OOTD || Retourner au bar.
Prendre des distances.
Boire un verre ou deux.
Rentrer ?
C’était l’idée version raisonnable…
Ou…
Rester.
Danser encore un peu.
Ne prendre aucune distance.
Se perdre dans les yeux de Maeum au risque de se retrouver ensorcelé… - sans savoir qu’il s’agissait là d’un titre de la chanteuse française de la belle -
Et puis quoi ?

Le second plan n’avait aucun scénario. Il n’était pas dicté par la Raison.
Mais par ses envies ?
Maeum l’avait très clairement compris.
Il n’avait pas pensé : tout ça n’était pas prévu. Juste un verre ou deux, quelques danses et on rentre délivrer la baby-sitter.
A la place, un sourire presque coupable, mais pas assez crédible dans le registre, était venu se poser sur ses lèvres « J’en sais rien. C’est vrai, c’est con. » pourquoi ne pas tout simplement lui dire : Maeum, je danserai bien encore quelques minutes avec toi. Je suis bien là ?
Entre autres mots.
Il aurait même pu pousser la franchise en ajoutant que là, sur cette piste de danse, son regard perdu dans le sien, il avait peut-être gagné le défi… mais il méritait aussi d’avoir un gage auquel ils n’avaient pas pensé avant.
Elle lui plaisait. C’était une évidence que son charme était loin de lui être indifférent.

« On oublie le bar. » ça t’arrange bien hein ?
Ouais… définitivement.
Mais il s’était trouvé une charmante partenaire de danse. Il y avait même bien longtemps qu’il n’en n’avait pas trouvé de si plaisante.
Peut-être devrait-il retirer ce sourire de ses lèvres.
Il devait avoir l’air con.
Mais pas si gêné que ça pour permettre à sa main de glisser doucement sur le bas d’un dos sans pour autant engager un mouvement vers la distance de leurs corps.

Un conseil ou deux Do Hyun. Est-ce que c’était bien le moment de perdre ses doigts à des caresses Monsieur le Professeur de danse ?
Oh, il allait bien en trouver. Malgré la perfection de Maeum, il pouvait improviser sur le thème de la danse et… « Tu p… » on ne saurait jamais ce que Maeum pourrait faire… suivre son instinct ? Quelque chose qu’il aurait sans doute encouragé si elle n’avait pas fait taire d’elle-même le mystère.
Et là, ce n’était pas elle qui marquait le point ?
Sans doute… elle avait déjà pris sa revanche… bien inutile donc de le chercher ce gage…

A moins qu’il ne se trouve sur les lèvres de Maeum…
C’était ça que son regard cherchait plus bas ? L’inspiration ?
« L’instinct c’est… » bien ? Trop impulsif ? ça manquait de raison ? Beaucoup plus simple ? Fortement recommandable ?
Comment il voulait la terminer cette phrase ?
A priori, en ce qui le concernait, il avait préféré la terminer sur les lèvres de Maeum.
La tentation était irrésistible sans doute. La raison bien trop loin et confuse. Ou c’était une invitation impossible à décliner…
… parce qu’elle faisait écho à sa propre envie. Fait non contestable à en juger par sa première main qui avait collé un peu plus un corps au sien, faisant définitivement taire la distance, quand l’autre s’était perdue contre une nuque dans un soupir.
Ce soir, c’était pour faire connaissance oui… c’était important dans une colocation. Mais c’était bien la première fois qu’il avait ce type de dialogue avec un membre de cette colocation.
D’un autre côté, parmi celles qui avaient défilé dans l’appartement, il ne se souvenait pas de lèvres qui avaient eu le don de l’appeler à ce point.

