La plaisanterie avait assez duré.
Donc quoi ? On ne pouvait plus faire preuve d’un minimum d’indépendance sans se faire slut shamer ? Les femmes ne sont donc plus libres aujourd’hui ? Les enfants de chœurs ont pris le pouvoir ?
Cela lui était apparu comme une révélation. L’appel à l’aide de Miran, elle l’avait entendu et avait adhéré. Et comme De Gaulle, elle pouvait s’époumoner : « Je vous ai compris ! ». Que le clan des chastes restent chez eux pour cette nuit, ce soir, ce n’est clairement pas pour les enfants. On va brûler en enfer ici.

Il fallait bien se faire une raison ? Elle avait accepté son sort lorsqu’elle avait commencé à emballer les nombreux sex toys qu’elle allait offrir à son amie, joliment posés dans une boîte nommée Pandore. Il y avait de toutes les tailles et de toutes les couleurs : du plus riquiqui au démesurément gigantesque. Cette dernière étant sa première cliente, elle n’avait pas la moindre idée de ses goûts. Et puis, vous savez, quand on aime, on ne compte pas ! Même et surtout, quand il s’agit d’être problématique.
Et puis, dans le fond, ces nouveaux articles qu’elle allait se mettre à vendre, c’est elle qui lui avait inspiré. La détresse sexuelle, c’est quelque chose qu’elle avait récemment pris très à cœur. Savez-vous combien de femmes sont insatisfaites ? Le chiffre est énorme. Tout comme ce « petit » dernier qui peinait à entrer dans la boite. Mais bon, vous savez, toute cette dépravation, ce n’était qu’une mise en bouche. Chae Nah avait préparé mieux, tellement mieux … mais rien ne sera dévoilé pour le moment, c’est une surprise.
C’est quelque chose d’exceptionnel qu’elle avait préparé pour l’anniversaire de cette douce et délicieuse Mi Ran. Vraiment et pour le moment, sûrement la meilleure soirée entre filles qu’elle n’ait jamais organisé. Enfin, elles ne l’avaient pas encore entamée mais juste sur le papier, ça vendait très clairement du rêve aux pécheresses. Peut-être qu’il est vrai qu’elle stressait un peu tellement elle y avait mis tout son cœur mais au plus profond d’elle-même, elle savait que ça allait marcher comme sur des roulettes.
Alors le chauffeur de taxi l’avait déposée chez son amie plus tard dans la soirée. Pour le coup, elle ne savait pas s’il s’appelait Joe, mais le type louchait carrément. Quand organise une soirée dans le genre, whore party, ça aurait peut-être été plus sécuritaire d’appeler des gens pour les surveiller non ? Non. Ne vous en faites pas, elle a ses armes de défenses roses avec elle. Le crime n’a qu’à bien se tenir.
Un rapide coup de fil pour lui annoncer sa présence, lui demander de descendre avant qu’elle ne se mette à patienter. Au loin, elle remarque un camion de pompier tenter de se faire discret à un angle de rue. Parfait. Tout est parfait.

Retour de Thaïlande. Retour de boulot.
Retour du voyage de la honte comme on aimerait à l’appeler. C’était du moins le nom qu’il lui irait à la perfection.
Elle y avait fêté son anniversaire. Un soir… un soir arrosé de beaucoup d’alcool. ça lui arrivait parfois. Elle aimait faire la fête, c’était dans ses qualités. Mais le problème c’est que, ce soir-là, Wu Yu Dan - son fiancé à priori que sur le papier - lui avait envoyé des aubergines. Puis elle lui avait envoyé des pêches. Elle lui avait fait quelques sous-entendus… et si elle aurait aimé dire que le tout était flou, elle avait malheureusement plusieurs messages pour se remémorer les faits.
Ce n’était pas si grave. Yu Dan n’avait même pas l’air de lui en vouloir. Alors d’où venait ce sentiment étrange ?
Sur le principe, elle, Choi Mi Ran, catin parmi les catins, était supposée n’avoir honte de rien… même si elle se devait de jouer les poupées lisses et parfaites, on avait qu’une vie et la sienne était jalonnée de bien des mauvais pas.
Mais voilà… spammer comme ça son fiancé parfait… oui, quelque part, Soeur Miranda se demandait si elle n’était pas supposée s’enterrer quelque part. Voir changer de nom… devenir Barbara et vivre une vie de luxure loin d’un fiancé qu’elle ne pouvait pas emmener en enfer avec elle.

Barbara. Ce n’était pas si mal. Barbara pourrait boire des mojito au bord d’une piscine et envoyer 5 fruits et légumes par jour à des playboy. Barbara pourrait pratiquer le célèbre “manger, bouger” et avoir une vie scène de la manière dont elle l’entendait. Elle ne serait pas nostalgique de la vie qu’elle avait manqué de mener, parce que Barbara pensait que ce n’était pas pour elle.
Elle. Elle était une gourgandine. Une pécheresse. Une tentatrice. Une succube et on en passe.
La douceur d’un petit ami parfait, ça vous affaiblissait une catin.
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Barbara a un coeur sans raison que l’amour ignore.
Quelque chose comme ça.

Alors oui. Le moral, ce n’était pas trop ça.
Un anniversaire où elle s’était sentie finalement très seule. Une chance de se rattraper ce soir.
Evidemment, quand Chae Nah la fabuleuse l’avait invitée à festoyer sa nouvelle année, elle avait répondu présente à l’invitation.
De quoi se changer les idées, plutôt que de se poser et réfléchir… c’était au final beaucoup plus elle. ça lui ressemblait en tout cas.
Alors ce soir. Interdiction de déprimer. Tristement, interdiction de réfléchir aussi. La Choi se fait jolie et tape son meilleur pantalon en cuir pour tenue. Un haut sans trop de tissu, les cheveux lâchés, et là voilà parée à rejoindre celle qu’elle considère aujourd’hui comme une amie…
Oui… Gwak Chae Nah fait partie des raisons qui la rendent heureuse de vivre à Gwangju. La preuve en est de ce sourire qui vient se poser sur ses lèvres une fois son immeuble descendu et qu’elle retrouve la plus scandaleuse des coréennes dans la rue.

