles du jeune papa l’avait brutalement sortie de ses pensées, il lui avait fallu quelques secondes pour qu’elle comprenne ce qu’il lui avait demandé. « Je suis venue voir ma fille. » Pour te décomposer devant elle ? Après cinq mois d’absence ? Oui, Seo Jin n’avait d’ailleurs pas hésité à le souligner. « Hm. » Que pouvait-elle répondre à ça, hein ? « Il vaut mieux tard que jamais non ? » Ou peut-être pas ? En tout cas, elle avait pris tout le courage en sa possession pour sortir cette fameuse peluche de son sac avant de s’agenouiller pour le montrer à la petite. « J’avais mes raisons. » Parole adressée au jeune homme sans le regarder avant d’afficher un sourire à la gamine en agitant le morse en peluche.

(( ootd )) Est-ce qu’elle en était capable ? Est-ce qu’elle était capable de t’apporter un nouveau gosse, après des mois de silence ? Ne te surestime pas. « C’est plutôt que je ne te sous-estime pas. » craches-tu, guère plus aimable de la jeune femme face à toi. Après tout, elle en était capable, non ? Quelque part, tu pensais qu’elle ne cesserait jamais de te surprendre, même si c’était pour le pire.
Alors, comme si ce début de dispute équivalait à un banal salut, tu l’invites à entrer à l’intérieur de l’appartement (dans l’arène). Cette fois-ci, pourtant, il n’y a pas que vous deux. Il y a votre fille. L’enfant catapultée dans votre monde, à laquelle tu te sens bien stupide pour expliquer la situation.
Alors, comme si ça allait briser le malaise, tu lui laisses Haena. Tu laisses Sae Ra s’occupe trente secondes de la gamine, pendant que tu files chercher un truc à mâchouiller au réfrigérateur. Lorsque tu reviens, c’est comme si rien n’avait bougé. La femme déguisée en canari était toujours de l’autre bout de la pièce, tandis que Haena tentait toujours d’attraper ses jouets tout en grignotant ses doigts.

Alors, pourquoi est-ce que Sae Ra était là ? Qu’est-ce qu’elle te voulait encore ? Tu la questionnes, sans hésiter une seule seconde. Quoi ? Quoi, quoi ? C’était pourtant simple, non ? (Assez, en tout cas, pour que tu ne te donnes pas la peine de répéter.) « Je suis venue voir ma fille. » Tu ne peux t’empêcher de hausser un sourcil perplexe. Seulement maintenant ? Après tout ce temps ? Est-ce qu’il valait mieux tard que jamais ? « Ça se discute. » articules-tu. C’était méchant de ta part. Tu en avais vaguement conscience, quand bien même tu ne revenais pas sur tes mots.
Pourquoi est-ce que tu étais désobligeant ? Pourquoi est-ce que tu ne tentais pas de l’encourager, puisqu’elle semblait vouloir essayer ?

Elle avait ses raisons. « Tes raisons de ? » relèves-tu, alors que tu l’observais sortir une peluche de son sac. « Venir ici aujourd’hui ou me catapulter Haena un matin, alors que t’as jamais daigné me prévenir que t’étais enceinte ? » Tu avais besoin d’explications, quelque part. Tu avais besoin de comprendre pourquoi est-ce que ta vie avait été projetée dans la violente tempête dont tu parvenais difficilement à t’extirper.
« C’est quoi ce truc ? » demandes-tu, tandis qu’elle agitait l’objet devant ta gamine. « Un phoque ? » Où est-ce qu’elle avait dégoté ça ? Tu jettes un coup d’œil à Haena, qui ne semble pas spécialement traumatisée. Voilà qu’elle tendait même une petite main pour attraper la chose. Tu soupires, songes que tu devrais peut-être apprendre de l’enfant pour sa facilité à oublier. Oublier que Sae Ra l’avait laissé. Oublier que tu étais loin d’être le père dont on pouvait rêver. Oublier toutes les situations hasardeuses où tu l’avais déjà traînée. « Si tu voulais tant la voir, pourquoi tu m’as jamais demandé avant ? » Pourquoi est-ce qu’elle n’avait même pas pris la peine de t’envoyer un texto pour te prévenir ? « Si c’est juste pour soulager ta conscience … » soupires-tu, sans même aller jusqu’au bout de tes mots. Est-ce que c’était juste pour soulager sa conscience, pour se dire qu’elle était présente auprès de la petite créature que vous aviez engendrée ?