Le bar se portera très bien sans eux. Avec toutes les tournées commandées, ils ne sont pas pris de faire faillite et à vrai dire, la jeune femme a bien envie de s’enivrer d’un élixir qui n’est pas présente sur la carte. Pourtant, celui-ci reste à portée de mains. Les musiques s’enchaînent et son objectif devient plus atteignable. Un défi perdu sur le papier, un sourire victorieux sur ses lèvres. C’est avec un léger frisson sur son échine qu’elle accueille les quelques caresses de Dohyun. Si la demoiselle devine ses intentions, elle prend un malin plaisir à nommer les siennes. C’est évidemment prendre le risque de briser la magie d’un mystère qui n’en est plus vraiment un. Combien d’appels du pied a-t-elle réalisé à son égard ? Sa façon de jouer ne plaît pas forcément à tout le monde mais le garçon semble être un partisan de cette pratique, sans pour autant suivre les mêmes règles. Est-ce que faire preuve d’honnêteté est un signe de faiblesse ? Maeum aurait pu continuer son cinéma si cette chaleur restait supportable. Mais elle ne l’était plus. Elle étouffait et lui seul semblait être en possession de sa délivrance. Si son aîné était un grand bavard jusqu’à présent, il n’est plus enclin de manier les mots. Ses yeux se posent sur les siens sauf qu’elle n’a plus son attention. Prête à lancer le coup d’envoi, il est le premier à vouloir sceller leurs lèvres d’un baiser, qui avait su réveiller l’impatience de la demoiselle. Comme quoi, il savait s’y faire avec les femmes. Pas étonnant vu le contenu de ses anecdotes. Le pire, c’est que Dohyun donne l’impression de posséder un catalogue assez large. C’est peut-être dû à leur différence d’âge même si l’étudiante a aussi son champ de compétence. Mais qu’importe les vieilles histoires. Ce soir, elle aura profité de bien plus qu’une simple danse ou d’une vieille partie de scrabble. Sa véritable victoire se dessine peut-être en face d’elle, sous les formes d’un visage bien agréable. Autant que son baiser, qui sait ? Sa main droite ensevelie dans sa sombre chevelure, Maeum a peut-être cessé de respirer et de danser. Elle le gratifie d’un sourire moqueur : “ Ce n’est pas moi qui devais t’embrasser ? “ Ce n’est pas comme si cela changeait grand-chose. Et pourtant, la demoiselle s’amuse à s’emparer une nouvelle fois de ses lèvres, ayant du mal à rayer cette envie. C’est même l’effet inverse, offrant un tableau aux autres clients qui n’ont pas rien demandé. “ Maintenant que je suis la cible à abattre, peut-être qu’on devrait se mettre à l’abri des regards curieux. “ Bah voyons.

OOTD || C’était certain, cette “conversation” était bien plus agréable que celle qu’il aurait dû avoir à l’origine avec un autre de ses colocataires.
Sympa. Mais bien moins charmant et chaleureux que Maeum ?
Maeum était chaleureuse. Maeum était jolie. Maeum était de bonne compagnie. Trois points dont il était déjà certain alors qu’il ne la voyait que pour la deuxième fois…
Conclusion : Maeum savait surtout troubler l’adversaire qu’elle avait voulu originalement doucher.
Dans un langage plus doux, elle savait aussi changer les idées de cet adversaire, l’emmener dans un monde plus léger… et s’imposer en centre de l’attention ?

Elle accaparait pas mal, son attention. Fallait bien l’admettre…
Le baiser avait effacé les dernières traces des présences alentour, et vider ses dernières pensées trop lourdes pour la soirée.
Comme un goût addictif sur des lèvres à la douceur incontestable… clairement pas celui de la maturité en tout cas. Celui qui vous rappelait que vous étiez supposé être un adulte responsable avec la charge de deux enfants, au moins pour quelque temps…
Non, addictif était bien l’adjectif pensé après ce premier baiser.
Difficile de ne pas l’avouer, l’envie de se perdre une seconde fois, peut-être même une troisième… un peu plus… elle était bien là.

Alors quand elle lui soulignait qu’il avait volé la faiblesse, il ne pouvait que confesser ses torts ?
« C’est vrai… mais c’est rattrapable. » léger sourire sur les lèvres, quelques secondes de plus et il aurait cédé à la voler pour la seconde fois. Il ne devait “l’honnêteté” qu’au rapprochement plus rapide de sa cadette. Rapprochement dont il serait le dernier à se plaindre… Rapprochement qui faisait divaguer un peu plus ses idées… oublier l’essentiel, se concentrer sur ses envies… et souffler finalement contre des lèvres après un rapide coup d’oeil à la pièce « Peut-être… on devrait oui… » ou sa raison devrait lui rappeler qu’il était attendu, quelque part, dans une maison de la ville… « Tu veux aller où ? » pitié… c’était des façons de faire connaissance avec sa fraichement colocataire d’un appartement dans lequel il ne dormait plus ?
Bah… si on y réfléchissait bien… c’était de très poussives connaissances, stade intime +... et Maeum marquait un point, ils ne pouvaient pas rester à s’embrasser en plein milieu d’une piste…
Mais ils pouvaient arrêter, prendre un dernier verre et rentrer…
« On pourrait partir de là… »
… à priori décision non envisagée. Pas vraiment quand sa main en avait pris une autre pour l’entraîner loin de cette piste qu’ils avaient pourtant réclamé l’un comme l’autre.