Charmant, cette façon qu’elle a de siffler son ami pour la saluer avant de tenter un petit coup de drague « Bonsoir. Vous viendriez pas de la banquise, parce que vous êtes trop fraîche. » A l’aide. Toi… t’as connu trop de beauf dans ta vie Mi Ran.
Elle improvisait, elle n’était pas si douée. Mais peut-être qu’un pantalon de cuir lui ferait gagner un 06.

Peut-être qu’elle s’était dit un instant qu’elle avait raté sa vocation. Organiser des évènements, est-ce que ça ne lui aurait pas été à merveille ? Aucun doute qu’elle aurait préparé des enterrements de vie de jeunes filles inégalable, des mariages extraordinaires et peut-être même des enterrements inoubliables. … Bah quoi ? Vous pensez que Kimberly qui vient de se débarrasser de son mari croulant, mais multimillionnaire, n’a pas envie de fêter ça ? Et quel genre de soirée aurait-elle préparée pour les divorces ? Des années de frustration, un tas de choses à évacuer … De quoi vivre une soirée des plus indécente et de quoi laisser libre court à son imagination …
…
Où sont donc les démarcheurs CPF quand on a besoin d’eux ?

Enfin, elle n’en avait pas besoin là maintenant, tout de suite … Elle avait le côté de la balance nommé péché à alourdir. Billie Eilish a dit : all the good girl go to hell, alors quel intérêt de se cacher ? Foutue pour foutue, autant en profiter !
Et entrainer Mi Ran dans sa chute ?  
Ne commencez pas.
Elle faisait justement ça pour elle. Son anniversaire. Un très beau cadeau d’anniversaire composé de plusieurs parties. Une occasion de fêter mais aussi, indirectement, une manière de lui dire : Si le monde te voit comme une catin, prend ma main. Allumons la lumière rouge avant que le rouge du brasier nous entoure. Un peu genre, l’enfer c’est bien, à deux c’est mieux ?

Voilà justement la concernée qui arrivait. Comme d’habitude, d’une beauté incroyable. De toute façon, elle ne se souvient pas avoir trouvé son allure ou sa tenue discutable ? Et pourtant, Dieu sait que Chae Nah est difficile à satisfaire …
Un large sourire avait prit place sur ses lèvres en entendant sa réplique. « Je fonds devant vous. » Peut-être que dans une autre vie, elles étaient des types beauf. Mais pas dans celle-ci. Elles étaient trop canons, on pouvait tout leur pardonner.
Son sourire s’était élargi tandis qu’elle lui tendait son sac avec un joli nœud sur la lanière. Le sac contenant la fameuse boîte de Pandore. « Bon anniversaire ! Tu ne pensais pas que j’oublierai le cadeau de la plus belle ? Je pense que ça devrait te plaire mais … » Elle lui avait accordé un clin d’œil en poursuivant. « Tu m’en diras des nouvelles. » Les avis clients, c’est important !
« J’espère que tu es prête pour cette soirée en tout cas. J’ai appelé un uber, il devrait arriver dans … » Elle avait sorti son téléphone pour biper un numéro, prétextant de regarder l’heure. « Cinq minutes je crois ? » Pas longtemps à attendre, en soit.
Encore moins pour que le show ne commence.
Les pompiers avaient reçus un appel très urgent apparemment et à peine après quelques secondes, elle avait entendu une sirène. Soit disant intriguée, elle avait tourné la tête vers le camion qui s’arrêtait, comme par hasard, devant elles. « Mais qu’est-ce qu’il se passe ? » Chae Nah dans le surprise, acteur studio, prise numéro une. Le camion arrêté devant elles, la musique se mit à retentir. ET …
QUOI ?
DES POMPIERS BEAUX GOSSES QUI EN SORTENT DE FACON SEXY ET QUI SE DIRIGENT VERS MIMI ?
Est-ce un rêve ????
Non.
L’œuvre de Gwak Chae Nah, on n’est pas des débutants ici.
« Je crois qu’ils sont là parce que t’es beaucoup trop chaude mimi … On va être obligées de les suivre. » Un faux soupir las avait glissé de ses lèvres. « Dire que j’avais prévu une soirée tricot moi … » Ce n’était clairement pas le même genre d’aiguille ici …

Reine de la disquette, à priori, en tout cas elles marchent sur la belle dont elle pourra demander le 06 plus tard. Problématique au possible, elle songe bien à parler de l’humidité de l’air, mais dieu merci elle se retient avant de devenir aussi beauf qu’un certain trio.
Soeur Miranda a encore un peu, un tout petit peu, de sagesse en elle.
Du moins, pour l’instant.
Elle ne sait pas elle, que Chae Nah a fait tout son possible pour éloigner le mot maudit de la pureté sur leur soirée. Une héroïne, tout simplement.
Une généreuse héroïne dont elle reçoit un cadeau qui amène un sourire sur ses lèvres
« Alors là, tu me rends curieuse. » air vaguement soupçonneux, sans redouter ce que ça ne lui plaise pas pour autant… « Je l’ouvre maintenant ou c’est mieux d’attendre plus tard ? » crois-nous Soeur Miranda, ce cadeau ne s’ouvre pas en public.

De toute façon, maintenant, elle n’a même pas le temps de répondre qu’elle a hâte de commencer la soirée. Même pas le temps de parler du uber… que son attention se tourne sur un camion de pompiers.
Si au début elle ne songe pas à les associer aux petits plans de sa camarade, le véhicule qui s’arrête en face d’eux, et la musique… lui redonne à nouveau cet air légèrement soupçonneux qu’elle tourne sur la belle Chae Nah.
Un instant de bug, un instant de flottement… avant de penser qu’appeler les pompiers est sans doute une bonne idée pour éteindre l’incendie en elle qui menace la sagesse de son fiancé.

