Stalker hunting (ft. Woojin)

Stalker hunting
@moon woojin

OOTD + Voilà une nouvelle journée de boulot qui était sur le point de s’achever. Une journée qui avait encore été bien mouvementé. Enfin était-ce seulement possible le calme au sein de la brigade criminelle ? Elle s’étira, saluant quelques un de ses collègues de son secteur et d’autres passant par là qui s’en allaient. Il était tard, mais la lieutenante de police ne pouvait pas encore filer comme eux. Elle avait encore un rapport d’enquête à rédiger ou plutôt à finir de rédiger. La paperasse, le côté moins sympathique de sa profession, bien qu’un passage obligatoire à laquelle ils ne pouvaient déroger. Jae Hee avait décidé de se couler un café pour ne pas somnoler devant l’écran lumineux de son écran d’ordinateur. Elle revint à son bureau, buvant une gorgée du liquide sombre avant de poser ses fesses dans son fauteuil. « Allez c’est reparti. » Elle se donna du courage, reposant le bout de ses doigts sur les touches afin de pianoter à nouveau son rapport. Les minutes s’écoulent, le rapport touchait bientôt à sa fin. Un dernier mot et elle n’avait plus qu’à l’imprimer. Elle se leva après avoir lancé l’impression pour récupérer le petit paquet de feuille, les agrafer entre elles puis les glisser dans un dossier pour aller directement le mettre sur le bureau du chef.

Maintenant elle allait enfin pouvoir rentrer chez elle. La lieutenante repassa à son bureau pour éteindre le pc portable et prendre ses affaires laissés. Tous ses collègues étaient partis sauf ceux de garde pour ce soir. « Salut et bonne chance les gars. » leur dit-elle en passant devant eux. Oui bonne chance, car les nuits n’étaient jamais réellement calme pour un poste de police. Alcoolique et bagarre étaient souvent les deux motifs principaux qui venaient perturbés les soirées de garde. Jae Hee enfila les mains dans la poche de son pantalon à la recherche de ses clés, mais avant qu’elle ne puisse atteindre la dernière marche de descente, une voix l’appela. « Lieutenante Yun, un appel urgent pour vous. » Elle haussa les sourcils, qui cela pouvait être à cette heure-ci ? Jae Hee refit marche à rien grimpant rapidement les marches puis d’un pas rapide retourna jusqu’à leur bureau pour saisir le téléphone. « Lieutenant Yun Jae Hee, j’écoute ? » La voix qui s’adressa à elle, ne lui était pas inconnu. Il s’agissait de cet artiste musical à qui elle avait il y a pas si longtemps que ça pris la déposition pour un cas d’harceleuse dangereuse. « Monsieur Moon, ne paniquer pas. J’arrive de suite. » Elle ne lui laissa pas le temps de tout lui expliquer, sa voix quelque peu paniqué lui suffisait à comprendre que cette stalkeuse était sûrement réapparus. Son pas se fit plus actif et rapidement, elle entra dans sa voiture pour démarrer le moteur pour filer tout droit à l’adresse du jeune homme dont elle avait mémorisé la localisation. Si cette stalkeuse était bien là, Jae Hee comptait bien l’embarquer ce soir afin que l’homme puisse reprendre une vie sans crainte.

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“Stalker hunting”
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Le harcèlement n’ayant jamais cessé, le jeune musicien avait fini par porter plainte. La crainte était devenue constante, lorsqu’il entendait la sonnette de son appartement ou la sonnerie de son téléphone. Il sortait encore, mais frissonnait et angoissait à chaque fois qu’il croisait une silhouette similaire à la sienne. Bien qu’il tentait de continuer à vivre normalement, Woojin en avait de plus en plus de difficultés. Ses proches le remarquaient bien. Il était plus tendu, plus nerveux. Le chanteur s’enfermait de plus en plus chez lui, se servant de l’excuse de déborder de travail, pour ne pas avoir à affronter le monde extérieur. Hélas, la présence de la jeune femme réussissait à s’y immiscer. Il avait beau avoir refusé ses nombreux présents, savoir qu’elle avait mis la main sur son adresse avait suffi à lui ruiner son sentiment de sécurité. Avant qu’il ne porte plainte, il l’avait croisé à plusieurs reprises. La mannequin s’entêtant à ne pas accepter la compréhension qu’il avait pourtant aux vues de leur malentendu. Elle ne voulait pas simplement accepter qu’il lui pardonne, mais souhaitait se faire pardonner. Woojin ignore pourquoi elle est possédée par une telle lubie, il ne lui a jamais rien demandé et n’a jamais souhaité tisser de quelconque lien avec elle. Encore moins du genre douteux qu’elle sous-entend en essayant de poser ses mains sur lui ou en tentant de lui voler des baisers. Il n’y a pas une journée qui s’écoule sans qu’il ne regrette d’avoir voulu l’aider, la première fois qu’ils se sont croisés. S’il avait su, il se serait mêlé de ses affaires ! Elle avait toutefois dépassé les limites, lorsqu’elle l’avait attendu (toute seule) dans sa loge improvisée, après un spectacle réalisé dans une petite salle du centre-ville. Le chanteur avait cessé de compter le nombre de fois qu’il avait tenté de lui faire comprendre de le laisser tranquille. Elle ne lui devait rien et lui ne lui devait encore moins quoique ce soit. La fureur dans ses yeux et la rage dans ses mots lui avaient glacé le sang. L’intervention de la sécurité avait été nécessaire, puis, il ne sait trop comment, elle avait réussi à partir avant que la police n’arrive. Il avait alors cessé d’hésiter et était allé au poste, déposant une plainte et demandant à ce qu’on fasse quelque chose pour la tenir loin de lui.

Hélas… Il s’agissait d’une mannequin de renommée, une femme. Alors que lui est un artiste indépendant, dont on commence à peine à entendre parler. Un homme, qui plus est. Donc, le croyait-on vraiment ? N’était-il pas juste un amant éconduit qui le vivait mal ? Qui pense vraiment qu’une femme peut faire ça à un homme ? N’est-ce pas l’homme qui est le plus fort, puissant et toutes ces conneries ? Sans parler du fait que Woojin était tombé sur un novice. Un officier qui ne s’y connaissait pas assez encore pour vraiment savoir quoi faire ou saisir l’ampleur de la situation. De son côté, l’Australien avait été trop paniqué pour réussir à faire le sens le plus clair dans ses explications…. Heureusement pour lui, la lieutenant Yun Jae Hee était venue à son secours. Véritable héroïne qui avait sa place dans la bande dessinée dark que semblait devenir sa vie. Bien qu’il en avait parfois eu envie, il ne l’avait toujours pas appelé jusqu’à aujourd’hui. Le jeune homme n’avait pas voulu la déranger pour de fausses alarmes, pour des craintes qu’il mettait sur le dos (large) de la paranoïa.

Ce soir, c’était différent.
Il avait vraiment peur.
Ce n’était PAS que dans sa tête. Il allait lui arriver quelque chose de grave, s’il ne faisait qu’attendre, sans rien faire. Il le savait. Il le sentait. Son instinct de survie criait à le rendre sourd, faisant tout trembler en lui.

Ne tenant pas à quitter ce monde, surtout pas de cette manière, il avait fini par composer le fameux numéro qu’elle lui avait donné. Entendre sa voix aurait dû le soulager et le rassurer. Hélas, tant que cette histoire n’était pas terminée, il ne pouvait que paniquer. La peur le tenait par la gorge, mais aussi par toutes ses entrailles. Qui arriverait en premier ? Celle dont il n’osait pas prononcer le nom ? Ou la lieutenant ? Les minutes s’écoulaient à une lenteur insupportable. Il était allé s’enfermer dans son petit studio/bureau, pièce où il passe le plus clair de son temps, puisque c’est là qu’il travaille sur ses compositions musicales. C’était aussi la pièce la plus éloignée de l’entrée de son appartement. Il y avait une fenêtre, mais il en avait tiré les rideaux. La lumière était éteinte. Il n’osait faire aucun bruit et tâchait de se concentrer sur sa respiration pour tenter de se calmer. C’était idiot d’essayer de prétendre qu’il n’y avait personne chez lui. Même si c’était le cas, sa stalker trouverait sûrement un moyen d’entrer et voudrait l’attendre. Donc, qu’il continue normalement sa soirée ou non, il n’aurait pas moyen de lui échapper.

Son coeur s’arrête.
Son sang se fige.