Et où est-ce qu’ils allaient comme ça ?
Une question bien inutile qui n’était venue se poser dans ses pensées qu’une fois à l’air libre, devant le club… « Tu veux qu’on aille chez moi ? » chez lui ?
Enfin chez sa soeur.
Est-ce que c’était pas la proposition la plus conne du monde ? Et la plus osée, version un poil trop confiante ?
« Ou ailleurs, si tu préfères… »

Se perdre dans les bras de son colocataire est inattendu mais elle n’aurait jamais deviné qu’une telle alchimie puisse naître entre eux. Leurs premiers échanges ne présageaient rien de bon mais il avait réussi à l’intéresser, ce soir, en dehors de son physique fort avantageux, souligné par les soi-disant beaux vêtements qu’il sélectionne. Dohyun avait aussi réussi à la faire rire plus d’une fois en racontant ses anecdotes bien étranges. Cette histoire reste malgré tout un mauvais plan car si la jeune femme a déjà eu des aventures avec des inconnus, elle ne vivait pas avec au quotidien. C’est peut-être risqué mais dans un sens, les règles semblent être claires entre eux. Dohyun est mâture, à l’inverse d’une demoiselle qui prend toujours un malin plaisir à se mettre dans des situations compliquées. Braver l’interdit, en citant les menaces de ses sœurs ou l’adresse de leur logement en commun, ne fait que motiver Lee Maeum. C’est d’un baiser, puis d’un deuxième qu’ils scellent un pacte entre adultes, concrétisant une attirance dont elle ne saurait nier.

Car même si ce pari (qui au final n’était sûrement qu’une excuse) a pris fin, la jeune femme ne semble pas vouloir s’arrêter. Un, deux, trois rendez-vous ? Ce n’est pas son genre de s’en préoccuper mais il est vrai qu’elle est satisfaite. Satisfaite de savoir qu’il ne comptait pas la faire attendre. Non. Les faire attendre. Elle essaye pourtant d’arrondir les angles, en faisant dans l’humour au lieu d’appeler un chat, un chat. Etonnant de sa part. Elle tient juste à se laisser porter, voir où le vent Cha Dohyun l’emportera. Et apparemment, lui non plus n’a pas l’intention de s’attarder plus longtemps dans ce club. Sa main ne quitte pas la sienne quand la porte se trouve désormais derrière leur dos. Ils pourraient tout deux se retourner vers celle-ci, en hommage au lieu qui a forgé de beaux souvenirs. Mais Maeum est peut-être concentrée sur ces futurs souvenirs qu’elle compte bien ancrer dans leur mémoire... Histoire qu’elle ne fasse pas, à son tour, partie des anecdotes étranges du garçon.

Elle se rapproche de lui en esquissant un sourire. " Chez toi ? T’es vraiment propriétaire alors ? “ L’étudiante ne semble pas marquer un temps d’hésitation, curieuse de découvrir sa résidence. Le point positif, c’est que cette soirée pourrait être leur petit secret. Car si ses colocataires comprendront qu’elle a découché, ils ne sauront pas qui est l’heureux élu. Comme quoi, il y a encore du travail, question maturité bien qu’on pourrait penser l’inverse quand elle reprend la parole. “ Allons-y même si ce n’est pas très raisonnable de prendre la voiture. “ Pourtant, elle ne prend pas la peine de prendre la direction de son véhicule. Non, c’est le propriétaire qui a toute son attention quand elle caresse du bout de ses doigts le long de sa mâchoire. “ J’imagine qu’on pourrait s’occuper autrement en attendant. “ C’est qu’elle connaît une astuce pour dessoûler très rapidement. Et non, ce n’est pas boire de l’eau. Elle arque un sourcil, attendant une réaction de sa part avant d’afficher un sourire espiègle. “ Sauf si tu as passé l’âge... Bien que je pourrais te laisser choisir entre l’avant ou l’arrière. “  