« Chae Nah, t’as vraiment fait ça ? » évidemment, et elle le sait. Gwak Chae Nah lui offre un EVJF pour son b-day.
L’idée gênante pour une certaine partie du commun des mortels.
Une idée qui la fait sourire de son côté.
C’est exactement de ça dont elle a besoin. Une soirée remplie de légèreté, sans prise de tête, avec des pompiers sexy et des phrases lourdes de ridicules.
Méfie-toi ceci dit Choi Mi Ran, tu as parfois tendance à glisser

« Tu sais, si on est obligées, qu’est-ce qu’on peut faire de plus ? Le tricot, ça peut attendre un peu. Et pourtant, tu connais ma grande passion pour les travaux de fil. »
Oui, elle la connaît tellement, que Chae Nah ne sera sans doute pas étonnée de te voir monter sans hésitation dans le camion de pompier pour t’asseoir entre Bobby et Willy.
« Merci de me venir en aide Messieurs. Vous faites la fierté de la nation. » quoi ?
Rien. Rien.
De toute façon, le camion démarre et il est trop tard pour éviter cette soirée « Gwak Chae Nah, je pense que tu es une génie du mal, et c’est pour ça que je t’aime beaucoup. » et oui, rendons à César ce qui est à César.

Vous savez, il y a des gens, qui ne sont pas fait pour être des Jedi. Des gens qui ont bien trop embrassé le côté obscur de la force pour revenir en arrière. Après tout, pourquoi faire ? La princesse Leia est chiante au possible en plus d’être aussi problématique qu’insupportable. Ici, on préfère mener une vie de débauche mais non incestueuse parce qu’on a des limites. Pas comme la gourgandine de la résistance.
Alors elle avait été tentée, la sith, de lui dire de l’ouvrir maintenant. Non pas pour lui nuire mais pour suivre le principe de la journée. Mais vous savez, ces trucs-là, on est vite tenté de jouer avec. Enfin, jouer en public. Enfin je veux dire, avec un usage différent de sa fonction de base. Dans le genre, cosplay licorne vous voyez ? Elle avait beau douter que ce soit dans le genre de sa délicate (ou plutôt, "délicate") Mi Ran, mais Dieu sait ce qui pourrait arriver une fois alcoolisée … « Hm, je pense que tu devrais l’ouvrir chez toi. La surprise n’en sera que meilleure. » Au pire, elle pourra toujours jouer au cheval enchanté toute seule si c’est vraiment son truc …

Fort heureusement, ces pensées dérangeantes furent rapidement effacées. Il était l’heure.
Alors il fallait la voir, jouer la surprise avec son talent d’actrice exceptionnel et franchement … Où est son oscar ? Qu’allait-elle porter pour le jour J ?
Et puis, que dire de son numéro de l’innocence ?
Raté.
Ah … Parce que si au départ elle avait regardé son amie, réfutant son implication au départ, elle avait fini par sourire. Un sourire qui en dit long … Mais vous savez, de toute façon, une telle expression chez Chae Nah, on n’y croit bizarrement pas trop … Je me suis toujours demandé pourquoi d’ailleurs …

Mais soit. C’est contre leur volonté, au détriment d’une soirée tricot, qu’elles étaient rentrées dans le camion de pompier. Elle comprenait vous savez, le désarroi de sa pauvre mimi qui voulait une soirée si tranquille … « Peut-être qu’ils ont des grosses aiguilles ? » Wow, tu débordes là non ? Bah quoi … Quitte à vouloir tricoter …
Installées auprès de Monsieur muscle 1, monsieur muscle 2 et gros biceps 3, le camion se mettait finalement en route, faisant jouer encore de sa sirène par-dessus la musique. La destination ? C’est un secret.
Regardant le plus épilé des trois verser d’abord du champagne sur ses abdos avant de remplir les verres, elle s’était mise à rire aux paroles de la reine de la soirée. « Oh, moi je dirai génie tout court … » Pourquoi du mal ? Parce qu’il lançait les sirènes sans alerte ? Parce qu’elle avait payé un vrai camion de pompier ? Parce qu’elle était une dépravée ? Oh ça va … ce qui ne se sait pas ne fait pas de mal … « Mais tu n’as pas tout vu. » Elle avait laissé un sourire malin s’installer sur ses lèvres et lui avait lancé un clin d’œil avant de trinquer. Oh non, la soirée n’avait pas encore connu tous ses rebondissement … « Et puis, je dois avouer que ça a été un grand moment de faire leur casting. Très prenant c’est vrai, mais incroyable … » Oui, oui, on te croit Chae Nah … « Vivement ton prochain anniversaire ! » On prend les même et on recommence ?
Pourtant, le conducteur a l’air stressé et ne cesse de lancer un regard nerveux dans son rétroviseur. La bimbo se lève instant pour lui demander. « Est-ce que tout va bien ? »
Quoi tu n’entends pas ? Les sirènes de flic et les quatre voitures derrière ?

Le paquet est délaissé pour un moment plus intime. La curiosité est maintenue en dépit des excellents arguments commerciaux de son amie. Une découverte qui aura le mérite plus tard de la faire sourire. Excellent sauvetage pour son futur mariage. Excellent moyen de préserver un bout d’image et de ne pas passer pour une salope aux yeux du très fréquentable avocat qu’était son futur fiancé. Préservons l’homme bien, protégeons sa pureté et laissons-le un peu penser de temps en temps que sa future femme n’est pas une totale obsédée de l’émoji aubergine. Laissons son coeur se reposer de recevoir des pêches et des langues en réponse.
Et remerçions le ciel qu’il ne soit pas présent à cette soirée de totale débauche pour fêter sa nouvelle année en tant que salope sur cette terre ?
Quelque chose dans ce goût là, oui.