(( ootd )) Mine outrée. Les sourcils qui se lèvent dans une expression qui transpire le « Pardon ? ». Ce fameux : ça se discute, elle ne l’avait pas vu venir. Du haut de sa grande tour d’être autocentrée et égoïste, cela ne se discutait de rien du tout. Ce pauvre Seo Jin n’avait pas plus le choix de devoir accepter sa présence ici tout comme il n’avait pas eu le choix de récupérer ce pauvre bambin issu de cette grossesse volontairement dissimulée.
Parce qu’elle a des droits et qu’il ne peut pas lui refuser.
Parce qu’il n’y a qu’elle qui compte.
Il n’y avait donc rien d’étonnant à la voir rouler les yeux en l’écoutant lui demander plus de précision sur ses raisons tout comme il n’y avait pas besoin de plus en l’entendant soupirer.
Elle trouvait cet interrogatoire agaçant et vide de sens. Qu’est-ce que cela pouvait lui apporter ? Ce qui avait été fait était déjà fait, impossible à effacer. A quoi bon chercher des réponses maintenant ? Pensées largement exprimées par un : « Quelle importance … » qui ne l’éclairera guerre plus.
Peut-être qu’elle aurait pu lui dire qu’elle avait fait une erreur, plusieurs même, mais se l’admettre à elle-même était déjà une épreuve, alors l’avouer à haute voix …
A choisir, elle préférait encore agiter cet ignoble morse devant les yeux de l’enfant. Ce dernier semblait attirer sa curiosité et pendant un instant, elle s’était dit qu’elle pouvait l’aimer. Alors le temps de quelques secondes, un sourire était passé sur les lèvres de la maman avant que l’ignorance ne vienne les effacer. « C’est un morse. » Le ton indiquait très clairement un supplément : pauvre imbécile, là où elle n’avait clairement pu tirer cette connaissance sur une étiquette du magasin de jouet …
Mais en tout cas, le fait qu’elle le trouve complètement exaspérant n’était pas nouveau. Finalement, rien n’avait changé. Ils étaient incapables de s’entendre, incapable de se parler sans se disputer et même quand ils essayaient l’ambiance tournait rapidement à l’orage.
C’est avec des éclairs dans le ventre qu’elle s’était relevée pour lui faire face, laissant la peluche dans les mains de l’enfant. « Je ne te l’ai pas demandé pour ne pas avoir à subir ce genre d’interrogatoire. » Elle tentait de rester le plus calme possible, avec le ton le plus posé qu’il soit pour ne pas effrayer l’enfant. Autrefois, elle lui aurait probablement hurlé dessus. « Je ne peux pas modifier le passé mais je peux modifier le futur. Alors maintenant, s’il te plait, est-ce qu’on peut passer à autre chose ? Est-ce que je peux voir ma fille sans t’entendre aboyer dans mes oreilles ? »

(( ootd )) Est-ce que tu n’étais pas en droit de savoir ce qu’elle venait faire ici ? Est-ce que tu n’avais pas le droit d’avoir quelques réponses ? Quelle importance ? Tu lèves les yeux au ciel, prends sur toi pour ne pas la reconduire immédiatement à la porte.
Au lieu de ça, Sae Ra préférait agiter une peluche de tu-ne-sais-quoi sous le nez de votre gamine. Mioche qui semble intriguée par la chose, essayant de tendre ses petites mains pour l’attraper. Un morse. La brunette prononce les syllabes avec dédains. Abruti que tu étais. « Mes excuses, madame. » articules-tu en roulant des yeux. Tu ignorais qu’elle était si douée en biologie. (Est-ce que tu n’aurais pas pu chopper l’info, au détour des quelques documentaires animaliers que tu regardais lorsque tu étais incapable de fermer les yeux ?)