OOTD || Bah oui tiens Do Hyun, t’es vraiment propriétaire ?
Après un appartement que tu loues à des étudiants, t’as ta jolie villa dans un beau quartier ? Toi le serveur de café qui dresse la part de tarte dans une assiette comme personne ? Toi, celui qui, trois jours auparavant, a consulté le catalogue de promotions du supermarché avant de faire les courses de la maisonnée ? Le mec à deux doigts de prendre vingt ans dans la gueule et de sortir un “C’est pas Versailles ici” parce que c’est pas si évident que ça la gestion des économies d’un foyer ?
« Alors techniquement…. » techniquement c’est un peu plus complexe que ça et il y avait peut-être eu cette petite lumière d’intelligence qui s’était allumée dans son cerveau. Peut-être que ça ne le faisait pas tant que ça de ramener Maeum chez lui.
Peut-être seulement ?
Fallait dire qu’elle était bien trop jolie pour que ce ne soit pas tentant d’être un abruti…
« … peut-être pas tout à fait. » oui, enfin non du coup. C’est pourtant simple à dire comme réponse. Un mot de trois lettres. Même tout seul sans rien. Si on voulait ressembler à un type moins froid, on pouvait l’accompagner de quelques mots du style “En réalité c’est la maison de ma soeur”. Quand notre esprit était moins embrumé, quand une Maeum ne venait pas aggraver notre cas de par sa proximité avec notre propre corps, on pouvait même penser à quelques détails gênants qui accompagnaient la suite de la réflexion et étaient au nombre de trois.
Un neveu.
Une nièce.
Une baby-sitter.

Quatre ?
Un taux d’alcoolémie.
Mention sous-entendue qui le fait froncer un instant les sourcils tandis que les doigts de Maeum divertissent sa mâchoire « Combien de verres j’ai bu ? » trop imbécile. On veut bien que la mémoire se raccourcisse au fur et à mesure des gorgées, mais là-dessus, il avait toujours été raisonnable.
Voilà. Passer d’une rencontre qui s’était déroulée sous la menace d’une arme bouteille d’eau, à une première sortie où il songeait à lui proposer un détour… potentiellement par une chambre de motel.
« … » … pour finir par regarder sa voiture garée, Maeum, sa voiture garée, puis à nouveau Maeum. Oui Do Hyun t’as bien compris.
On se souvient. L’adulte responsable. L’oncle avec la tête sur les épaules. Un homme qui pense. Un homme bien.
« C’est vrai que je suis propriétaire de ma voiture par contre. J’ai des papiers qui le prouvent. » … un homme qui sort sa clé de voiture et laisse ses doigts en piéger d’autres pour l’entraîner vers son véhicule « Du coup je pourrais te faire visiter. »

Excepté que ta voiture, elle l’a déjà vue. Elle est même montée dedans à l’allée.
Si on ajoutait à ça le fait qu’un oncle responsable ne faisait pas preuve de “galanterie” en ouvrant la portière arrière de son moyen de locomotion dans le seul but de “passer le temps”... encore moins quand c’était pour le faire garé… ici…
« Mademoiselle. » c’était l’ennui des coups de folie. Le problème des cerveaux embrouillés. ça ne réfléchissait pas comme les autres. ça vous faisait entrer à la suite de votre presque colocataire sur une banquette arrière au lieu d’appeler un taxi « Donc là c’est la banquette arrière. » et ça vous faisait souffler les mots idiots d’une visite, vos lèvres trop proches d’autres lèvres « C’est une cinq places. » ça vous faisait même ajouter un constat stupide et évident tandis que votre main se permettait de glisser sur une nuque avant que votre bouche ne vienne marquer un point, une ponctuation au moins, dans un baiser que la tentation lui faisait trop désirer depuis le dernier.