« J’suis pas trop certaine du porn scenario version tricot ceci dit. » bah quoi ? Il est où le problème ?
Disons que… ce n’était pas si excitant qu’un scénario où des pompiers venaient à leur secours.
Et puis, en rôle model, ses fantasmes étaient ailleurs.
Mettons donc entièrement de côté cette soirée tricot pour se concentrer sur un anniversaire qui soignerait son petit coeur.
Bonne humeur sur les lèvres, la Choi monte donc dans le camion sans se poser de questions sur la suite de la soirée.
L’envie - non le besoin - d’être déraisonnable tandis qu’elle prend place “sagement” dans le camion.

Des heures de musculation pour avoir le droit de gaspiller du champagne sur son torse. Vague idée que si elle tentait la même stratégie sur son fiancé, il serait horrifié devant sa maladresse avant de lui tendre une serviette “petit bâteau”.
Alors, après un soupir, elle siffle quelques gorgées de champagne et se chasse l’atteinte à la pureté de la tête.
Ce soir, elle profite de sa soirée. Chae Nah semble avoir tout donné et elle préfère se concentrer à profiter de l’instant présent.
Elle a de la chance, d’avoir rencontré une telle amie sur Gwangju « T’as fait un vrai casting ? »… une amie qui ne fait pas les choses à moitié, et dans l’illégalité ?
ça, Miran le comprend aux sirènes des flics derrière eux. Elle le comprend quand le chauffeur se gare et adresse un air un peu confus à Chae Nah.
Alors, Mi Ran fait des déductions… et pendant quelques secondes, Yu Dan revient chatouiller ses pensées quand elle s’imagine lui expliquer la situation d’un “ Dis sunbaenim, ça va dans les combien la location illégale d’un camion de pompiers avec des strippers dedans ?”

Pas brillant. Pas fou.
Alors elle se souvient… que si elle semble cassée auprès de son aîné, elle a un certain pouvoir sur les hommes qu’elle ne doute pas de partager avec sa comparse… et elle ébouriffe ses cheveux avant de descendre pour pratiquer sans honte la corruption
« ça va, on s’en occupe. » qu’elle dit au pompier imberbe.
Pourtant, cette soudaine confiance est-elle légitime ?
Quels sont ses derniers exploits en domination masculine ?
Elle peut le faire.
« Faut nous excuser, c’est mon anniversaire Monsieur l’Agent. » le ton y est, la main sur l’épaule même. Quelle chance de tomber sur une équipe entièrement masculine. Bien qu’un collègue regarde avec un air jugeur - sans doute un membre du club des héros investis - celui qui semble ouvert à la négociation… elle sent une certaine réception

Alors, elle se mord la lèvre, d’un air faussement embêtée et elle ajoute « Je peux payer l’amende » inutile d’aller jusqu’au poste… ? C’est bien l’idée… ils ne voudraient pas lui gâcher sa soirée d’anniversaire.
Un peu rude.
Mais comment expliquer qu’elles s’en tirent si bien ? D’accord, leur camion est confisqué… d’accord, on les dispute pour la forme… mais se retrouver au final à l’arrière d’une voiture de flic direction la suite de la soirée donnée par Chae Nah, entre cette dernière et un strip-teaseur… est-ce que c’est une image qu’on voit une fois dans une vie ?
Probable que non. Pour la défense des défenseurs de la nation, l’attaque était doublée, l’équipe de choc… et comme Elton John le dit si bien, finalement la slut still standing.
Bravo Mi Ran ? Elle est pas peu fière celle qui high-five discretos sa complice à l’arrière.
La corruption, belle façon de grandir.

Hm.
Il ne fallait peut-être pas parler du porn tricot plus longtemps. Surtout quand on voit la mine réfléchie qu’elle avait endossé. Certes, ce n’était pas vraiment conventionnel, très loin même des fantasmes habituels. Pourtant, elle parvenait très clairement à entendre des phrases telles que : lèche-moi les pelotes ou il faut que je démonte ce point, enfin quelque chose dans ces eaux-là. Il devait bien y avoir un public pour ça …
En tout cas ce n’était pas le leurs ?
Reconcentrons nous sur messieurs muscles et ce camion dans lequel elles devaient monter pour profiter de la soirée.
Après tout ces efforts pour organiser tout cela, elle méritait bien une coupe de champagne servie par un cascade d’abdos. Cela faisait des mois qu’elle préparait tout cela, des mois qu’elle organisait cette soirée de l’ultime dépravation … Et quels résultats ? Convaincants, vraiment convaincants. Conclusion pendant que son regard était peut-être un peu perdu sur les tablettes du pompier/serveur pendant quelques instants. Bien vite, la voix de Miran l’a ramenée à la réalité. « Bien sûr ? » Elle en était un peu surprise tellement c’était évident. « J’en ai peut-être vu … Oh je dirai … Une cinquantaine ? » … Vraiment ? Ouais, une cinquantaine tous tâter mais attention, pas consommés. La hoe energy assumée, c’était pour aujourd’hui. Elle devait rester concentrée pour donner son maximum. « Mais le plus long, c’était de vérifier les casiers. » Pardon ? Une gorgée plus tard et la voilà qui s’indignait. « Je n’allais quand même pas engager un détraqué ? » Peu importe ce que Britney trouverait à redire, c’est une mauvaise idée de flirter avec un criminel. « Et évidemment, je t’ai gardé les meilleurs. » Quel genre d’amie serait-elle sinon ? Un clin d’œil complice, sourire malicieux adressé à sa Mimi quand finalement, la soirée semble connaître une nouvelle surprise.
Complètement imprévue ?
Oui.
Parce que le coup de la voiture de flic qui les suivait, gyrophare et tout ce qui va bien, ça ne l’a pas réellement inquiétée. Ca devait, normalement, faire parti du plan. Entre les pompiers et les policiers, son cœur avait balancé. Elle y avait longtemps songé, avait imaginé les goûts de sa magnifique amie et à défaut de trouver une réponse, avait cherché dans les siens … en vain. Alors plutôt que de choisir … autant prendre les deux ?
Oui, la pauvre Gwak avait dépensé une blinde pour sa bien aimée.
Mais ça en valait le coût, pas vrai ?
Pas totalement …
Déchanter, elle avait, en descendant du camion.
Des policiers beaucoup trop habillés, loin des canons qu’elle avait sélectionnés …
Et pendant que sa pauvre amie jouait de ses charmes pour leur éviter une petite visite au poste de police, elle avait secrètement espéré qu’ils finissent pas se déshabiller mais … ça n’arriva jamais. Finalement, le goût de la trahison était à son paroxysme lorsqu’elle avait pris place à l’arrière de la voiture.  … Comment avait-il osé ?
Pourtant, elle se devait de garder la face. Ce n’était pas le moment de faire d’esclandre à voix haute. S’est-elle cependant retenue de le faire à l’écrit ? Pas vraiment. Alors après ce high five souriant, elle s’était excitée comme une délurée sur son clavier de téléphone. Message haineux et rempli de menaces à ce policier véreux, normalement chargé de la mise en scène, qui l’a arnaqué. Un message qui avait clairement de quoi lui mettre un outrage à agent au cul … mais qui avait eu le don d’apaiser son cœur.
Un peu.
Parce que le regard de travers à l’agent en sortant n’était peut-être pas nécessaire. Mais soit, ce n’est pas ça qui allait gâcher cette soirée d’anniversaire. Encore moins lorsqu’on s’enfonçait toujours plus dans les profondeurs de la dépravation ?
La main de son amie rapidement saisie et la voilà qui passe sans aucune gêne devant la file interminable pour se retrouver directement devant le visio. Est-ce qu’elle le connaît ? Pas du tout. Par contre elle a complètement conscience du capital charmant que mimi et elle peuvent avoir. Des longs cils rapidement battus, aucunes paroles prononcées et voilà un videur qui leur fait un signe de tête pour leur dire de rentrer malgré les protestations qui s’élevait derrière. « Trop facile. » Mais pas lassant pour autant, elle déteste attendre.
Au fur et à mesure qu’elles entraient dans l’établissement, la chaleur se faisait de plus en plus étouffante, la musique de plus en plus forte et … oh wow, encore des hommes tout nus ?