Le son de la sonnette d’entrée a déchiré le silence.

L’espace de quelques secondes, il n’ose pas bouger. Il ne respire même plus. Woojin tend l’oreille. Personne ne semble avoir forcé l’entrée. C’est sûrement la lieutenant. Il espère que c’est bel et bien elle et non pas sa faucheuse personnelle. Il serre les poings. Il serre les dents. Il se lève et sort de sa cachette, après avoir entendu la voix de celle qu’il attendait effectivement. Tout est loin d’être terminé, mais il se sent un peu plus en sécurité déjà. Il ravale sa salive, essayant de se calmer (mais ça ne fonctionne pas du tout), avant d’ouvrir la porte. Craintif et complètement bouffé par ses angoisses, il ne peut s’empêcher de regarder partout dans le couloir, derrière la policière. Il n’y a personne. Il ne sait pas si ça le rassure ou non. Il la laisse entrer et allume finalement la lumière. L’Australien n’a pas envie d’avoir l’air du mec creepy qui l’embusque dans le noir.

-« Merci d’être venu… si rapidement… C’est… C’est… » tenta-t-il de dire, mais l’angoisse noua sa gorge, retenant les derniers mots.

Terrifiant? Insupportable? Alarmant? Cauchemardesque? Toutes ces réponses? Il pousse un long soupir, tentant de dégager la voie pour les mots et passe une main tremblante sur ses traits tirés.

-« Elle a encore appelé… J’ai bloqué son numéro, il y a des semaines de ça déjà. Mais… elle prend les téléphones d’autres personnes ou je ne sais pas ! Je ne sais même pas comment elle a eu mon numéro et mon adresse, pour commencer ! » reprit-il, la panique grimpant entre chaque phrases. « Je n’ai pas répondu, mais elle a laissé ÇA comme message ! » réussit-il à articuler, fouillant dans sa poche de pantalon pour en sortir son téléphone.

Il le déverrouille avec son visage, puis va dans sa boîte vocale. Un silence débute le message, puis la voix féminine se fait entendre. Énervée. Piquée dans son ego - elle déteste se faire ignorer, encore plus se faire rejeter. Elle sait où le trouver. Elle en a marre qu’il joue au “petit con” avec elle. Il lui pardonnera ce soir. Elle s’en assurera.

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OOTD + À peine avait-elle raccroché son téléphone qu’elle sauta dans son véhicule pour rapidement démarrer en direction de Dong-gu où vivait le musicien. Cela ne lui avait pas pris bien longtemps, le pied un peu lourd sur l’accélérateur ayant permis de réduire un peu plus le laps de temps habituel pour pouvoir s’y rendre. Bien évidemment en restant tout de même concentré pour éviter tout accident inutile. En sortant de sa voiture garé, Jae Hee ne prit que ce dont elle avait besoin. La suspect était une femme et même armée d’une arme blanche, elle serait capable de la maîtriser si cela venait à dériver. Si cela avait été un homme, peut-être aurait-elle prit la matraque télescopique pour contre-attaquer si elle avait eu besoin. La coréenne s’attacha les cheveux et en marchant, elle prit une attitude naturelle afin de se fondre dans la nuit comme une passante lambda du quartier. Si la détraquée était dans le coin, elle ne voulait pas la faire fuir en adoptant une attitude trop étrangement pressé. Elle enfila sa paire d’écouteur dans ses oreilles sans y mettre de son pour rester vigilante tout de même. Elle détailla la moindre forme dans son champs de vision, à la recherche de cette personne peut-être cachée non très loin du logement de Moon Woo Jin. La lieutenante arriva devant l’immeuble de l’homme, elle entra directement sans chercher à regarder autour d’elle.

Jae Hee monta les escaliers assez rapidement jusqu’à l’étage du jeune homme sûrement figer de peur chez lui tout seul. Enfin c’est ce qu’elle espérait qu’il soit tout seul et non au griffe de cette folle harceleuse. Vraiment la trentenaire ne comprenait pas comment ce genre de personne en venait à être autant excessif. Cette obnubilation qu’un stalker pouvait avoir envers une personne ne pouvait être décrit comme de l’amour. L’amour n’était pas mettre l’être aimé dans une position d’insécurité au point que ce dernier en ait peur pour sa vie. Elle arriva devant la porte et son doigt pressa sur la sonnette tout gardant ses yeux sur le couloir. Elle ne le fit qu’une fois et elle se rapprocha de la porte pour énoncer son identité. « Monsieur Moon, c’est la lieutenante Yoon. » Elle n’ajouta rien de plus attendant simplement que cette porte s’ouvre, ce qui finit par arriver. « Je n’ai rien vu ne vous inquiétez pas. » dit-elle d’une voix posée pour répondre à cette angoisse visible alors qu’il observait le couloir pour se sécuriser. Jae Hee entra, la politesse voulait qu’elle se déchausse, ce qu’elle fit tandis que ses yeux rencontrèrent celui de l’homme apeuré. Coûte que coûte, ce soir elle devait l’attraper pour qu’il puisse vivre normalement en paix. « Vous n’avez pas à vous inquiéter Monsieur Moon, je suis là. Elle ne pourra rien vous faire. » Elle posa sa main sur son épaule brièvement pour la tapoter afin de lui apporter un certains soutient, mais également l’apaiser.

La coréenne entra dans son salon, elle observa rapidement les lieux afin de se faire une idée de la structure de cet appartement. Elle se tourna alors qu’il évoqua un appel. Elle s’approcha pour écouter le contenu du message vocale. Un seul mot vint à l’esprit de Jae Hee, cette femme était une tarée qui aurait bien besoin d’un stage en psychiatrie, car elle avait un sérieux trouble psychologique. « Elle va donc venir ce soir. C’est parfait. » Peut-être que cela ne l’était pas pour le jeune homme, cette personne étant sa source d’angoisse, mais pour Jae Hee cela était l’occasion de la coffrer. Elle se tût un instant, pensive afin de réfléchir à un plan pour la piéger en supposant que bien évidemment elle vienne à lui. « Vous me faite confiance Monsieur Moon ? » Cette question n’en était pas réellement une, mais Jae Hee lui laissa tout de même l’opportunité d’y répondre. Toute façon même s’il n’était pas confiant sur ce qu’elle allait lui proposer il devait la suivre s’il voulait être enfin débarrasser de cette femme. « Vous m’aviez dit qu’elle vous surveillait surtout via ce que vous postez en ligne, c’est ça ? » Il leur fallait un appât pour qu’elle morde à l’hameçon et tombe directement dans leur piège. Un appât assez fort pour qu’elle puisse foncer jusqu’à eux sans se douter de quoique ce soit.

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Allait-il retrouver son ex petite amie ce soir ? Il l’avait peut-être ardemment désiré, alors qu’il emménageait à peine dans cet appartement, il y a quelques années de cela, mais plus maintenant. Woojin avait enfin repris le dessus sur les idées noires, sa vie semblait s’être décidée à trouver le bon chemin et les étoiles s’alignaient pour illuminer son chemin… jusqu’à ce qu’il ne la rencontre. Il avait fallu qu’un geste dénué d’intentions malveillantes ne soit terni et perverti, se retournant contre lui. L’Australien a l’impression d’étouffer, que l’air se fait rare. Il panique et ne cesse de fixer son téléphone, hésitant à contacter Hyun Jae. Souhaite-t-il vraiment que la dernière fois qu’il lui parle soit dans ces circonstances ? Mais en même temps, il ne veut pas l’inquiéter ou le mêler à cette folle histoire. S’il ne le sait pas, il ne se fait pas de mauvais sang à propos de tout ça, il ne se pointe pas chez lui pour s’assurer que tout va bien, pour que ce soit la furie qui lui ouvre la porte et s’en prenne à lui ! Il se mordille la lèvre pendant de trop longues secondes, puis envoie un court message composé de trois caractères. Si jamais il lui arrive quelque chose, le musicien aura au moins la conscience tranquille à ce niveau. Il referme son téléphone et essaie de se concentrer sur sa respiration, de se calmer, alors qu’il attend toujours dans le noir le plus complet. Le silence ambiant est à la fois angoissant et réconfortant. Pas de bruits, pas de cette dangereuse psychopathe qui s’approche pour réaliser ses rêves tordus. Mais cela montre aussi combien il est seul alors qu’il a l’impression d’attendre la mort ou pire. Woojin ne sait pas ce qu’elle a en tête, mais rien dans sa voix et dans ses mots ne laissaient présager qu’elle avait de gentils et doux plans. Son sang se fige, lorsque la sonnette se fait entendre.