Elle aussi n’a pas souvenir du nombre de verres qu’elle a pu boire, ce soir. Contrôler son taux d’alcoolémie n’a pas été dans ses priorités. Elle a trouvé une occupation bien plus intéressante comme en s‘enivrant des charmes de son colocataire. Elle essaye de suivre le garçon dans ses réponses mais Maeum doit également commencer à fatiguer. “ Je ne comprends rien à ce que tu racontes. “ finit-elle par avouer avant d’étouffer un rire. Il est propriétaire ou non ? Où compte-t-il l’embarquer ? Contournant cette situation qui semble problématique pour lui, elle ne veut pas négliger son désir montant. C’est ainsi que dans un moment de lucidité, une alternative est proposée et la réaction de son aîné l’étonne. Il semble avoir la tête ailleurs et elle tente de captiver de nouveau son attention en se rapprochant de lui. S’il compte se démonter, il devrait le dire de suite avant de continuer à jouer avec ses attentes. Certes, elle a été la première à mordre à l’hameçon mais il est clair qu’elle lui a fait son petit effet, pas vrai ? Sa main s’empare de la sienne alors qu’ils se dirigent tous les deux vers le véhicule dont il est propriétaire. Comme si elle n’était pas déjà au courant... Un sourire moqueur se dessine sur ses lèvres. Elle s’abstient de tout commentaire pour éviter de le vexer. Une visite des lieux ? Est-ce que la situation est aussi cocasse ? C’est vrai que ça manque d’improvisation mais ils ne pouvaient pas y faire grand-chose.

Montant à l’arrière du véhicule, elle voudrait bien s’empresser de le faire taire à l’aide d’un baiser. Pourtant, Maeum s’arme d’une patience, préférant satisfaire ses moqueries à ses envies. Elle le trouve presque mignon à être aussi embarrassé. De quoi le taquiner plus tard si l’occasion se présente. Elle le fixe du regard, se demandant s’il allait finir par s’arrêter tout seul. La portière se referme derrière eux, leur laissant enfin de l’intimité. Un peu bancale mais l’intimité dans sa voiture cinq places. Répondant finalement à son baiser, un frisson la parcourt quand elle glisse de nouveau sa main sur cette taille qu’elle commence à fort connaître. Et finalement, Maeum prend la parole pour le rassurer sur ses idioties. Elle décide de jouer son jeu, clémente. “ Tu as oublié de préciser qu’il y a une femme qui n’attend que toi... Dans cette voiture. “ Parler d’elle à la troisième personne, vraiment ? La demoiselle devrait se contenter de profiter de l’instant présent. Elle retire la veste du garçon avant de plonger son regard dans le sien. “ Je pense même qu’elle commençait à croire que tu n’avais plus envie d’elle. “ Maeum a vu de l’hésitation dans son comportement mais cela appartient désormais au passé, pas vrai ? Elle trouve bon de s’en assurer avant de déposer une série de baisers à son cou. Un léger soupir d’allégresse s’échappe de ses lèvres quand une petite voix diabolique dans sa tête l’invite à le marquer d’un suçon. Ça serait une façon de braver les éventuels interdits. “ T'en penses quoi ? “ A quoi fait-elle référence ? A sa précédente remarque ou à ce qu'elle s'apprête à faire ?

OOTD || Evidemment qu’elle ne comprend rien à ce qu’il pouvait raconter. La raison était simple.
Il racontait de la merde.
Il faisait très nettement rimé ce moment avec connerie.
Et il oubliait que parfois un silence valait mieux que de longs discours.
« Pour parler franchement, c’est pareil pour moi. » confessions d’un abruti trop bavard aurait pu être le bon titre du film dont le script commencerait à cette soirée.
Et si, malheureusement pour Maeum, le flot des conneries qui pouvait franchir sa bouche ne s’était pas arrêté tout de suite, heureusement pour lui, elle n’avait pas décidé de fuguer vers une troisième option de soirée.
Une qui ne comporterait pas plus de scrabble que de type étrange.
Une avec un mec sympa qui ne se mettrait pas en tête de faire visiter sa “magnifique” voiture 5 places. Un qui manquerait de parler du porte gobelet ou du plan dans la poche d’un des fauteuils…
…
Rassure-nous Do Hyun, tu comptes pas vraiment lui parler de ce porte gobelet n’est-ce pas ?