Haena avait finalement réussi à attraper le fameux morse, pendant que Sae Ra se relevait sèchement devant toi. Elle ne t’avait pas demandé si elle pouvait venir pour ne pas à avoir à subir ce genre d’interrogatoire. « Sérieusement ? » ne peux-tu t’empêcher de souffler, à deux doigts d’imploser.
Est-ce qu’on ne pouvait pas changer le passé ? Sans doute. Est-ce qu’elle pouvait modifier le futur ? Tu hausses un sourcil à l’idée. Qu’est-ce qu’elle essayait de te dire avec ça ? Qu’est-ce qu’elle cherchait à te faire comprendre ? Est-ce que vous pouviez passer à autre chose ? Est-ce qu’elle pouvait venir voir sa fille sans t’entendre aboyer à côté ? Tu allais l’encastrer. Tu allais finir par péter les plombs, tu ne voyais pas comment tu pouvais faire autrement.
La voix de l’enfant, qui gazouille en agitant la peluche, tente de te ramener sur Terre. « Très bien. » grognes-tu, te retenant de te mettre à hurler immédiatement. « T’as besoin d’un truc à boire, pendant que tu changes le futur ? » ne peux-tu malgré tout t’empêcher de souffler, alors que tu verses déjà de l’eau dans une bouilloire. Tu ouvres les placards pour chercher de quoi te faire un thé, même si tu ferais mieux, sans doute, de manger directement de la camomille pour espérer te calmer.
Qu’est-ce que tu étais supposé faire ? Comment est-ce que tu étais supposé te comporter, dans l’instant ? Est-ce que tu devais lui proposer de reprendre Haena ? De partager ? Elle t’avait bien dit qu’elle ne pouvait plus s’en occuper ? Est-ce que tu pouvais lui faire confiance, après ces mois de silence ? Est-ce que tu devais lui donner une seconde chance ? Lui proposer de passer plus souvent, de vous retrouver dans des aires de jeux pour enfants ? Tu souffles, observes un instant l’eau remuer sous l’effet de la chaleur.

Instant de silence, alors que la bouilloire s’arrête.
Le silence. Brusquement, quelques mauvaises pensées viennent t’assiéger. Est-ce qu’elle était capable de s’en aller avec votre gamine ? (Est-ce qu’elle était assez tordue pour ce genre d’idées ?)
« Sae Ra ? » demandes-tu tout de même, ne serait-ce que pour être sûr que les deux étaient encore dans la pièce à côté.
Pourquoi tu paniques comme un idiot ?
Tu ne tardes à préparer ta boisson – ainsi que la sienne – avant de revenir dans le salon. « J’peux pas vraiment t’interdire de la voir, tu sais ? Ça serait débile, de toute façon. » finis-tu par soupirer. « Mais c’est plus pratique si tu me préviens avant ? » Est-ce que c’était trop demander ? « Genre … Au moins, comme ça, t’es sûr que je suis là ? Et pas au taf, par exemple ? » Ça te semblait plutôt censé comme demande, non ? Ça t’aurait au moins laissé le temps de mentalement te préparer.

(( ootd )) N’était-ce pas complètement ironique de juger son lolo ignorance pour l’espèce des morses. Ce n’était pas cool pour l’espèce, encore moins de le faire passer pour un con quand elle l’a découvert sur une étiquette. « Instruis-toi, comment tu vas faire pour ses devoirs ? » Ce n’est plus ironique à ce stade mais clairement du foutage de gueule. Avec des parents comme eux, Haena a davantage de chance d’être gentille que de briller par son intelligence … L’important est de faire ce qu’on peut ?
Comme là, elle faisait ce qu’elle pouvait, soit pas grand chose, devant cet être si petit mais si impressionnant. Tout comme elle était déterminée à faire ce qu’elle pouvait pour l’avenir … En espérant qu’elle se dégourdisse un peu ?
« Un thé à la menthe avec un nuage de lait tiède et trois-quarts d’un sucre. » … Je sais que vous vous posez la question mais elle ne plaisante pas …
Alors pendant que ce pauvre Seo Jin endossait subitement le tablier d’un barista Starbucks aux clients exigeants, elle s’était de nouveau agenouiller devant sa fille. Elle avait essayé de la faire sourire avec des gestes, en lui murmurant quelques paroles et très honnêtement, bêtises sur son père, profitant de cet âge ou ils ne comprennent ps grand chose. Et face aux grands sourires, elle s’était surprise à fondre. C’est donc ça, être maman ? Oui bon, pas tout à fait …