Est-ce la lieutenant qu’il a appelé à l’aide ? Ou cette folle dingue qui tente de se faire passer pour une livreuse ou une simple visite ? Il n’y a malheureusement qu’un moyen de le savoir. Même s’il est mort de trouille, le jeune homme sort de sa cachette et se dirige avec hésitation vers la porte. Comment savoir sans trahir sa présence dans son propre appartement ?

-« Monsieur Moon, c’est la lieutenante Yoon. »

Woojin reconnaît cette voix, l’ayant appelé au secours, il y a trop peu de temps de cela. Il la laisse donc entrer, bien qu’il ne craigne de voir un autre visage familier caché dans les parages.

-« Je n’ai rien vu ne vous inquiétez pas. »

L’artiste ravale sa salive, alors qu’il se force à tenter de sourire. Il se sent con et embarrassé, mais il n’arrive tout simplement plus à vivre avec cette peur. C’était d’abord léger, un rien, juste assez pour qu’il en rit en se traitant d’imbécile et se dise qu’il était parano pour rien… mais plus le temps passait, plus les messages devenaient envahissants et effrayants. La terreur a fini par s’installer, son moment culminant se déroulant finalement en cet instant trop présent pour lui.

-« Vous n’avez pas à vous inquiéter Monsieur Moon, je suis là. Elle ne pourra rien vous faire. »

-« Merci encore… » souffla-t-il, en baissant les yeux.

Il aimerait se sentir rassuré et la croire, mais une partie de lui ne peut s’empêcher de craindre que cet appel à l’aide ne fasse qu’empirer les choses ? Et si la folie de sa stalkeuse était encore pire qu’il ne le pensait ? Woojin s’assure que la porte soit de nouveau verrouillée, ne souhaitant pas que l’invitée indésirée ne croit qu’elle est attendue à bras ouverts et se dirige avec la lieutenant vers le salon. Là, au moins, ils seront peut-être un brin plus confortables que debout dans son entrée. Il lui fait ensuite écouter le fameux message qui l’a poussé à l’appeler au secours, ce soir, souhaitant montrer qu’il n’est pas timbré et que le danger est bel et bien réel.

-« Elle va donc venir ce soir. C’est parfait. »

-« Sans vouloir vous offenser, lieutenant Yoon, nous n’avons pas la même définition du mot “parfait”... » commenta-t-il avec un rire beaucoup trop nerveux.

Si la situation ne lui avait pas paru aussi immédiate et aussi fatale, il n’aurait pas osé la déranger non plus.

-« Vous me faite confiance Monsieur Moon ? »

Ils ne se connaissaient pas, mais Woojin avait-il le choix ? Il hocha lentement la tête pour répondre par l’affirmative, se demandant ce qui allait suivre.

-« Vous m’aviez dit qu’elle vous surveillait surtout via ce que vous postez en ligne, c’est ça ? »

-« C’est une hypothèse que j’ai développée au fur des semaines, oui… puisqu’elle a toujours fini par se pointer aux endroits que j’avais identifiés. J’ai donc fini par prendre l’habitude de ne plus dire ou montrer explicitement où je suis… Je poste en décalé ou en faisant bien attention… pourquoi ? » expliqua-t-il, ne pouvant s’empêcher de vouloir savoir pourquoi elle le lui demandait. « Je n’ai rien posté aujourd’hui, mais bon… elle a trouvé mon adresse, je-ne-sais-comment, il y a longtemps… et elle a souvent fait envoyé des choses… comme je vous ai dit… » reprit-il, le stress le faisant répéter encore et encore.

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OOTD + Si sa présence allait soulager jeune homme, les paroles que la lieutenante Yun prononça par la suite beaucoup moins. En quoi était-ce parfait que cette folle stalkeuse débarque chez le jeune garçon. Sa réaction fût d’ailleurs totalement légitime en lui faisant la remarque sur son doute quant à la notion de parfait Bien évidemment, Jae Hee comprenait l’appréhension de l’artiste, mais ce soir était peut-être l’occasion de prendre cette femme la main dans le sac et l’attraper pour qu’elle soit puni… Voir sûrement serait-elle enfermée pour problème psychologique, car malgré cette présence obsessionnelle dangereuse, malheureusement la sentence ne risquait pas d’être grande. Mais une injonction d’éloignement pourrait être très certainement être mise e place avec une punition si elle n’y tenait pas. Elle n’était qu’une inconnue pour lui et pourtant la lieutenante de police lui demandait de lui faire confiance. « Je peux comprendre votre inquiétude, mais pour que vous soyez tranquille, il est nécessaire que je l’attrape sur les fait pour que vous puissiez être tranquille à l’avenir. » Même si clairement, il était difficile de dire de quoi serait fait l’avenir, mais prévoir ne serait qu’une source d’anxiété qu’il était préférable d’éviter.

Questionnement sur le mode opératoire de cette femme, cherchant un moyen de l’attirer en ces lieux. Il n’avait qu’une supposition, mais cette dernière pouvait être tout de même tenter. « Auriez-vous une bouteille de vin ? » Sa question put paraître étrange, sortie de contexte comme ça et pourtant la trentenaire avait une idée en tête. Voyant rapidement l’expression du visage du jeune homme face à sa question, Jae Hee ne perdit nullement le temps pour faire part de sa pensée. « Nous avons besoin d’un moyen pour attirer cette femme ici. Si elle vout suit via vos post en ligne, c’est peut-être ainsi que nous pourrions la faire venir. » D’accord, mais qu’est-ce qu’une bouteille de vin venait faire dans l’histoire. « Et si vous postiez une photo où vous sembler passer un temps tranquille en solitaire ? Est-ce que cela ne lui donnerait pas l’envie de venir savourer un verre de vin avec vous ? » Etait-ce réellement la bonne méthode ? En réalité, Jae Hee n’en savait point puisque se mettre dans la tête d’une harceleuse était complexe, tout comme se mettre dans la tête d’un criminel pour comprendre les pourquoi il en est venu à tuer. Elle en était tout simplement incapable et ne voulait pas non plus mettre effort à comprendre ces criminels. « Ou alors un poste où vous évoqueriez subtilement l’envie d’une compagnie ? Je ne sais pas si réellement cela pourrait fonctionner, mais qui ne tente rien n’a rien. Ou marcherait-elle à une certaine jalousie ? » Nombreuse question afin d’élaborer au mieux le plan qui pourrait fonctionner le mieux pour mettre un terme à l’enfer angoissant du musicien.

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Si on demandait au principal concerné de cette histoire, elle n’avait rien de parfaite. Enfin, avec quelques secondes de recul pour réfléchir, il pouvait comprendre là où voulait en venir la lieutenante. Pour mettre fin à son cauchemar, les astres s’étaient peut-être alignés… mais l’avaient-elles fait pour sa survie ? ou pour signer son arrêt de mort ? L’angoisse lui caressant amoureusement la joue, il avait l’impression que le sol tremblait au rythme de son coeur qui battait trop fort. Si ce n’était pas elle qui allait l’achever, c’était une crise cardiaque. Woojin avait cessé de monter sur les scènes, se concentrant plutôt sur l’OST du drama de Mi Hi et l’album de Min Ho depuis son studio maison. Pourtant, il avait toujours pris plaisir à faire des petites représentations en mode busking ou dans les bars, de temps en temps, juste pour profiter d’une autre ambiance. Sans parler de cette émission télévisée à laquelle il devait participer, le tournage commencerait bientôt. Mais avec cette histoire, le musicien hésitait à laisser passer sa chance. Il avait aussi changé ses habitudes sur les réseaux sociaux, tel qu’il le lui expliqua, n’ayant pas sorti sa théorie au sujet de sa stalkeuse de nulle part.

-« Je peux comprendre votre inquiétude, mais pour que vous soyez tranquille, il est nécessaire que je l’attrape sur les fait pour que vous puissiez être tranquille à l’avenir. »

L’Australien pouvait-il vraiment espérer la tranquillité à nouveau ? Lui qui était normalement si optimiste avait de la difficulté à y croire dans le vif du présent. Après toutes ces semaines, devenant rapidement des mois, à regarder par-dessus son épaule, à craindre les longues chevelures ou les silhouettes trop fines… sa vie serait-elle la même ? S’il y parvenait, ça lui prendrait sûrement du temps (et peut-être un retour en thérapie).