Peut-être que c’était la blague pas si drôle suivante.
Peut-être que Maeum lui faisait perdre un peu ses moyens malgré ce défi qu’ils s’étaient lancés plus tôt.
Et peut-être venait-elle de le sauver maintenant en évoquant un oubli qui, selon son propre avis, serait pourtant impossible.
Comment pouvait-on oublier qu’on faisait visiter notre banquette arrière à Lee Maeum ?
Comment pouvait-on changer d’avis quand elle avait noyé notre esprit sous l’envie ? « Comme quoi, tu te trompes souvent. » … d’abord elle le prenait pour un cambrioleur, pour leur deuxième rencontre elle se sous-estimait et demain ?
Demain, il faudrait qu’il se trouve des excuses à pourquoi sa “tentative de retour à la raison” avait été un véritable échec. Parce qu’il ne pourrait sans doute pas choisir le chemin de la sincérité.
C’est vrai… répondre que sa colocataire, pas vraiment colocataire, était envoûtante… c’était la condamner à mort.
Dire que sa main avait joué, “bien malgré lui”, sur l’attache d’une robe dans un dos, c’était lui assurer un procès pour sorcellerie.
Porter la marque de ses crimes à son cou, c’était même mettre déjà les bûches sur le bûcher.

« Là ? Maintenant ? Je ne suis pas capable de penser à grand chose. » Maeum, au moins elle, avait donc le droit à la franchise. Une franchise prononcée avec un regard plongé sans le sien. Manifestement sans honte alors que deux de ses doigts faisaient finalement glisser la fermeture d’une robe. Pas plus de honte quand le dos d’une main en avait profité pour effleurer une peau à la délicieuse douceur. « Mais je songe peut-être à te faire porter le chapeau pour ça… » seulement peut-être… dans le fond, il faudrait assumer ses lèvres qui en retrouvaient d’autres tandis qu’une de ses mains dénudait une épaule. Il faudrait également assumer la piètre coiffure crée par cette même main criminelle quand elle  s’était resserrée entre des mèches. Et il faudrait également porter le poids de ce dos nus, ou presque, chatouillé du bout des doigts « … à ça, et au fait que j’ai très envie de toi… »

Sans contestation de sa part, ses lèvres scellent son désir sur le cou du jeune homme. Cette marque n’est pas un signe de possessivité mais ressemble plus à un besoin d’être ancrée dans la réalité. C’est qu’elle commence à tomber au profit d’une attirance physique certaine, au fil des minutes et l’entendre verbaliser ses envies n’arrange rien à sa situation. Pour autant, la cadette ne va pas s’en plaindre contrairement à Dohyun qui cherche à désigner un coupable. S’il ne veut pas complètement assumer ce dérapage, elle reste la seule personne présente pour endosser ce rôle. Alors qu’elle glisse à peine sa main en-dessous de son t-shirt, lui a déjà joué avec les pans de sa robe, dévoilant peu à peu une nouvelle partie de son corps. Celle-ci qu’il ne chérit pas assez, selon elle. Dans un soupir, elle reprend la parole. “ Fais-moi porter le chapeau, si tu veux. Je n’ai pas l’impression de faire quelque chose de mal. Je pense même vouloir faire l’inverse. “ Désormais coupable d’un futur plaisir charnel, Maeum illustre ses propos en fixant le jeune homme du regard. Et puis, elle entame une brève séance d’effeuillage. Retirant l’autre pan de sa robe, son dos n’est plus la seule partie de son corps à être nue. D’ailleurs, elle ne compte plus être la seule dans cette posture. “ Mais si tu souhaites rester discret, je te promets d’être sage et de ne pas te regarder avec envie demain. Ça sera notre petit secret. “ Est-ce qu’elle arrivera à tenir cette promesse ? Pas vraiment mais il vaut le coup de relever ce défi.  La belle est même convaincue que la situation sera d’autant plus excitante, au grand dam de son colocataire... Ses mains se positionnent sur son haut pour le déshabiller avant que ses lèvres s’empressent de retrouver leurs pairs. Un baiser encore plus chaud que les précédents tandis que sa main découvre de nouveau le torse de Dohyun. “ J’essayerais d’oublier tous tes baisers, les frissons qui me parcourent la peau quand tu me caresses. “ Son nez chatouille de nouveau son cou, et alors qu’elle devrait songer à laisser son corps pour elle, Maeum devient encore plus bavarde que son camarade. “ Tes hanches contre les miennes. “ Et cette main qui quitte son torse pour caresser une partie beaucoup trop intime pour une simple colocataire. Pas de remords, pas de doute. Il n’est plus question de maîtrise de soi depuis bien longtemps pour elle, voulant simplement partager un moment particulier avec son partenaire et le remercier pour son accueil.