Elle ne s'était relevée que lorsqu’il était revenu, zappant complètement de lui répondre lorsqu’il l’avait appelé et envenimant malgré elle en l’occurrence son inquiétude. Honnêtement, si elle avait su, elle l’aurait fait quand même …
Et puis, elle avait pouffé de rire, pensant dans un premier temps qu’il plaisantait. Seo Jin ? Travailler ? Hilarant. Mais étrangement, après réflexion, il n’avait pas l’air du type qui venait de sortir une blague. Dans le fond, leur retrouvaille était bien trop électrique pour qu’ils puissent en venir à plaisanter … à moins que dans la cuisine, il ne se soit mis à singer activement de la camomille … « Travailler. » Repetait-elle. « Toi ? » Aux dernières nouvelles, son dernier job était seulement de vivre. De se réveiller à pas d’heure et de mettre les pieds sous la table. Une vie d’artiste qu’elle aurait rêvé avoir … Son but ultime ? Ses sourcils s’étaient froncés et un léger sourire un brin moqueur s’étirait sur ses lèvres. « Qu’est ce que tu fais ? » Devait-il réellement lui dire ? Oh, si il ne voulait pas qu’elle se pointe acheter des choses dans sa boutique uniquement pour le faire chier ou encore de faire quoique ce soit dans le même but, probablement que non. « Mais j’te préviendrai. Avant, J’essaierai d’y penser. » Qu’on se le dise, elle préviendra probablement dix minutes avant …
La tasse fut récupérée, les lèvres trempées un instant dans le thé et rapidement, la grimace qui s’en associait. « C’est brûlant ! » Ses lèvres lui lançaient, la langue c’était pire. Alors elle avait essayé de souffler, de se faire du vent avec la main pour essayer d’atténuer la douleur. Voulait-il la tuer ? Elle n’en doutait pas. Dans le fond, comment pourrait-il en être autrement après tout ce qui s’était passé ? « Et tu la fais garder où pendant que tu travailles ? » Elle avait insisté sur le mot travailles, comme si elle y apposait des guillemets. C’est complètement con de le juger pour cela quand on se camoufle pour faire du ménage rémunéré  …

(( ootd )) T’étais con, Seo Jin. La brunette déguisée te soulignait consciencieusement les faits. Comment est-ce que tu allais faire pour les devoirs de Haena ? « Elle a six mois. » répliques-tu, presque instantanément. Sérieusement. Est-ce qu’à un tel âge, il n’y avait pas plus important ? Est-ce qu’il fallait déjà que tu penses aux moments où elle réaliserait que tu n’étais qu’un incapable ? (Pourtant, est-ce que tu n’y avais pas déjà songé ? Est-ce que tu ne t’étais pas déjà angoissé à l’idée, lorsque ses pleurs te maintenaient éveillé ?)
Et si l’école n’était pas son truc ? Et si elle devenait comme toi, à cause de toi ? Qu’est-ce que tu allais faire ? Est-ce que tu devrais la forcer à étudier ? L’envoyer dans un hagwon en espérant la voir devenir la meilleure de sa promotion ? Pour pouvoir par la suite te vanter qu’elle avait toujours été en avance sur son âge ? Allons donc. Sans doute que tu serais déjà fier d’elle si elle tentait au moins d’essayer.
Mais alors, est-ce que Sae Ra n’avait pas raison ? Qu’est-ce que tu ferais, si Haena avait besoin de toi et que tu étais incapable de l’aider ?