-« Auriez-vous une bouteille de vin ? »

-« Pardon ?! » lâcha-t-il, ne pouvant cacher sa confusion quant à cette question.

Parano (une folle furieuse le harcelait quand-même depuis trop longtemps et le menaçait très ouvertement ce soir), il ne put que se crisper à cette question. Était-elle complice avec Song Ki ? Ou était-ce juste une policière alcoolique qui cherchait à rendre le boulot agréable ? Woojin ne l’avait jugé ni comme l’une, ni comme l’autre. Sinon, il ne l’aurait pas appelé. Elle devait avoir une autre idée quand-même !

-« Nous avons besoin d’un moyen pour attirer cette femme ici. Si elle vout suit via vos post en ligne, c’est peut-être ainsi que nous pourrions la faire venir. »

Elle voulait qu’il poste en ligne qu’il buvait du vin ? Laissant croire à sa stalkeuse qu’il était affaibli par l’alcool et avait donc oublié ses précieuses précautions ?

-« Et si vous postiez une photo où vous sembler passer un temps tranquille en solitaire ? Est-ce que cela ne lui donnerait pas l’envie de venir savourer un verre de vin avec vous ? »

Décidément, lui et la lieutenante n’avait vraiment pas envie de la même soirée ! Enfin, dans les grandes lignes, oui, mais dans les détails… peut-être pas tant. L’idée de nourrir son obsession et sa folie le terrifiait. L’Australien comprenait que c’était peut-être nécessaire pour que tout s’arrête, mais on lui pardonnera de ne pas être enchanté par l’idée d’inviter son cauchemar !

-« Ou alors un poste où vous évoqueriez subtilement l’envie d’une compagnie ? Je ne sais pas si réellement cela pourrait fonctionner, mais qui ne tente rien n’a rien. Ou marcherait-elle à une certaine jalousie ? »

-« Elle se fiche des autres… heureusement… » admit-il dans un soupir, en hochant la tête. « Je ne sors presque plus et je ne poste plus beaucoup la tête d’autres personnes, mais aucun de mes proches ne m’a dit avoir eu des problèmes… Je lui ai dit, aux tous débuts… quand je pensais que ce serait vite fini… que je voyais quelqu’un déjà. Elle s’en est toujours foutu. Elle se pense mieux que tous les autres, alors elle ne calcule personne. » expliqua-t-il, regrettant d’avoir failli mettre Hyun Jae en danger, à l’époque.

Sa folie n’était pas encore si envahissante, elle était chiante, épeurante et un peu pot de colle, mais Woojin avait eu la naïveté de croire qu’elle comprendrait et se lasserait. Loin de lui d’imaginer que son comportement ne ferait qu’escalader et faire de sa vie personnelle un enfer ! Son malheur avait tout de même été bien fait, dans le sens qu’elle était trop égocentrique et narcissique pour accorder la moindre importance aux autres, ne les considérant que comme des pions qui tomberaient dans son ombre. Il regarda longuement la policière, hésitant à quoi faire. Il pinça les lèvres pour retenir un soupir, puis hocha finalement la tête pour accepter.

-« J’ai du vin, oui… » admit-il à contre coeur.

Il alla à la cuisine, invitant la jeune femme à le suivre. Il sortit la bouteille de vin rouge qu’il posa sur le comptoir et deux coupes, frissonnant à l’idée que ce soit plus invitant. Le musicien serra les poings puis secoua ses mains, essayant de reprendre le contrôle sur celles-ci qui tremblaient très légèrement. Il orchestra le tout au mieux pour une photo qu’il détesterait sûrement pour le reste de sa vie. Rapidement, il tapa une description lambda collant à ce que Jae Hee lui avait dit.

-« Ça ira ? » demanda-t-il nerveusement en lui montrant l’écran de son téléphone.

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OOTD + Une idée farfelue avait émergé dans l’esprit de la lieutenante de police. Une idée que sûrement ses collègues qualifieraient comme de la folie totale. Peut-être était-ce oui le cas ? Mais ne fallait-il pas une idée folle pour attraper une détraquer comme cette stalkeuse ? Jae Hee avait confiance en son idée, parce qu’elle serait là pour protéger le jeune homme qu’importe ce qui pourrait se passer. La réaction de celui-ci ne la choqua donc pas, en réalité elle s’en doutait même. Sûrement avait-il pensé faire face à une nouvelle harceleuse et elle pouvait le comprendre. Elle lisait facilement dans son regard cette crainte, voir même cette peur ressentit quant au fait de se retrouver à nouveau nez-à-nez avec cette femme folle à lier. Elle continua à proposer des façons d’appâter la stalkeuse en passant par les réseaux sociaux du jeune homme. Pour ce qui était la nature de la photo, le choix revenait au garçon. « Je ne sais s’il faut vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais si elle ne s’en est pas pris à votre entourage c'est une chance. » Souvent l’obsession maladive pour quelqu’un pouvait entraîner un danger pour l’entourage de ce dernier, mais si ce n’était pas le cas pour le Moon alors tant mieux. Même s’il ne fallait pas s’en réjouir trop vite même si cette personne ne semblait craindre une quelconque concurrence.

Stoïque sur ses deux jambes, son regard fixa le garçon comme pour attendre une réaction de sa part en réponse à ses propositions faites en amont. Un petit sourire se traça en coin de ses lèvres en voyant le garçon pas très enchanté par l’idée. Malheureusement pour attraper la demoiselle, il fallait la faire venir et attendre indéfiniment qu’elle agisse n’était pas possible. Alors oui, la Yun aurait très bien pu poster une personne en charge de la protection de celui-ci, mais mettre la main sur cette femme serait long. Est-ce que le jeune homme serait capable d’attendre encore longtemps ? Jae Hee le regarda installé la mise en scène avec difficulté. Elle se sentait mal pour lui, mais une fois cette femme capturé, il ira mieux. Enfin sûrement aurait-il besoin d’un suivi. « Oui. » Ses yeux poser sur l’écran se relevèrent pour regarder le visage anxieux du garçon. « Je suis désolé de vous imposer cette méthode monsieur Moon. J’aurai préféré en avoir une meilleur qui ne vous poste pas au-devant de la scène. » Une qui pourrait assurer d’avantage sa protection. « Mon but est de la faire venir ici. Vous n’avez en soi pas besoin de vous montrer devant elle. Rester caché, je m’occuperai du reste. » Cette photo ne constituait qu’un appât pour la faire venir, une fois cela fait Jae Hee n’aurait juste plus qu’à agir pour attraper la stalkeuse. « Je vous assure que je l’attraperai coûte que coûte aujourd’hui. » Tout du moins, si cette femme venait. Dans le cas contraire malheureusement elle ne pourrait tenir cette parole.

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“Stalker hunting”
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Son calvaire se terminerait-il enfin ce soir ? Woojin voulait oser espérer que oui, surtout après ce dernier message qui lui causait tant d’effrois, mais il était toutefois difficile de s’imaginer que sa vie redeviendrait tranquille si facilement. Enfin, “facilement” restait un bien grand mot. La lieutenante avait une stratégie qui ne plaisait pas du tout au musicien. Il comprenait sa logique et où elle voulait en venir (après avoir balayé la possibilité qu’elle ne soit simplement la successeure de Song Ki), mais il n’aimait pas du tout l’idée de l’inviter ! Participer à sa désillusion ne revenait pas à l’encourager ? Certes, pour l’arrêter, il fallait qu’elle vienne… mais l’Australien faisait tellement tout pour l’éviter que cette idée le mettait terriblement mal à l’aise (en plus de cultiver avec du super engrais magique sa panique). S’il faisait semblant d’être accompagné, serait-ce mieux ? Honnêtement, le jeune homme ne pensait pas que la mannequin en penserait quoique ce soit. La jeune femme se prenant (littéralement) pour la reine du monde, le mot “compétition” ne semblait pas faire partie de son vocabulaire.

-« Je ne sais s’il faut vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais si elle ne s’en est pas pris à votre entourage c'est une chance. »

-« Justement… Je veux bien vous faire confiance… mais je ne voudrais pas lui donner trop d’idées… » admit-il après quelques secondes de réflexion.