Choi Mi Ran a de la chance et elle en a bien conscience.
Il ne lui faut sans doute pas plus d’une main pour compter ceux qu’elle peut vraiment nommer “ami.e”. C’est certain qu’il ne lui en faut pas plus en tout cas pour compter ceux en qui elle peut avoir confiance et qui ne sont pas là pour ses relations, son argent voir les deux.
Quand elle regarde les jolis traits de Gwak Chae Nah ces derniers temps… elle se dit qu’elle peut bien utiliser un doigt pour elle.
Quand elle voit ce début de soirée… elle se dit même que celle qu’il faut définitivement nommer amie… s’est donnée du mal pour lui offrir un bel anniversaire.
Alors le sourire est sincère. Et oui, Mi Ran s’en moque d’être à l’arrière d’une bagnole de flic. Même si, peut être qu’elle aura des ennuis pour ça.
Le jeu en vaut la chandelle non ?
C’est la première fois qu’on se donne du mal pour elle pour la seule raison de vouloir lui faire plaisir.

Alors déjà, quand ses pieds foulent le trottoir face à un club, elle se sent bien plus détendue, bien moins soucieuse. Le charme au videur l’amuse. Les soucis sortent un peu de sa tête… et elle décide de s’assurer de l’efficacité du remède miracle qu’est Chae Nah en dégainant son téléphone pour le passer en mode avion.
Pas de sms pour casser l’ambiance.
Pas d’appel pour ruiner la soirée.
Rien pour la divertir de ces hommes payés pour se dévêtir ?
Bravo l’image de l’homme objet.

Plus tard la leçon de morale. Ses fesses se retrouvent sur une banquette et son gosier la démange « Le coin est sympa, j’aime beaucoup la déco » par déco Mi Ran, tu ne veux pas parler des hommes qui ne savent pas faire sauter leurs boutons autrement qu’en rythme ?
« Tu veux boire du champagne ? J’invite, c’est pour te remercier d’avoir compromis ta pureté dans l’organisation. » le seul truc dans tout ça, c’est qu’il faut faire travailler ses cordes vocales vu le volume de la musique.
A tout le moment, il baisse sur une phrase compromettante mais qui pourrait s’en soucier vu la température ambiante
« Tu sais, normalement les trucs de gogo danseur c’est pas trop mon délire mais finalement j’trouve ça sympa comme pré enterrement de vie de jeune fille. » oui parce que souvent, ils font souvent… “porte-clé de Pigalle” ? Etrange expression, c’est pourtant celle qui choisirait « J’crois j’suis plus striptease dans l’intimité. Même si on m’en n’a jamais fait. » ah, l’instant confession sur une musique trop forte « Moi oui. » c’est génial ça Mi Ran.
Ce n’est certainement pas Wu Yu Dan qui en profiterait, et il ne savait pas ce qu’il perdait, mais il était certain que les soeurs du couvent auraient adoré savoir ça.
Comme de la voir arrêter un serveur sexy pour lui commander du champagne.

P U _ E
Une seule lettre manquante. Deux possibilités.
Deux salles, deux ambiances et justement, celle-ci ne transpire pas le R. La trahison éhonté de ce policier véreux qui l’a arnaqué, sûrement quelques murmures rageux lorsqu’elles ont doublés la file et ces hommes qui déboutonnent leurs chemisiers plus rapidement qu’un alcoolique en manque versus une bouteille de vin, inspirent davantage le T.
Un T assumé mais en manque de rémunération. Un S, en somme mais PUSE gâche mon jeu de mot.
Bref.