Quoi qu’il en soit, Sae Ra semblait croire que tu étais, au cours des derniers mois, devenu barista. Tu ne peux t’empêcher de rouler des yeux à sa demande rocambolesque, avant de filer dans la cuisine. Tu récupères un sachet de thé, récupères une tasse pour y glisser un sucre entier – qu’elle le veuille ou non, ce n’était pas une princesse, juste une chieuse, et tu étais certain que tu lui aurais glissé un petit pois sous l’oreiller qu’elle ne l’aurait jamais remarqué.
Le lait est une mission plus compliquée. Le frigo ne semblait en abriter. Tu réfléchis un instant, songes à la crise qu’elle te ferait si sa boisson n’était pas de la couleur souhaitée.
D’ailleurs, tu ne l’entends plus vraiment. Tu ne l’entends plus du tout, Sae Ra, et ce n’est pas pour te rassurer. (Et ça te surprenait tout autant que ta mioche soit aussi calme.)
Est-ce qu’elle s’était enfuie ? Est-ce qu’elle était venue te subtiliser Haena, parce qu’elle l’avait décidé ainsi ?
Tu tentes de l’appeler, sans qu’aucune suite ne soit donnée.
Est-ce qu’il t’en fallait plus pour paniquer ? Déjà, tu voyais la bouille de ta gamine partout sur les écrans, avec, en gros titre, le fameux alerte enlèvement.
Finalement, tes yeux se posent sur le fond du biberon que tu avais servi à Haena une heure plus tôt. Est-ce que ça ne ferait pas l’affaire ? Ça restait du lait, après tout, et tiède, qui plus est. Tu te presses donc, pour revenir dans le salon avec vos boissons, et constater, avec soulagement que personne ne s’en était allé.

Dans un instant de bonté, tu murmures quelques mots. Tu murmures que tu ne peux l’empêcher de voir Haena, mais que tu aimerais bien qu’elle te prévienne, à l’avenir. Ne serait-ce que parce que tu travaillais. La chose fait rire Sae Ra, ce qui suffit à te faire froncer les sourcils. « Quoi ? Ça te choque ? » Ça choque sans doute tout le monde. (Toi le premier, ne serait-ce parce que tu suis cette étrange aventure depuis déjà plusieurs mois, et que tu n’as toujours pas manqué d’être viré.) « Je livre le courrier. » réponds-tu, lorsqu’elle te le demande, sans réfléchir aux éventuelles conséquences. « A la banque de Gwangju. » précises-tu tout de même, avant qu’elle ne pense à t’exploiter pour toutes ses commandes AliExpress.

Tu hoches la tête lorsqu’elle t’énonce tout de même qu’elle essaierait de te prévenir avant de passer, les prochaines fois. Tu l’espérais.

Et voilà qu’elle se met à brailler. Tu sursauterais presque, alors que tu cherches qu’est-ce qui ne lui convenait pas. « Putain calme-toi .. » grognes-tu, alors que tu comprends que, le souci, c’était la température de l’eau. « T’as qu’à attendre cinq minutes, ça va pas te tuer. » Honnêtement, elle en était capable, non ? Okay, Haena t’aurait sans doute fait une crise si tu l’avais fait attendre pour un biberon, mais sa mère était tout de même plus … mature ? Plus âgée ? (Est-ce que sur ce point, la plus jeune tenait de l’autre ? Oh pitié, non.)

En tout cas, Sae Ra te semble bien curieuse. Voici qu’elle te demande où est-ce que tu fais garder Haena pendant que tu travailles. L’intonation suffit à te laisser échapper un grognement. Pourquoi est-ce que tu as l’impression qu’elle se fout de toi, quand elle dit ça ? « Pourquoi tu veux savoir ça ? » demandes-tu. « Je la laisse pas toute seule. J’ai trouvé une nourrice. » expliques-tu. Dans l’urgence de la situation, tu n’avais pas vraiment eu le choix. « De toute façon, fallait avoir prévu trois ans à l’avance d’avoir un gosse pour l’inscrire à la crèche. » Et clairement, ce n’était pas comme ça que ta situation s’était présentée. « Mais elle voit d’autres gosses, hein. T’affoles pas. »