Il se mordilla la lèvre, hochant doucement la tête de gauche à droite. Ce n’est pas parce qu’elle n’a parlé à personne (de ce qu’il sache) qu’elle ne connaît pas leur existence (et trop d’informations à leur sujet) pour autant. L’artiste ne se le pardonnerait jamais s’il arrivait quelque chose à son précieux Hyun Jae ! Tout son intérieur se tord à l’idée qu’elle ne s’en prenne à son amie Hye Ja, après tout, les fans se sont fait bien des idées à leur sujet puisqu’elle joue toujours ses love interest dans ses vidéos clips ! Et si la folle allait penser que Tae Jin est le sien ??? Elle n’oserait pas faire du mal à un enfant quand-même ? Woojin se sent blanchir au fur et à mesure que l’inquiétude le dévore vif. Deviendra-t-il transparent avant même d’avoir posté cette publication ? Malgré l’hésitation, la panique et la culpabilité vis-à-vis ses scénarios imaginaires, l’Australien réussit à orchestrer la photo infernale. Il frissonne rien qu’à regarder l’image, coincé entre la terreur et le dégoût vis-à-vis de sa propre personne à l’idée de laisser sous-entendre d’une quelconque manière qu’il l’attend, même si ce n’est pas du tout pour les raisons illusoires qu’elle s’imagine.

-« Oui. »

Le jeune homme ravala sa salive, son doigt tremblant appuyant sur « Publier ». Voilà, il venait de signer son arrêt de mort… ou la fin d’un cauchemar ? Ça restait à voir. Il voulait faire confiance à la lieutenant Yun… Hélas, il connaissait trop bien la folie de la mannequin.

-« Je suis désolé de vous imposer cette méthode monsieur Moon. J’aurai préféré en avoir une meilleur qui ne vous poste pas au-devant de la scène. Mon but est de la faire venir ici. Vous n’avez en soi pas besoin de vous montrer devant elle. Rester caché, je m’occuperai du reste. »

-« Ce… Ce n’est pas de votre faute… C’est moi qui aurais dû mieux gérer la situation, dès le début… » commenta-t-il nerveusement, même si honnêtement, il ne sait pas ce qu’il aurait dû changer.

Il aurait sûrement mieux valu qu’il ne l’approche jamais, c’est vrai. Cependant, trop bon, trop con, Woojin n’avait voulu qu’être gentil ! Song Ki l’avait compris et c’était ainsi que tout avait commencé. L’Australien devrait-il changer sa personnalité et devenir un connard pour éviter les stalkers ? Est-ce que ça marcherait ? Mais en faisant ça, ne perdrait-il pas tout son entourage ? Il soupira et secoua la tête. Il devenait fou.

-« Pardon de vous entraîner là-dedans et de vous faire venir ici, à cette heure… Je vous suis vraiment très reconnaissant de m’avoir pris au sérieux. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans votre aide. » reprit-il, sincèrement soulagé qu’au moins une personne du poste de police l’ait cru.

-« Je vous assure que je l’attraperai coûte que coûte aujourd’hui. »

Woojin voulait la croire, vraiment, mais il ne pouvait s’empêcher de penser que ce serait trop beau (ainsi qu’un poil dangereux).

-« Je… Je peux vous offrir un… verre d’eau, en attendant ? » proposa-t-il, ne trouvant pas de chose plus intelligente pour camoufler sa panique étouffante.

Song Ki allait débarquer… Elle allait entrer dans son immeuble, sûrement en sonnant à un autre appartement, en entrant en même temps qu’une autre personne, peu importe. Elle allait monter à son étage et cogner à sa porte. Son sentiment de sécurité serait à nouveau éclaté… afin, d’idéalement, être restauré… mais comment les choses se dérouleraient-elles ? La lieutenant Yun lui disait qu’il n’aurait pas à la voir, mais serait-ce vraiment le cas ? Les nerfs en boules de noeuds, l’intérieur tout retourné, il n’arrivait pas à penser clairement. Son coeur essaya de sortir de sa cage thoracique lorsqu’il entendit sa sonnette. L’épouvante peinte en couleurs criardes partout sur le visage, il tourna la tête vers la lieutenant, lui demandant silencieusement ce qu’il devait faire.

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OOTD + La peur du jeune homme était compréhensible et légitime. La policière était consciente que même en sa présence, son idée pour l’attraper demeurait risqué compte tenu de la personnalité de cette femme. Les preuves fournies par l’artiste et sa plainte ne suffisait malheureusement pas pour justifier une arrestation effective. La seule mesure qui avait pu mettre en place était une mesure d’éloignement, que la jeune femme ne respectait pas. Normalement, dans ce cas là une arrestation immédiate pouvait être faite. Jae Hee avait d’ailleurs tenté de le faire, mais la jeune femme s’était envolée et demeurait introuvable depuis ce jour. Son regard fixa le jeune homme, ce dernier était pétrifié à l’idée que cette folle puisse se rendre chez lui ce soir. Un état qui la touchait et la faisait se sentir coupable de lui imposer cela. Malheureusement, elle n’avait pas eu meilleure idée. À son tour, il s’excusa et la remercia d’avoir accepté de prendre en charge son cas. « Vous n’avez pas à vous excusez monsieur Moon. C’est mon devoir de protéger les citoyens. » Même si dans son cas, la lieutenante de police traitait des affaires beaucoup plus graves que du harcèlement persistant. À vrai dire, c’était même la première fois qu’elle le faisait dans toute sa carrière, jamais elle ne s’était vu confier une telle affaire.

À sa question, elle préféra répondre par un simple : « Je suis là. » plutôt que de répondre à sa question sur si elle souhaitait un verre d’eau. Elle accompagna ses paroles d’un geste réconfortant, posant sa main sur son épaule pour lui signifier qu’elle était là pour le protéger. « Je vais préparer le piège avant qu’elle n’arrive. » Afin que tout se déroule comme prévu, Jae Hee devait encore régler quelques détails sans lesquels le plan ne fonctionnerait pas. Elle laissa la porte légèrement entre-ouverte, une invitation à peine perceptible pour quiconque passerait devant. L’atmosphère du salon se transforma brusquement lorsque la lieutenante éteignit les lumières, plongeant la pièce dans l’obscurité totale. Un silence épais s’installa, étirant chaque instant, intensifiant la tension déjà palpable. Les battements de son coeur tambourinaient dans sa poitrine, un rappel constant de l’importance cruciale de cette opération.

Au son strident de la sonnette, Jae Hee guida le jeune homme silencieusement vers l’endroit où il devait se cacher. Elle le poussa doucement en direction de la cuisine, l’encourageant à faire le moindre bruit possible. Pendant ce temps, elle prit position à un point stratégique, d’où elle pouvait surveiller chaque mouvement et agir au moment opportun. Sa respiration était calme, son regard vigilant, prêt à faire face à menace imminente. La sonnette résonna à nouveau et le son de la porte s’ouvrant envahit l’espace, annonçant l’arrivée de la harceleuse. La silhouette de cette dernière se dessina dans l’encadrement, avançant avec une assurance déplacée. L’obscurité lui conférait une certaine invisibilité, une alliée précieuse dans cette situation délicate. La femme avança, aveuglée par sa propre confiance. Ses pas résonnaient dans la pièce, des sons qui s’approchèrent de plus en plus d’eux. Jae Hee attendit patiemment, puis d’un geste calculé, elle se propulsa hors de l’ombre, saisissant l’harceleuse par surprise qui lâcha un cri. Celle-ci , dans un sursaut, tenta de se dégager, réussissant à se défaire de l’emprise de Jae Hee. Dans un réflexe, la jeune femme chercha à rallumer la lumière, éblouissant ainsi la pièce à nouveau. « Qui êtes-vous ?! Qu’est-ce que vous fichez- là ?! » clama l’harceleuse, sa voix oscillant entre la colère et la panique de voir une autre femme chez l’homme. L’intruse, bien que désorientée dans cette situation à laquelle elle ne s’attendait, essaya de fuir vers la sortie. Cependant, Jae Hee, agile et rapide, lui barra rapidement la route. « Tu ne peux pas t’échapper. » déclara-t-elle d’une voix ferme. La harceleuse se retrouva dos au mur, acculée. Son regard, mêlant colère et peur, rencontra celui déterminé de Jae Hee, se faisant face-à-face. « Rends-toi. » Etait-ce si simple de juste le demander. L’évidence était que cette femme ne voulait pas se faire attraper. L’air était électrique, chacune des deux femmes évaluait l’autre, consciente que l’issue de cette confrontation scellerait le destin du Moon.