La rousse n’était pas peu fière d’entendre son amie complimenter la déco ou la « déco ». Elle s’était donnée du mal pour trouver cet endroit. Elle n’avait pas envie d’amener sa douce Miran dans un endroit glauque avec des Smeagol qui font péter leurs vêtements dans un move ridicule. Dans toute cette histoire, c’était Mimi son précieux.
Le regard perdu sur des pectoraux qui passaient par là par hasard, elle avait alors répondu. « Ouais, j’aime bien le parquet. » Il est de quelle couleur déjà ?
…
Peut-être que si elle était réellement concentrée, elle aurait pu répondre à la question avec une précision effrayante. Mais après les montagnes de muscles, elle avait choisie de reporter son attention sur la personne la plus importante de cette soirée.
Du champagne ?
Un faux air de réflexion sur le visage, une mine pensive ensuite simulée et la voilà qui se lance dans un mélodrame. « Je pense que j’ai besoin d’oublier. Alors est-ce que boire pour oublier est une bonne solution ? » Léger moment de suspens sans quitter sa mine traumatisée avant d’annoncer avec un air malicieux et enjoué. « Evidemment que oui ! »
N’est-ce pas pour cette raison que Jésus a changé l’eau en vin ?
Chacun y trouve sa propre explication, Chae Nah a trouvé la sienne. Après qu’elle soit bonne ou mauvaise … l’heure n’était pas au débat.
Ou peut-être celui concernant les clubs de gogo dancer ?
« Je comprends, ça fait vite ringard. » La tête qui acquiesce pour cette réflexion partagée. « J’en ai visité une tonne avant de trouver celui-ci. Les autres étaient pas terribles. Tu sais, avec la moquette à terre ? » Elle n’avait pas pu retenir une expression de dégoût avant de reprendre. « Je pense qu’il faut juste trouver le bon. Tout comme il faut choisir la bonne personne pour le véritable enterrement de jeune fille. » Un clin d’œil même pas dissimulé, un message subliminal qui veut dire : CHOOSE ME !
Parce que si elle devait le faire, Chae Nah ferait quelque chose de grandiose. Quelque chose de fou, bien plus fou que tout cela …
Mais ce qui est fou aussi, c’est d’apprendre que Miran n’a jamais eu le droit à un striptease privé. « Quoi ? » Les sourcils froncés, l’air outré.
Mais vous savez ce qu’il y a de plus fou encore ?
« Attend … Moi non plus ? »
Ouais, être outré pour un truc qu’on nous même jamais vécu.
Elle avait beau remonter sans cesser la bobine de sa vie le temps que Miran commande le champagne mais rien ne lui venait. Jamais un tel show ne lui avait été accordé … Disgrâce. Mais plus important, la dernière information balancée. « Tu en as déjà fait ? » Si elle te le dit ? « Tu m’apprendras ? » C’est chelou un peu non ?

C’est vrai qu’il est cool ce parquet.
Pas le genre à foutre pour un mariage, on veut bien vous l’accorder.
Et on doutait aussi que le champagne goûté faisait partie d’un genre de processus de dégustation pour la cérémonie.
Mais ce soir est hommage à folies et il faut faire honneur à celle qui s’est donnée tant de mal pour ce moment de pure détente… condamnée par les bonnes soeurs côtoyées au cours de sa vie, certes, mais Mi Ran n’a jamais aimé leurs façons de se distraire. Une sacrée surprise.

Comme la mention de présence de moquettes dans ce genre de club.
…
D’un autre côté, le même sol à fouler dans un club échangiste aurait été bien plus problématique.
« Tu t’es donnée du mal, ça me touche… vraiment. Merci Chae Nah. » un sourire et sa main se tend vers une autre pour la presser avec affection. ça peut sembler un peu ridicule, ou étrange, vu le cadre, pourtant elle se sent sincèrement touchée par la démarche d’une amie. Une véritable amie.
Elle a de la chance, d’avoir rencontré Chae Nah. Alors ça peut sembler étrange, mais sous la suite se cache un genre de déclaration d’amour « J’pensais pas vraiment en faire, mais t’es engagée. T’as clairement un don pour ça, soyons honnête. » n’était-ce pas un peu prématuré quand on n’a encore rien vu de la soirée ?
Disons que plus que d’avoir un don, Chae Nah était aussi de ses proches amies. Elle faisait partie de ceux qui se comptaient sur les doigts d’une main. Elle n’en n’avait pas tant.

Le champagne est un bien maigre remerciement. Elle se porte volontaire pour être responsable de sa future cuite.
Ou pour lui faire son propre striptease privé ?
« C’est scandaleux Chae Nah. Tu mérites un striptease de qualité. Et pas un truc de beauf qui craint et où tu mets des billets dans un slip moule bite. » donc pas un striptease d’ici ? « Un vrai truc de sensualité par un homme tout pile à ton goût. » peut-être qu’il existe dans le secteur, ne perdons pas espoir « Je veux bien t’enseigner cet art et devenir par conséquent ton premier striptease officiel. » et oui, l’enseignement en démo était bien plus édifiant la plupart du temps. Comme dans le cas présent.

Le champagne arrivé, débouché et servi, elle tend sa coupelle en direction de sa camarade pour rencontrer son verre « A ma future vieillesse et mon amie qui pense toujours à mon taux de scandale. » quelques gorgées plus tard, la coupe est reposée « Tu sais, mes parents vont te détester, mes beaux-parents j’en sais rien, mais j’ai toujours aucune demoiselle d’honneur alors si tu veux bien en être une, ça me toucherait beaucoup que tu acceptes. » si le mariage se programme et a lieu un jour. Ce qui sera sans doute le cas avant sa trentaine, avec son fiancé actuel dans le meilleur des cas.