OOTD || Lui faire porter le chapeau, même entièrement, se dégager de tous les torts, il en serait bien capable… et en se sentant entièrement légitime. Lee Maeum portait le crime du désir en elle, et sur elle. Évidence, et s’il n’avait pas prononcé les charges de l’avocat à haute voix, il les avait pensées quand cette robe avait davantage abandonné le rôle de couvrir un corps. Ses yeux n’avaient pas ressenti la pudeur de se retourner, l’envie l’avait trahie d’une lèvre qu’il avait torturée de ses dents.
Maeum avait raison, ça n’avait pas l’air si mal que ça.
Juste terriblement tentant. Trop pour ne faire de la raison une invitée bannie de cette “visite de voiture”.
Le genre de tentation qu’on ne pouvait pas apaiser peut-être…. Celle qui devenait autant obsédante à la repousser, qu’à y céder. Peut-être même plus dans le second cas.

Maeum et son don pour l’envoûtement.
Bien trop belle pour son bien, bien trop belle pour résister et ne pas laisser ses doigts glisser sur des hanches, flirter avec un nombril, remonter le long d’un ventre pour se perdre sur un tissu et laisser sa peau en étudier les matières en oubliant de répondre autrement que dans ce baiser après l’avoir aidé à retirer son haut. Baiser au cours duquel ses doigts abusent  pour abaisser ce dessous et venir effleurer un sein. Ce n’était clairement pas une voiture qu’il était en train de visiter, il mémorisait plutôt les détails d’un corps qu’il n’aurait malheureusement pas l’occasion d’explorer autant qu’il l’aurait voulu.
Du toucher, du regard quand un baiser se terminait « Le problème avec ça Maeum… » quand de simples mains sur sa peau parvenaient à enflammer son désir et que sa main libre cédait à presser un corps plus près du sien pour sentir sa peau contre la sienne « … c’est que j’aimerais faire en sorte que tu n’oublies pas… » et tant pis si, quand ils se croiseraient à l’appartement, il lui prendrait une envie de lui faire visiter son ancienne chambre ?

OOTD || Maeum était si belle. Elle frôlait la perfection.
En réalité, l’air ambiant emprunt de magie qui régnait dans sa voiture, lui faisait même penser que ce mythe contant une perfection impossible à atteindre n’était plus tant fondé.
Un oubli. Léger oubli d’un style qui troublait ses yeux autrement que positivement. Une robe noir et des baisers avaient suffi à embrouiller son cerveau.
Des baisers et des doigts agiles aptes à faire fuire les pensées.
Et une nudité qu’il ne pouvait nier… parfaite ? Mot bien faible en réalité. Il aurait préféré de loin l’adjectif sublime si son cerveau lui avait fait l’honneur de marcher pour le laisser y réfléchir.

Aucune fonction branchée là-haut.
Soyons honnêtes.
Ses gestes n’étaient plus guidés que par l’instinct…
… par un besoin… non, davantage l’envie… une envie si forte que ça en devenait essentiel pour sa survie.
Douce drogue enivrante, il la désirait au point de la laisser effacer tout le reste.
C’était quand la dernière fois que ses pensées lui avaient laissé du répit en se taisant enfin un peu ?
Il ne s’en souvenait plus. Et même plus tard, les dates seraient encore floues.

OOTD || Dans un baiser aux accents trop endiablés, il soupire, proche du gémissement tandis que d’une jambe Maeum rapproche leurs corps. Ses pensées déjà floues deviennent obsédantes, uniquement animées par le désir de cette femme bien trop magnifique pour sa raison.
Cette femme qui fait grimper la température de sa peau - la température générale - à chaque fois que ses lèvres se perdent à un endroit.
Alors le désir de la vouloir devient obsédant, irrésistible, voir intenable.
Pourtant, malgré l’impatience qui semble pulser dans son bas ventre, il tient bon. Par revanche pour des caresses qui lui arrachent finalement un gémissement, suivi d’un second, ou par passion pour ceux qui pourraient échapper des lèvres de la belle.