La harceleuse tenta une dernière fois de se dégager, mais la détermination de Jae Hee était inébranlable. D’un geste précis et rapide, elle parvint à immobiliser l’intruse, qui tenta de se défaire à nouveau, mais Jae Hee lui assena une prise de judo, mettant fin à toute résistance. Un instant de silence suivit, la femme au sol toussant face à l’impact de son dos contre le sol. Jae Hee s’approchant d’elle, sortit une paire de menottes de sa ceinture et les passa fermement autour des poignets de la jeune femme une fois retourner. Elle se pencha vers elle avec un air sérieux. « Vous êtes en état d’arrestation pour harcèlement, intrusion illégale, menaces et non respect de la clause de la mesure d’éloignement. Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous devant un tribunal. Vous avez le droit à un avocat. Si vous n’en avez pas les moyens, un avocat commis d’office vous sera fourni. » Entre ses mains la harceleuse grogna en signe de frustration, comprenant que cette fois-ci il n’y aurait pas d’échappatoire. Elle allait devoir faire face aux conséquences de ses actes. La justice avait enfin rattrapé celle qui avait semé la peur et l’angoisse chez l’australien.

Tout en la relevant pour l’emmener vers la sortie, Jae Hee garda son sang-froid face aux insultes de la jeune femme. « On devrait peut-être ajouter résistance à l’arrestation et insulte à agent sur votre liste d’infractions. Ça donnerait encore plus de couleur à votre dossier. » Elles quittèrent l’immeuble, Jae Hee l’emmenant jusqu’à sa voiture où elle l’accrocha à la poignée de maintien près de la vitre. C’était un moyen sûr de s’assurer qu’elle ne s’échappe pas. La femme fulminanit, gigotant en essayant de se défaire, mais comprit vite que gesticuler était douloureux. Jae Hee referma la porte, attrapant son portable pour composer le numéro du jeune homme sans savoir s’il décrocherait où non.

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“Stalker hunting”
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Même si Woojin avait plusieurs fois tenté de faire appel à la police, soit on n’avait pas cru à ses plaintes, soit on lui avait répondu que tant que la jeune femme ne le mettait pas physiquement en danger, ils ne pouvaient rien y faire ? Le chanteur devait donc attendre d’être mort avant qu’on ne fasse quelque chose ? C’était ce qu’il avait commencé à penser, jusqu’à ce que la lieutenante Yun ne prenne sa situation au sérieux. Bien qu’elle ait répondu à son appel à l’aide, il avait l’impression de jouer à un jeu dangereux avec sa stalker, ce soir. Il comprenait l’idée de la jeune femme et il souhaitait avoir foi en elle, mais il ne pouvait s’empêcher de craindre le pire. La peur lui caressait la joue de ses doigts noueux et glacés, passait ses griffes contre la peau sensible de sa nuque, lui murmurait toutes sortes d’idées lugubres à l’oreille. Son coeur battait trop vite, trop fort, l’implorant de le laisser sortir de sa cage thoracique afin qu’au moins un des deux réussisse à s’en sortir. Le jeune homme n’était toutefois pas d’accord, s’ils avaient à mourir, ils le feraient ensemble ! Enfin, lui et son coeur. Pas lui et la lieutenante. Elle, elle allait très sûrement s’en sortir. Elle n’était pas la cible et même si elle le devenait, parce que la mannequin s’énerverait contre elle, elle était préparée à se défendre et à l’arrêter. Pas lui.

-« Vous n’avez pas à vous excusez monsieur Moon. C’est mon devoir de protéger les citoyens. »

Woojin ne dit rien, mais il se demandait si, enfant, elle répondait au professeur de ne pas lui donner de bonnes notes parce qu’elle ne faisait que son devoir d’élève ? L’Australien avait toutefois conscience aussi que cette réflexion était stupide, simplement due à la panique. Il avait vraiment peur de ne pas survivre à cette soirée. Ce serait tellement décevant de mourir maintenant, alors que sa carrière (de rêve) musicale décollait à nouveau. Hyun Jae le nierait sûrement, mais c’était grâce à lui qu’il avait réussi à avoir assez confiance en sa voix pour recommencer à chanter… C’était pourquoi il lui avait envoyé ce message, incertain qu’il soit vu avant que Song Ki ne vienne mettre à exécution ses menaces. Incertain même que son petit ami comprenne le sens profond du message… puis même s’il le comprenait, même s’il le lisait, une réponse n’était pas assurée. Cependant, Woojin préférait sûrement mourir sur un silence plutôt que sur une réponse mal à l’aise du genre merci qui veut aussi dire que les sentiments ne sont pas réciproques. Le jeune homme essaie de rester dans l’instant présent, même si ce dernier est terrifiant, plutôt que dans ses réflexions.

-« Je suis là. »

Cela ne répond pas trop à sa question. Cela ne lui donne donc pas d’excuses non plus pour s’occuper… autrement… mais, il apprécie sa tentative de réconfort.

-« Je vais préparer le piège avant qu’elle n’arrive. »

L’artiste sent la couleur disparaître de son corps, à moins que ce ne soit carrément son âme qui s’envole. Il ravale difficilement sa salive, n’arrivant même pas à hocher la tête pour acquiescer. Il la voit entrouvrir la porte et il doit se faire une violence extrême pour ne pas la refermer, la verrouiller et la bloquer avec un meuble. Woojin l’observe faire, ayant l’impression d’être témoin de tout, mais de ne vivre rien pour autant. Son corps est là, mais son mental a abandonné le projet. Le son de la sonnette le ramène douloureusement dans son enveloppe corporelle, alors que ses yeux s’écarquillent et que la panique remonte comme jamais.

C’est dans les instants suivants qu’il va mourir. Devrait-il envoyer un message à ses mères ?

Son corps se fait guider jusqu’à un endroit jugé sécuritaire, mais son esprit est encore partout. Il se répète de faire confiance à la lieutenante, qu’elle saura gérer la situation. Il sursauta violemment en entendant de nouveau la sonnette, se demandant combien de fois il allait frôler la crise cardiaque ce soir. Woojin réalisa d’ailleurs qu’il avait laissé son téléphone dans une autre pièce. Le jeune homme se retrouvait donc vraiment seul, à attendre sans certitude quant à son avenir. Il ne la voyait pas, mais il entendait des bruits de pas. La lieutenante ne se promenait sûrement pas tranquillement, alors qu’elle était là pour arrêter sa stalkeuse, donc, ça ne pouvait être qu’elle. Les horribles frissons l’auraient presque fait trembler, s’il n’était pas déjà tout agité. Les bras croisés, il s’enfonçait les ongles dans la chair, essayant de contrôler ses tremblements. Tantôt, il se concentrait sur sa respiration, tantôt, il oubliait carrément de remplir ses poumons. L’artiste n’avait aucune idée de ce qu’il se passait de l’autre côté. Tout ce qu’il savait était qu’il entendait des bruits sourds et des cris… qu’il reconnaissait cette voix qui hantait ses pires cauchemars. Son coeur battait si fort maintenant qu’il avait l’impression d’en devenir sourd et de ne plus rien ressentir d’autre que ce battement incessant et étouffant. Le temps s’écoulait à une lenteur insupportable, chaque seconde se transformant plutôt en heure de torture. Du début à la fin, son expérience avec la mannequin n’aura été que pénible.

Woojin n’a aucune idée du temps écoulé, encore moins de ce qui est arrivé… mais le silence est revenu. Il n’y a plus de cris, plus de bruits sourds, plus rien… Le musicien ne se sent même pas soulagé pour autant, terrifié à l’idée de sortir de sa cachette et de faire face à une folie meurtrière. Recroquevillé dans son coin, il se sent con, inutile, incapable… trop conscient de sa position pathétique dans cette histoire d’horreur.

La sonnerie de son téléphone le tire de sa torpeur, tout en glaçant pourtant son sang. Le dernier appel qu’il a reçu est tout de même celui qui a tourné cette soirée en histoire digne d’un feu de camp.

Il hésite.