Pour elle, donner sans compter était normal. Considérant le fait qu’elle était capable de prêter ses fringues favoris à sa douce mimi, sans s’inquiéter du fait qu’elle puisse ne pas les lui rendre, autant vous dire qu’elle en était à un point où cela devenait démesuré.
Ce soir, elle n’en faisait pas trop. Elle était capable de faire exploser un feu d’artifice en bas de son bâtiment juste pour raviver un léger sourire si elle venait à être dans un de ces jours où ça ne va pas.
Elle n’avait pas l’impression de s’être donné tant de mal que cela quand dans les faits, elle avait littéralement couru partout pendant des semaines et s’est retrouvée dans des situations improbables. Elle pensait être bien plus une bonne amie qu’elle ne pense être une bonne personne.
Elle avait alors resserré un peu sa main avant de sourire: « C’est mon job, en tant qu’amie. » C’est peut être ça le problème, elle n’est pas capable de comprendre qu’elle est une bonne personne et par conséquent, une super amie.

Une super amie qui a failli ne participer à aucun enterrement de vie de jeune fille … « Tu ne voulais pas en faire ? » Sourcils haussés, mine surprise: Qui a cassé son adorable et scandaleuse Mimi ? « Mais mimi, on est obligée d’en faire un, ça serait trop déprimant sinon ! » Quoi, parce que c’est toi le parti à épouser peut être ?
Le monde devrait s’estimer heureux que Las Vegas ne soit pas là porté d’à côté. Elles auraient clairement pu s’être déjà mariée lors d’une de leur soirée depuis. Cette même soirée où Chae Nah aurait connu son premier striptease …

La moue est sincère, nourrie par les regrets de ne jamais avoir connu le spectacle d’un homme se mettant à nu de manière sensuelle. « Je sais … Mais j’ai pas l’impression que c’est quelque chose qu’ils feraient spontanément tu sais ?  » En tout cas, ce n’est pas les tocards qu’elle a l’habitude de côtoyer qui auraient pu lui offrir un tel show. Elle devrait plutôt presque s’estimer heureuse qu’ils ne l’aient jamais forcée a en faire un …
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas cette pensée qui avait fait naître un sourire immense sur ses lèvres. « C’est vrai ?? » Et puis l’enthousiasme se faisait un peu plus présent dans sa voix quand elle annonçait ensuite: « Mimi, tu seras une de mes premières fois !!! » Ce n’est pas grande chose pour vous, mais c’est beaucoup quand on parle d’une classée S comme elle …

Cette première fois ne sera sûrement pas la dernière, il y en aura d’autres, du moins, elle espérait garder mimi assez longtemps ou plutôt, à l’infini, dans sa vie pour en créer de nouvelles. Pensée qu’il l’avait traversée quand elles trinquaient pour l’anniversaire de sa tendre amie. « A la plus belle personne que je connaisse. » Les verres s’entrechoquent, une première gorgée est avalée et la deuxième manque un peu de l’étouffer. « Tu sais, généralement les parents des autres ne-» m’aiment pas vraiment ? Mais pourquoi elle s’arrête ?
Le cerveau n’a traité l’information qu’en plein milieu de sa phrase. Elle voulait qu’elle soit sa demoiselle d’honneur ? « C’est vrai … ? » Elle est presque devenue livide, fébrile, pendant un instant que son amie plaisantait. Et puis, comprenant que cela n’en était pas une, des larmes venaient troubler son regard. « Tu veux vraiment que je sois ta demoiselle d’honneur ? » Sa réaction n’était pas disproportionnée … ou peut être un peu ? Elle était tellement heureuse que Miran lui propose se rôle qu’elle le prenait presque comme une demande en mariage. « Oui, je le veux. » Quoi ? Elle avait très rapidement saisi un mouchoir pour essuyer ses larmes avant qu’elles ne gâchent son make up, à tenté un instant de les sécher en faisant du vent avec ses mains avant de la prendre dans ses bras. « Je ferai tout pour qu’il soit incroyable ! Je te ferai un cadeau strip incroyable pour l’occasion, de toute façon, tes parents vont me haïr de base. » Elle avait ri à sa plaisanterie avant d’arrêter son étreinte. Ses larmes essuyées avec plus d’attention, une nouvelle gorgée avalée avant qu’elle ne poursuive: « Mais ce soir, c’est juste ton soir à toi. Tu veux que j’appelle quelqu’un pour un show privé ? »

C’est peut-être son job comme elle le souligne, mais de son côté, elle n’est pas sûre qu’il y en ait réellement dans sa vie qui tienne à tout prix à occuper le poste.
En tout cas, pas sans rémunération.
Et pas simplement pour lui faire plaisir comme ça semble être le cas avec Chaenah. Alors oui, ça la touche. ça fait un truc dans son coeur qu’elle n’est pas certaine de ressentir très souvent.
Elle se dit qu’elle a de la chance d’avoir rencontré la jeune femme. Encore plus qu’elle soit à ce point là pour elle. Même pour lui organiser un enterrement de vie de jeune fille dont elle ne voulait pas vraiment à la base.
Son mariage ne fait pas que sonner faux. La partie EVJF semble donc dispensable. Mais elle se garde bien de faire rimer les choses dramatiquement, elle n’est de toute façon pas la reine du genre « Si tu veux voir quelque chose de vraiment déprimant, fais un tour en pensionnat catholique. » … c’est quoi ça ? Une proposition de mort par déprime ? « Mais on a qu’à dire que ce soir compte pour le vrai que je ne pensais pas avoir. Alors rends cette soirée mémorable Gwak Chae Nah. » parce que la véritable déprime, ce sera sans aucun doute la partie mariage. Délivrez ce pauvre Danny de la folle aux aubergines.

Et délivrez son amie de l’absence de striptease dans sa vie ?
La voilà la véritable urgence du jour.
« Je m’y engage. Prends note, c’est pas des paroles en l’air. » les stripteaseuses c’était les nouvelles scouts de demain, ça levait la main aussi solennellement pour promettre de se mettre à nue plus tard dans la soirée « Ou on peut te trouver un pro pour s’en charger. Mais quelqu’un de classe. Vraiment, tu vaux mieux que le moule bite Chaenah. » c’est pas le principe d’un EVJF ça ?
Là, on parle de faire l’éducation de la petite, tout est différent.