(( ootd )) C’est Titi qui se fout de la gueule de Grominet, le zozottement et les postillons en moins. Et si l’argument est parfaitement recevable, il n’était pas entendu. « Et le temps file, commence à te cultiver bon sang ! » Entre six mois et sa première rentrée a l’école, il y avait de la marge. Encore plus d’ici là que les exercices se compliquent ? Il avait au moins passé le niveau de maternelle non ? « Tu sais colorier sans dépasser ? » … T’es vraiment entrain de lui demander si il a potentiellement redoublé sa première section ? « J’sais pas, je t’ai jamais vu colorier. »
Et l’ironie du sort, c’est qu’elle s’est mise à prier pour qu’elle prenne son intelligence … L’ironie du sort ou la meilleure blague de l’univers ?
Ils seraient dans de beaux draps si le caractère de ce nourrisson si impressionnant se calque sur celui de sa mère. A votre avis, est-elle aussi intransigeante sur la qualité de ses biberons ? Elle devrait, nous sommes ce que mangeons et le verdict est formel: Sae Ra est chiante.
Chiante mais complètement bouché bée face à un nourrisson. Presque apeurée face à cet être qu’elle a pourtant engendré. Comment Seo Jin fait donc pour ne pas se sentir constamment paniqué ?
Il n’a pas le choix, elle ne lui a pas laissé le choix tout comme probablement, il n’a pas eu le choix de commencer à travailler. Cela va de soit mais étrangement, ça sonne bizarre dans son oreille. Comme quelque chose qu’il était si peu probable de voir arriver ? … Quelque chose dans le genre quand on entend l’ironie dans sa voix et ce regard un peu perplexe qu’elle lui avait lancé quand il lui avait demandé si ça la choquait. « Évidemment, dans quel univers ça ne devrait pas ? » Un univers où Seo qu’on a toujours été indépendant et dynamique … Le genre a avoir eu des petits jobs depuis sa plus tendre enfance et dans lequel il n’a jamais essentiellement compté sur papa et maman ? Pas le scénario actuel en soit ou pas le Seo Jin qu’elle a connu en tout cas.
Et visiblement, l’idée de venir l’emmerder royalement sur son lieu de travail s’envolait également au niveau de rêverie. Elle ne commandera pas moins sur internet pour autant seulement, la satisfaction de voir le livreur au pied de sa porte sera différente. « Hm. » Elle l’avait regardé de haut en bas un instant, comme pour faire le deuil de sa tronche entourée de cartons excessivement lourds qu’elle n’aurait pas aidé à porter avant de simplement prononcer. « Ok. »
Jour de gloire ?
Elle ne l’a pas bâché sur ses livraisons de courriers et accepte même de le prévenir en amont à l’avenir ? Il est d’usage de ne pas se réjouir trop vite et même de douter de sa bonne volonté ? Tout comme elle aurait dû douter des capacités de barista de Seo Jin, visiblement. « C’est toi qui me sert de la lave en fusion et c’est moi le problème ? » … Bah dans le fond … T’es une plutôt grosse source de problème Sae Ra …
Mais c’est le genre de pensée qu’il faut garder pour soit. Il a essayé de l’immoler par l’eau, vous rendez-vous compte ?
Ça ou par morsure violente à la jugulaire parce que le grognement, elle l’avait entendu.
« Pourquoi je ne devrais pas savoir ? » Visiblement, elle ne l’a pas énormément impressionnée … « Comment elle s’appelle ? Elle a quel âge ? Elle vient ici ou tu l’amènes chez elle ? » Tu veux pas connaître son groupe sanguin non plus ? « C’est quoi son signe astrologique ? » Ah, on était pas si loin …
Les sourcils avaient été froncés l’espace d’un instant en l’écoutant parler de ses problèmes de crèche. « C’est complètement con … » Si chaque grossesse était prévue trois ans auparavant, les accidents seraient peu nombreux. « C’est qui les autres enfants ? Que font leur parent dans la vie ? Ils sont propres j’espère. » Avait-elle envie que l’amoureux d’enfance de sa gosse soit le rejeton d’un mafieux ? A six mois, cela risque peu d’arriver mais il vaut mieux se préparer …  « Et qu’ils gardent leur varicelle et nez plein de morve. » Dit moi Sae Ra, tu aimerais expérimenter le mouche bébé manuel ?
…
Jamais de la vie.