Le jeune homme se fait violence pour finalement trouver le courage de sortir de sa cachette et aller trouver son téléphone abandonné dans l’entrée. Son appartement est toujours plongé dans l’obscurité, mais il voit que certaines choses ont été déplacées… enfin, qu’elles ont subi les dommages collatéraux d’une possible bataille. La main tremblante, il peine à décrocher. Sa voix est absente alors qu’il répond pourtant. Heureusement pour lui, c’est la lieutenante Yun qui lui dit qu’elle a appréhendé sa stalkeuse. La policière l’amène au poste et reviendra le voir, le lendemain, afin de mettre une fin définitive à son calvaire. Pour ce soir, il est déjà en sécurité et n’a plus à s’inquiéter. Woojin la remercie dans un filet de voix, ne réalisant pas qu’il retrouve vraiment sa liberté. Il raccroche, son téléphone glissant de ses doigts alors qu’il craque finalement sous toutes les émotions qu’il a dû taire jusqu’à maintenant.

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Stalker hunting
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OOTD + C’était fini. Enfin ! Jae Hee avait réussi à mettre un terme aux agissements de la stalker qui avait fait de la vie de Woo Jin un véritable enfer. La lieutenante de police avait consacré une grande partie de la nuit à rassembler toutes les preuves nécessaire pour étayer les charges et inculper cette folle. Elle avait examiné chaque détail avec soin, coordonné ses efforts avec ses collègues afin de s’assurer qu’elle réponde de ses actes devant la justice. Même si la peine ne serait pas celle escomptée par le chanteur, puisque dans le cas de cette femme, la psychiatrie serait sûrement sa condamnation. Une prison différente dont elle ne pourra s’échapper à moins d’avoir résolu ses problèmes psychologiques. Malgré cette longue nuit au poste, Jae Hee avait réussi à se reposer tout de même, bien que son temps de sommeil se limita à seulement quatre maigres heures sur le lit de camp installé dans la salle de briefing. Elle n’était rentrée chez elle que pour prendre une douche et se changer, avant de se rendre à nouveau chez le jeune homme. Elle l’avait prévenu au préalable de sa venue, afin de s’assurer de sa présence.

À nouveau devant sa porte, elle pressa son doigt sur la sonnette accompagnant ce geste de paroles pour annoncer son identité. « Mr Yoon, c’est le lieutenant Yun. » déclara-t-elle d’une voix assurée, attendant patiemment que le jeune homme vienne lui ouvrir. La porte s'entrouvrit, et elle recula légèrement pour observer le visage du jeune homme qui ne semblait pas être complètement apaisé, ce qui était compréhensible. Le tumulte de cette nuit avait dû le hanter, d’autant plus que, lors de la confrontation avec la stalker, Jae Hee savait qu’il y avait eu des dégâts collatéraux. « Vous avez réussi à dormir un peu ? » demanda-t-elle avec une pointe de préoccupation dans sa voix en voyant sa petite mine. Elle avait conscience qu’il lui serait difficile d’assimiler immédiatement que son calvaire était terminé, que cette femme ne viendrait plus le tourmenter. Il lui faudrait du temps pour réellement ancrer cela dans son esprit et reprendre une vie normale sans peur. « Puis-je entrer pour parler ? » Bien qu’elle soit venue, la lieutenant de police ne souhaitait en aucun cas que sa présence soit désagréable pour lui. Elle ne voulait en aucun cas le forcer. Il était le seul à pouvoir décider de cela, et quelle que soit sa décision, elle le respecterait sans insister.

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“Stalker hunting”
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La lieutenante Yun a dit que c’était terminé voilà des mots qu’il s’était répété en boucle, toute la nuit. La panique ne s’était jamais complètement éteinte pour autant. Le jeune homme n’avait pas réussi à rester seul dans son appartement. Il n’avait même pas réussi à y rester, tout simplement. Woojin ne saurait dire combien de temps s’était écoulé après le départ de la lieutenante avec cette femme qui avait fait de sa vie un véritable enfer. Il savait qu’il avait essayé de ranger, ses gestes avaient été robotiques et vides. Ses mains tremblantes n’avaient pas vraiment coopéré. Son esprit l’avait lâché. Il avait abandonné le projet et s’était réfugié chez son petit ami. À peine était-il arrivé que déjà, une partie de lui avait regretté son choix. La terreur était constante. Et si Song Ki trouvait le moyen de s’enfuir et de le retrouver ? Mettrait-il Hyun Jae en danger ? Tout ça parce qu’il était incapable de supporter cette sensation de menace étouffante sur lui ? Tout ça parce qu’après ces semaines de distance, il avait craqué à la première occasion de trouver du réconfort dans les bras de celui qu’il aimait ? Le musicien savait que la lieutenante reviendrait, alors, la peur au ventre, il était rentré dans son appartement. Il s’était maintes fois répété que si la mannequin avait réussi à glisser entre les doigts de la police, on l’aurait déjà averti. Il était supposément “sécuritaire” de rentrer chez lui… Elle ne l’attendrait pas derrière la porte avec une hache, une arme à feu ou un couteau de cuisine. Elle ne serait pas installée en petit déshabillé sur son lit. Sa voix ne lui glacerait pas le sang, le saluant alors qu’elle serait derrière lui.

Une foule de scénarios tous plus inquiétants les uns que les autres lui traversèrent l’esprit, alors qu’il rentrait dans cet appartement qui ne le réconfortait plus. Il garda les rideaux fermés, se privant de la jolie vue qu’il avait abandonnée depuis que Song Ki avait commencé à lui envoyer des photos donnant sur les fenêtres de son appartement. Il y avait des restes de verre cassé. Le bordel était toujours maître des lieux, invitant son cerveau à se créer de nouveaux films effrayants. Woojin fit au mieux pour prendre sur lui et reprit le rangement là où il l’avait laissé tomber, la veille. Il ne pensa même pas à aller prendre sa douche… ni à se changer, portant les mêmes vêtements que la veille. Stupidement, il avait peur d’aller prendre sa douche. Il n’aimait pas l’idée de se retrouver si vulnérable, alors qu’il était seul dans cet endroit qui ne lui avait apporté aucune sécurité avec les derniers événements. Peut-être devrait-il déménager ? C’était dommage, puisqu’il avait adoré cet appartement… mais aujourd’hui, il ne savait pas s’il pourrait s’y sentir bien à nouveau. Peut-être devrait-il se laisser un peu de temps. Combien de temps devrait-il laisser passer avant de cesser d’avoir des crises cardiaques en entendant son téléphone sonner ? Combien de semaines devraient s’écouler avant qu’il se sente en sécurité pour sortir à nouveau et revoir ses amis, sans craindre de les mettre en danger ? Combien de jours devraient s’enchaîner avant qu’il ne cesse de craindre les visites du facteur ? Pourrait-il remonter sur scène sans être terrifié à l’idée de la voir dans la foule ou, pire, dans sa loge ? Combien de sa vie serait gaspillé avec cette stupide épouvante au ventre ?

Tout ça pourquoi ?
Parce qu’il avait voulu être gentil… qu’on s’était trompé sur ses intentions et qu’on n’avait voulu se faire pardonner de manière exagérée.
Sa vie avait été foutue en l’air… pour aucune raison sensée.

Il sursauta à en échapper le porte-poussière et le sac qu’il tenait, alors que la sonnette résonna dans son appartement. Woojin porta sa main à son coeur, l’intimant de ne pas le lâcher maintenant. Vraiment… la liberté n’avait pas bien commencé… elle ne continuait pas bien non plus.

-« Mr Moon, c’est le lieutenant Yun. »

Il poussa un soupir en reconnaissant la voix qui lui avait sauvé la vie. Le musicien ramassa tout de même son sac et son porte-poussière, les rangea, puis alla à la porte. La peur lui chatouilla la nuque, alors qu’il ouvrit nerveusement. Woojin avait encore ce réflexe (qui l’agaçait et qui l’agacerait longtemps) de regarder partout, s’assurant que la mannequin ne se cachait pas contre un mur ou un autre scénario tout aussi con et impossible.

-« Lieutenante Yun… » la salua-t-il poliment, n’osant pourtant pas trop ouvrir sa porte.

Elle semblait plus fraîche que lui (ce n’était vraiment pas difficile à faire), puis, il faut dire qu’elle représentait la sécurité du pays. Évidemment qu’elle n’allait pas se présenter chez lui avec des valises visibles sous les yeux.

-« Vous avez réussi à dormir un peu ? »

-« Je… j’ai… désolé d’avoir mis du temps à venir vous ouvrir. J’ai frôlé l’arrêt cardiaque en entendant la sonnette… » admit-il plutôt, ne sachant trop quoi répondre à sa question.