Une éducation qui ne se fera pas sans bulles. Le premier toast porté, la proposition glisse d’elle-même dans la conversation sans aucune prévision.
La réaction, elle ne s’y attend pas vraiment. Pas celle-ci en tout cas. Celle qui la fait légèrement buguer faut bien l’avouer. Elle ne voit rien de fantastique là-dedans. En vérité, elle trouve même qu’elle lui fait un cadeau empoisonné… et la voir aussi heureuse maintenant la fait même culpabiliser. Elle n’a pas l’impression de la mériter cette étreinte qu’elle lui rend pourtant. Elle devrait être en train de lui souffler de partir très loin sans se retourner non ? « Ma famille est pas si cool, faut juste que tu le saches. ça me fait vraiment plaisir que tu acceptes, mais je comprendrais si jamais t’as envie de prendre la fuite ok ? » … c’est pas plutôt elle qui se demande si elle ne ferait pas mieux de se tirer en douce ?
… C’est en tout cas elle qui se sent un peu tendue maintenant… pour une raison ou pour une autre… et surtout parce qu’elle prend conscience que Chaenah va avoir le droit à un aperçu de plus de sa vie quand les préparatifs pour ce mariage démarreront réellement.
Il n’y a vraiment pas de quoi être fière. En quelques gorgées, elle termine sa coupe avant de laisser son regard chercher la fuite proposée « J’suis pas sûre que la pécheresse en moi trouve une œuvre à son goût. Choisis pour toi, ça me ferait encore plus plaisir que t’aies ton tout premier.»

Vraiment déprimant ? Le pensionnat catholique ? Elle avait froncé les sourcils un peu surprise. « Non, ça c’est de le torture. » Pour elle et probablement pour les autres. Entre les brûlures par l’eau bénite, le fait qu’elle puisse potentiellement y mourir noyer tellement elle a de péché à laver, noyade sous les recommandations du pauvre type à qui elle les a confessés pendant douze jours et onze nuits sans faire aucune pause … et puis l’exorcisme après quand elle sera devenue un esprit tourmenteur ?
Alors oui, ça l’aurait probablement fait marrer de porter ses meilleurs sous vêtements de hoe sous une tenue d’enfant sage mais elle n’est pas obligée de se rendre dans un pensionnat sponsorisé par Jesus pour faire ?
Elle pourra potentiellement faire ça la semaine prochaine, en toute liberté.
A l’enterrement de vie de jeune fille de Mimi ? Celui qu’elle ne comptait pas faire et celui qu’elle veut faire passer aujourd’hui. « Mais aujourd’hui c’est ton anniversaire … » Elle avait secoué la tête avant d’agiter ses mains comme pour arrêter ses pensées. « Ne t’en fais pas. J’organiserai un truc juste pour nous deux ! Ça sera un EVJF sans réellement en être un … tu verras !  » Tout n’est qu’une question de perception dans le fond ?

En tout cas, elle était persuadée que Mi Ran faisait des striptease exceptionnels et ça, peu importe la perception, elle était certaine que cela mettait tout le monde d’accord. Alors tout naturellement, elle était enjouée. Elle avait hâte d’avoir cet honneur, celui de vivre son tout premier et d’apprendre auprès de la plus grande ! « Je le note tout de suite ! » Pour cause, elle avait même sorti son téléphone dans le mode note pour l’écrire en majuscule et en gras. Elle avait même songé à lui faire signer ce pauvre mémo quand la suite lui arrachait un rire. « Rien à voir avec ceux que j’ai l’habitude de côtoyer du coup ? » Elle était curieuse de savoir si les stripteases faisaient parti des devoirs des Jedi ? Elle était certaine que quelque chose de bien pouvait être fait avec le principe des sabres lasers.

En tout cas, cette proposition de faire d’elle une demoiselle d’honneur lui avait au moins sabré le cœur dans le bon sens du terme ? Ce n’était pas rien, c’était quand même beaucoup. C’était tellement ?
Sa réaction était aussi disproportionnée que ses sentiments même si en son sens, elle n’exagérait pas du tout. Elle n’exagérait jamais ????
Pas même quand elle s’était arrêté un instant pour prendre un ton solennel. « Mimi, j’crois que t’as pas compris. » Elle avait posé sa main sur la sienne avec quelques secondes de suspens. « C’est toi et moi contre le monde Miran. Peu importe tes parents, peu importe ton mariage. Peu importe ton âge, ce que tu fais demain ou ce que tu ne feras pas. » Elle avait alors haussé les épaules. « Alors tant pis si ils ne sont pas content ? Me détestent, me haïssent et qu’ils me gonflent après chaque préparatifs. Je ferai juste qu’il faut pour mon amie. » Elle avait fini par sourire, avant de rire légèrement. « Et entre nous Mimi, je serai probablement la personne la plus têtue qu’ils n’aient jamais rencontrés. » Alors elle avait à nouveau rempli les flûtes en affirmant. « Par conséquent, je ne fuirai pas. Jamais Mimi ! »
Dans le bonheur et les épreuves, dans la santé et la maladie ?
Amen.
Allô le seigneur ? On a perdu Mimi !!!! Aucun à son goût ??? Mais elle ne les a pas encore tous vu ? « T’es sûre que ça va …? » L’inquiétude est réelle, la panique aussi ? « Tu veux que je te fasse un casting sauvage ? » Elle était quasiment prête à se lever, à rameuter les foules dès qu’elle lui aura annoncé ses critères. Respire Chae Nah, tout se passera bien. Elle est juste un peu fiévreuse ? Un peu fatiguée ? Boit un coup, ça va bien se passer. « Tu veux que j’essaye de te faire le mien ? » Elle avait sourit, capable de le faire pour ses beaux yeux en avalant une gorgée avant de proposer également. « Sinon, tu n’as pas encore ouvert ton cadeau. » Elle avait désigné d’un signe de tête sa fameuse boîte de Pandore. « On est en privé, personne d’autre le verra de toute façon. »