Avait-il dormi ? Oui ? Mais non ? La peur l’avait constamment réveillé. Il avait probablement dormi par poignées de minutes, ici et là.

-« Puis-je entrer pour parler ? »

-« Yeah… sure… » répondit-il dans un épais accent australien, alors qu’il s’écartait et ouvrait un peu plus pour la laisser entrer.

Il hésita un instant.

-« Je… … Ne faites pas attention au ménage… je crois avoir tout nettoyé… mais… peut-être qu’il y a des trucs que je n’ai pas remarqué encore… » dit-il, en grimaçant.

Il avait d’abord voulu lui demander si elle voulait boire quelque chose, mais, encore une fois, l’image de cette fameuse publication qui avait “invité” Song Ki l’en avait empêché.

-« On sera peut-être mieux… dans le salon… » proposa-t-il, préférant s’éloigner de la cuisine qui était trop proche de l’entrée à son goût. « Vous… vous… vous voulez un café ? » finit-il par réussir à demander.

S’il spécifiait quoi (et s’éloignait du vin), il devrait réussir à s’en sortir, non ? Il l’espérait.

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OOTD + La lieutenante pencha la tête pour observer le musicien à travers la porte entrebâillée, remarquant facilement sur son visage les signes d’une nuit difficile, où le sommeil semblait lui avoir échappé. Malgré tout, Jae Hee décida de lui poser cette question dont au final, elle n'obtient pas réellement de réponse. Peu importe, elle n’avait pas l’intention d’insister. L’australien semblait encore perturbé par les événements de la nuit dernière, et il aurait certainement besoin de temps pour retrouver une vie normale sans craindre à nouveau de la voir apparaître. « Vous n’avez pas à vous excuser monsieur Moon. » Même si elle n’était pas à sa place, la jeune femme pouvait se mettre à sa place et comprendre son état. Restant toujours de l’autre côté de la porte, dans le couloir, elle lui demanda l’autorisation d’entrer pour pouvoir discuter de manière plus confortable et surtout plus confidentielle. « Merci. » dit-elle avant de franchir le seuil de son appartement, enlevant ses chaussures à l’entrée. La lieutenante avança dans la pièce, laissant son regard parcourir l’espace par réflexe, comme si elle cherchait des indices. déclara-t-elle, s’inclinant pour exprimer ses sincères excuses, puis se redressa pour ajouter : « Je me chargerai de vous dédommager pour les dégâts subis. » Il était normal qu’elle assume la responsabilité, étant elle-même à l’origine des troubles qui avaient semé le désordre dans l’appartement du jeune homme.

Jae Hee hocha de la tête et suivit l’homme jusqu’au salon, prenant place sur une chaise. Elle leva les yeux vers lui, remarquant que la peur ne semblait pas vouloir encore le lâcher. « Un verre d’eau sera suffisant, merci. » Elle n’avait pas nécessairement soif, mais peut-être cela serait le cas plus tard. Elle patienta tranquillement, laissant son regard vagabonder à nouveau, jusqu’à ce qu’elle remarque quelque chose de brillant sous le canapé. Elle se leva pour s’en approcher, puis se pencha pour ramasser l’objet, un bracelet qui lui sembla étrangement familier. Elle tourna le bracelet entre ses doigts, le détaillant minutieusement. Il lui rappelait étrangement celui que possédait Isaac. Les pas du jeune homme qui revenait l’interpellèrent, la ramenant à sa place. Elle déposa délicatement le bracelet sur la table avant de lui dire : « J’ai trouvé cela sous votre canapé. Il ressemble étrangement au bracelet d’une personne que je connais. » Enfin, le terme connaître était bien trop faible pour décrire sa relation avec Isaac, qui était plus intime que de simples connaissances. Son doigt effleura le bijou alors qu’elle réfléchissait. « Il ressemble vraiment à celui de Isaac. » murmura-t-elle machinalement, sans vraiment se rendre compte que ses pensées avaient traversé ses lèvres.

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“Stalker hunting”
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Woojin arriverait-il à se balader dans cet appartement comme avant ? La peur ne l’escorterait-elle pas toujours, à chacun de ses pas ? Son calvaire avait duré un certain moment, s’étirant assez afin de s’effilocher et s’immiscer dans toutes ces craques et ces fissures qu’il n’avait pourtant pas remarquées avant. Mais maintenant, même si tout était terminé (enfin, il osait l’espérer), il ne voyait plus que ça. Les lieux qui lui avaient été si confortables par le passé s’étaient transformés en une prison qu’il avait dû prendre lui-même, se coupant du monde pour tenter de se protéger d’une menace perpétuelle. Ces lieux qui devaient le protéger avaient été envahis, de bien des façons, et il ne pouvait s’empêcher de craindre quand cela pourrait arriver de nouveau. L’Australien tentait de se calmer en se disant que ce n’était que la première journée, peut-être que ses angoisses se calmeraient éventuellement… mais en même temps, il ne pouvait s’empêcher d’envisager de déménager. Rien que le son de la sonnette lui filait une terreur lui causant presque un arrêt cardiaque !

-« Vous n’avez pas à vous excuser monsieur Moon. »

Même si elle avait la politesse de dire ça, le musicien accordait tout de même beaucoup de valeur au précieux temps de la lieutenante. Elle devait avoir d’autres vies à sauver et donc, ne pas avoir qu’à attendre devant la porte des traumatisés (par pas grand-chose, en plus!). Woojin ne répondit pas quant à son (absence plutôt flagrante) de manque de sommeil et accepta plutôt de la laisser entrer.

-« Merci. »

Il hocha mécaniquement la tête, encore trop perturbé pour penser aux bases de politesse : oubliant de lui proposer des chaussons après qu’elle ait retiré ses chaussures. Le jeune homme était trop perturbé par l’état dans lequel les lieux se trouvaient. Ce n’était pourtant pas dramatique. Il avait fait le plus gros du ménage et quelqu’un ne sachant pas ce qui s’était déroulé la veille ne l’aurait sûrement pas remarqué. Or, la lieutenante le savait.. alors, elle pourrait remarquer les quelques traces de manquement du jeune homme.

-« Je me chargerai de vous dédommager pour les dégâts subis. »

-« Ah ! Non… ne vous en faites pas, je ne disais pas ça pour ça ! » s’exclama-t-il en refusant des deux mains, les agitant rapidement dans les airs devant lui.

Vraiment, ce n’était pas du tout ce qu’il avait voulu dire. Puis, rien de précieux (sentimentalement) n’avait été brisé, alors ce n’était pas si grave.

-« Un verre d’eau sera suffisant, merci. »

Woojin força un petit sourire, alors qu’il acquiesça avant de quitter le salon pour se rendre à la cuisine. Son regard se perdit un instant dans la pièce, un frisson le parcourant. Il reprit toutefois sur lui-même et sortit un verre de son armoire, qu’il remplit d’eau filtrée fraîche. Le musicien soupira, réalisant qu’il aurait dû lui demander si elle voulait des glaçons, mais bon… lui en tiendrait-elle vraiment rigueur ? Il fut surpris de la voir déposer un bracelet sur la table, reconnaissant bien sûr le bijou. Avec tout ce qui lui arrivait, il avait délaissé le balai depuis un moment et ne l’avait jamais remarqué.

-« J’ai trouvé cela sous votre canapé. Il ressemble étrangement au bracelet d’une personne que je connais. »

-« Mon ami a dû l’égarer ici, il y a un petit moment… » admit-il en grimaçant, pensant au temps écoulé depuis.

Il tendit le verre d’eau à la jeune femme, se disant qu’il devrait envoyer un message à Isaac, lorsqu’elle serait partie.

-« Il ressemble vraiment à celui de Isaac. »

Ses sourcils se rapprochèrent sous la surprise confuse.

-« Mon ami… s’appelle… Isaac… ? » partagea-t-il, se demandant si c’était le même.

Bien sûr, elle n’était pas venue pour ce sujet particulier, mais comme il s’imposait à eux. Woojin ne pouvait pas faire la sourde oreille. Il prit place sur le canapé, se disant qu’il préférerait sûrement être assis pour la suite (celle concernant la soirée de la veille, pas Isaac).

-« Kwon… Isaac ? » ajouta-t-il, se demandant combien d’Isaac pouvait avoir le même bracelet quand-même.
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˗ˏˋ ´ˎ˗

Oh, what a day, what a lovely day

As the world fell, each of us in our own way was broken. It was hard to know who was more crazy...(c)flotsam.

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